Il avait soixante-huit ans, et je trouvais que c'était bien trop tôt. Mais les personnes qu'on aime meurent toujours trop tôt, quel que soit leur âge.
Chaque fois que je suis malheureuse ou agitée, j'achète des fleurs. Naturellement, je les apprécie aussi quand je suis heureuse, mais les jours où tout va de travers, elles sont pour moi comme le début d'un ordre nouveau.
J'avais trouvé ma fée Clochette ! Elle était tout près de moi et parlait avec ferveur de petits moelleux au chocolat.
Ce serait aussi, et surtout, mon premier repas avec Robert Miller. Je m’étais interrogée longuement : avec quels délices culinaires allais-je impressionner l’auteur anglais ? Pour finir, j’avais arrêté mon choix sur le Menu d’amour que mon père m’avait légué.
Je caressai la signature et fixai longuement les lettres rondes et généreuses, comme si elles pouvaient dévoiler le secret Miller. Elles étaient bien la clé du mystère. Seulement, à cet instant, je ne compris pas pourquoi.
C’était ce sourire qui m’avait ensorcelé et empli de joie, même s’il ne m’était pas destiné. Debout devant la vitre comme un voyeur, je n’osais pas respirer, tant ce moment m’apparaissait parfait. La porte du restaurant s’ouvrit, des gens sortirent dans la rue en riant, le moment était passé, la belle jeune femme se retourna et disparut, et je repris ma route.
En matière d'affaires de coeur, il était absurde d'exiger une justice.
- Comment ça, cet auteur fuit le public comme la peste ?
Et brusquement, elle se dressait devant moi, et je me demandais, le plus sérieux du monde, s'il était possible qu'un personnage de roman devienne un être de chair et de sang
L'imagination influence-t-elle la réalité ou la réalité influence-t-elle l'imagination ?