Martine Barrat est une photographe d'origine française qui a décidé de vivre aux Etats Unis, et plus particulièrement dans le quartier de Harlem à New York. Elle a consacré une grande partie de sa vie à photographier son quartier.
J'ai découvert cette photographe à l'occasion d'une exposition qui lui était consacré à la
Maison Européenne de la Photographie. J'étais ressorti fasciné par la bienveillance, l'humanité, l'énergie, la vitalité des images que j'avais pu voir.
J'ai par la suite fait l'acquisition en import d'occasion du présent livre. Il n'existe malheureusement peu ou pas d'ouvrages consacré à cette photographe.
Do or Die est consacré aux boxeurs de Harlem. On y découvre un autre visage de ce quartier où on est boxeur sur plusieurs générations.
Le livre commence par quelques portraits où l'on découvre les regards de jeunes boxeurs rêveurs, inquiets, attentifs, incertains. Puis vient le temps, des jeunes adultes ou adultes, les corps sont façonnés par le temps, les exercices et les combats. Les visages sont sculptés par les coups. Les regards deviennent plus déterminés et perdent en innocence.
Martine Barrat nous retransmet grâce à ses images et sans jugement ce processus de transformation. L'école de la boxe s'érige en école de la vie qui permet aux hommes de se battre dans la vie comme on se bat sur un ring pour soi, pour sa famille.
Je ne suis pas un grand fan de boxe mais je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec le premier Rocky. J'y ai retrouvé une atmosphère tout à fait similaire qui m'a beaucoup plu dès les premières images. Même si le sport se veut dur, j'ai ressenti une extrême douceur qui émanait de tous ces portraits.
Martine Barrat se classe indéniablement parmi les grands photographes humanistes. Je trouve dommageable qu'elle ne connaisse pas chez nous un succès digne de son talent.
Les images sont en noir et blanc argentique et éditées pleine page. Les reproductions sont de bonne qualité, bien contrastées. le papier est d'un excellent grammage.