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Raymond Las Vergnas (Traducteur)
EAN : 9782070389353
377 pages
Gallimard (13/10/1994)
3.44/5   146 notes
Résumé :
Quand Oliver apprend à Stuart qu'il a l'intention de lui prendre sa femme, on pense tout de suite à Jules et Jim, deux hommes et une femme. Pourtant, avec Julian Barnes, rien ne sera comme on croyait pouvoir l'imaginer. Scalpel à la main, il fouille les blessures là où cela fait le plus mal. Sans oublier de nous faire rire en nous montrant certains replis très inattendus des âmes et des coeurs.
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Histoire d'un triangle amoureux, narrée de main de maître.

Bizarre, bizarre, autant "Une fille, qui danse" du même auteur m'avait laissée sceptique, oui pas mal mais ne vaut pas l'enthousiasme généralisé que l'on prête à ce livre, et celui-ci moins connu m'a tout à fait emballée.

Le seul regret que je nourris c'est de ne pas lire assez aisément la langue de Shakespeare pour lire de tels livres en anglais.
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L'écrivain anglais Julian Barnes est né à Leicester en 1946. Après des études de langues et de littérature à l'Université d'Oxford, il travaille comme linguiste pour l'Oxford English Dictionary. Il entreprend une carrière de journaliste avant d'entamer une carrière d'écrivain. Il écrit aussi des romans policiers sous le pseudonyme de « Dan Kavanagh ». Julian Barnes a été primé à la fois par le Médicis en 1986 pour le Perroquet de Flaubert et le Femina en 1992 pour ce roman Love, etc. Pour information, le bouquin a été adapté au cinéma en 1996 et sous le même titre, par la réalisatrice Marion Vernoux avec Charles Berling, Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg.
Stuart et Oliver sont amis depuis le lycée. Adultes, le premier travaille dans la banque et mène une vie rangée et confortable tandis que le second est plus bohème, plus coureur de filles mais moins aisé financièrement en tant que professeur d'Anglais. le jour où Stuart épouse Gillian, Oliver découvre qu'il aime la jeune femme et s'interroge avec stupeur : « Que va-t-il bien pouvoir arriver à présent ? » Sans dévoiler un grand mystère, disons que l'amour d'Oliver va tourner à l'obsession maladive, le couple va divorcer et Gillian épouser Oliver, rendant Stuart zinzin !
La bonne idée du livre tient dans sa construction, Julian Barnes optant pour le roman choral, les trois protagonistes donnant à tour de rôle leur point de vue sur tel ou tel évènement ou situation, et pour agrémenter la chose, ils s'adressent au lecteur, le prenant à témoin de leurs différents. Ce cadre narratif, déjà amusant en lui-même, se combine parfaitement avec l'écriture tout en humour de l'écrivain.
Le début du roman est donc fort drôle, de cet humour anglais jamais exubérant à vous user les zygomatiques mais qui vous laisse un mince sourire au coin des lèvres en permanence. Las, au bout d'un moment on se lasse de toutes les bonnes choses et on en vient à trouver le bouquin trop long, d'autant que le lecteur constate qu'il pourrait sauter quelques pages sans rien perdre d'essentiel à la compréhension générale. Heureusement, le dernier quart du roman reprend de l'intérêt, le propos est moins humoristique, les réflexions sur l'amour, le mariage et l'argent donnent un peu de sens au livre, sans qu'on soit néanmoins nécessairement d'accord avec Barnes.
Conclusion, j'ai trouvé le roman souriant, un peu trop long et pour tout dire, très moyen : L'Amour, blablabla etc.
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Stuart et Oliver sont deux amis inséparables, même si tout les oppose, même s'ils s'agacent mutuellement. Stuart, c'est l'Anglais moyen, rationnel, modéré, discret, naïf même, faisant preuve d'un humour involontaire, propre à ses compatriotes. Olivier au contraire est beau parleur, très extraverti, un brin snob, fantaisiste ô combien mais tout aussi instable.
Stuart rencontre Gillian, qu'il épouse, et bien sûr Olivier s'éprend de la
« femme de son meilleur ami ». Il lui déclare sa flamme sans tenter de la conquérir. Gillian, d'abord agacée, s'émeut, puis se trouble, puis largue son mari pour épouser Oliver.
Un roman de plus qui traite du trio classique ? Que nenni ! Car ce n'est pas Julian Barnes qui écrit cette histoire, mais les personnages eux-mêmes, qui à tour de rôle, nous racontent les mêmes événements à leur façon.
Procédé génial qui donne une oeuvre très vivante, pleine d'humour (anglais bien sûr), mais qui sans en avoir l'air analyse très finement les relations entre les personnages, et les problèmes de couple en général. Avec une fin étonnante qui n'engendre pas l'optimisme, et qui n'entraînera pas les misogynes à revoir leur opinion sur les femmes.
Un bémol toutefois : Olivier est très bavard : ses monologues sont donc les plus longs, et comme il dit souvent n'importe quoi…
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« Il suffit, n'est-ce pas, de raconter un bout de sa vie pour que les gens s'embarquent immédiatement dans des théories. » (page 74) Il faut régulièrement retourner vers ces écrivain.e.s dont on sait par avance qu'il.elle.s feront vaciller des certitudes ou nous dessilleront au sens originel du mot (découdre après dressage les paupières d'un oiseau de volerie). Lecture qui donne le sentiment d'être dans l'enceinte d'un tribunal où viennent régulièrement à la barre pour essayer, maladroitement souvent, de se justifier, plutôt de s'expliquer, Stuart, Oliver, Gillian, avec ponctuellement d'autres protagonistes, les seconds rôles, de cet échouage amoureux tellement convenu (le meilleur copain qui tombe amoureux de votre femme le jour de votre mariage et qui finira par vous la prendre) mais traité ici avec tellement de finesse, de justesse, comme seuls les écrivains anglais savent le faire, que l'on rentre dans le jeu grâce à une écriture fluide et râpeuse. « Si seulement la vie pouvait être comme la banque déclarai-je. Je ne veux pas dire par là que la banque soit claire et nette. Elle recouvre des secteurs incroyablement complexes mais, pour peu qu'on s'y emploie activement, on finit par y voir clair. Ou, du moins, il y a toujours quelqu'un, quelque part, pour comprendre ce qui ne va pas, même si ce n'est pas tout de suite et que ce soit trop tard. L'ennui avec la vie c'est, me semble-t-il, qu'il soit trop tard avant même qu'on ait compris. » (page 51) Une foultitude de détails anodins qui par emboîtements, ajustements successifs conduisent au mariage, à la tromperie rapportés ici avec méticulosité. « J'ai dépassé la cinquantaine et, si vous me demandez quelles sont les immuables règles du mariage, je n'en trouverai qu'une à vous citer, à savoir qu'un homme n'abandonne jamais son épouse pour une femme plus âgée. À part ça tout ce qui est possible est normal. » (page 197)
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Le toujours brillant Barnes concocte une comédie sexuelle mordante dans ce roman, reprenant la vie ultérieure de trois personnages qu'il a présentés dans le précédent. Stuart, la cheville ouvrière droite et plutôt étouffante de l'alimentation biologique ; son ancien meilleur ami, Oliver, un farceur plein d'esprit et plein d'entrain ; et Gillian, qu'Oliver a volé à Stuart, s'adressent au lecteur à tour de rôle sur ce qui s'est passé (ou dans le cas d'Oliver, s'exhibent pour le lecteur dans une démonstration éblouissante de pièces pyrotechniques verbales qui feraient exploser la maison s'il s'agissait d'une pièce de théâtre).
Il ne fait aucun doute qu'à bien des égards, Stuart mérite Gillian plus qu'Oliver, et l'attirance de ce dernier pour elle semble étrange. D'un autre côté, Oliver est, de manière inattendue, un assez bon père, et il y a des notes d'obtusité et de brutalité dans l'autosatisfaction bluffante de Stuart. La pauvre Gillian, dont la mère d'origine française commente également la procédure avec une distance cynique, semble tout à fait incapable de trancher entre les deux hommes lorsque Stuart rentre de force dans sa vie. de leurs récits souvent intéressés, parfois touchants d'une poignée de rencontres, émerge un regard drôle, parfois poignant sur l'étrange confusion entre l'amitié et l'amour - ainsi que plus qu'un indice que personne ne sait vraiment qui ils sont vraiment et de quoi ils sont capables.
C'est léger mais révélateur et, à l'exception des décors merveilleux et pleins d'esprit d'Oliver, étrangement modéré pour Barnes.
Pour les connaisseurs en invectives brillantes, c'est un régal...
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Love, etc. La proposition est simple. Le monde se répartit en deux catégorie : ceux qui croient que la finalité, la fonction, la pédale forte et la mélodie de base de l’existence se résument à l’amour et que le reste – tout le reste – est simplement un etc. ; et puis les autres : ces cohortes d’infortunés, dont la foi se borne etc. de l’existence, pour qui l’amour, en dépit de ses charmes, n’est qu’une passagère efflorescence de jeunesse, le fiévreux prélude au changement de couches de Bébé, et non pas quelque chose d’aussi solide, immuable et fiable que, disons, la décoration d’un foyer. Voilà la seule distinction entre les êtres humains qui, à mes yeux, ait quelque valeur.
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Uma das caracteristicas da raça humana que me parece inerradicavel é sua capacidade de se surpreender com coisas que não são surpreendentes. Hitler invade a Franca - surpresa! Présidentes são assassinados - surpresa! Casamentos não duram - surpresa! Cai neve no inverno - surpresa!
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Nos Estados Unidos é normal. Você tem sucesso em uma coisa, procura uma coisa diferente para ter sucesso. Você é fracassa, também procura uma coisa diferente para ter sucesso. Profundamento otimista, como eu disse.
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[...] ver uma pessoa ser inteligente a respeito da sua propria depressão é insuportavel. Porque uma parte de você percebe que a inteligencia da pessoa ajudou-a a entrar na depressão mas nao vai ajuda-la a sair dela.
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Existem maridos - e mulheres - que ficam mais alegre com o adulterio, sentem-se mais capazes de suportar suas vidas. Quem foi mesmo que disse que as correntes do casamento são tão pesadas que às vezes são necessàrias três pessoas para carrega-las?
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Julian Barnes - L'Homme en rouge
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