Elizabeth Finch

Soyez à peu près satisfaits d’être à peu près heureux. La seule chose dans la vie dont on ne puisse jamais douter est le manque de bonheur.

Et n’oubliez pas, chaque fois que vous voyez un personnage dans un roman, et plus encore dans une biographie ou un livre d’histoire, réduit et simplifié en trois épithètes, méfiez-vous de cette description.

Monothéisme, dit ce jour-là Elizabeth Finch. Monomanie. Monogamie. Monotonie. Rien de bon ne commence de cette façon.

La tâche du présent est de corriger notre compréhension du passé. Et cette tâche devient plus urgente encore quand le passé ne peut être corrigé.

Être stoïque dans une époque d'apitoiement sur soi est être jugé distant; pis encore, insensible.

Et ne faites pas l’erreur de me croire esseulée. Je suis solitaire, et c’est tout autre chose.

Paradoxalement les jeunes sont plus sûrs d’eux-mêmes, tant que leurs ambitions, nébuleuses aux yeux des autres, leur semblent claires et réalisables. Alors qu’avec les adultes… Il est vrai que certains s’inscrivent comme on s’offre une distraction ou un petit plaisir, mais la plupart d’entre eux viennent parce qu’ils éprouvent un sentiment de manque dans leur vie, le sentiment d’avoir peut-être raté quelque chose, et qu’ils ont maintenant une occasion – peut-être même une dernière occasion – d’y remédier.

J’étais plus intelligent en sa présence. Je savais plus de choses, j’étais plus convaincant ; et je voulais désespérément lui plaire.

Je ne suis pas quelqu’un d’audacieux. Ces décisions dans ma vie qui pourraient être prises pour de l’audace (me marier, divorcer, avoir un enfant hors mariage, vivre à l’étranger pendant quelque temps) seraient plus justement attribuées à la surexcitation nerveuse ou à la lâcheté.

Ce qui accaparait mon attention, c’était la fragilité des relations humaines et la fragilité du mariage. J’étais divorcé depuis deux ans, et je découvrais que la notion de rupture légale indolore est illusoire. Blessure morale, ressentiment, stress financier – tout cela continue.