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Citations sur La Colline inspirée (102)

Soudain, il sentit quelque chose entrer dans sa chambre et s'arrêter auprès de son lit. Une sueur d'effroi couvrit tout son corps, mais il ne pensa pas à lutter, ni à appeler. Ce qu'il sentait là, près de lui, vivant et se mouvant, c'était abstrait comme une idée et réel comme une personne. Il ne percevait cette chose par aucun de ses sens, et pourtant il en avait une communication affreusement pénible. Les yeux fermés, sans un mouvement, il ressentait un déchirement douloureux et très étendu dans tout son corps, et surtout dans la poitrine. Mais plus encore qu'une douleur, c'était une horreur, quelque chose d'inexprimable, mais dont il avait une perception directe, une connaissance aussi certaine que d'une créature de chair et d'os. Et le plus odieux, c'est que cette chose, il ne pouvait la fixer nulle part. Elle ne restait jamais en place, ou plutôt elle était partout à la fois, et s'il croyait par moment la tenir sous son regard, dans quelque coin de la chambre, elle se dérobait aussitôt pour apparaître à l'autre bout.
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Les appels d'un enfant ou d'un coq apportés de la plaine par le vent, le vol plané d'un épervier, le tintement d'un marteau qui là-bas redresse une faucille, le bruissement de l'air animent seuls cette immensité de silence et de douceur. Ce sont de paisibles journées faites pour endormir les plus dures blessures. Cet horizon où les formes ont peu de diversité nous ramène sur nous-mêmes en nous rattachant à la suite de nos ancêtres. Les souvenirs d'un illustre passé, les grandes couleurs fortes et simples du paysage, ses routes qui s'enfuient composent une mélodie qui nous remplit d'une longue émotion mystique. Notre cœur périssable, notre imagination si mouvante s'attachent à ce coteau d'éternité. Nos sentiments y rejoignent ceux de nos prédécesseurs, s'en accroissent et croient y trouver une sorte de perpétuité.
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Connaissez-vous la rude allégresse de gravir les pentes de la colline par une courte après-midi glaciale de l’hiver ? Il semble que vous remontiez dans les parties les plus reculées de l’histoire. Le ciel est couvert d’épais nuages qui naviguent et sous lesquels des troupes de corneilles, par centaines, voltigent, allant des sillons de la plaine jusqu’aux peupliers des routes, ou bien s’élevant à une grande hauteur pour venir tomber d’un mouvement rapide, au milieu des arbres qui forment, sur le sommet, le petit bois de Plaimont. Par intervalles, un vent glacé balaye la colline en formant des tourbillons d’une force irrésistible, et il semble que tous les esprits de l’air se donnent rendez-vous là-haut, assurés d’y trouver la plus entière solitude. C’est un royaume tout aérien, étincelant, agité, où la terre ne compte plus, livré aux seules influences inhumaines du froid. de la neige et des rafales.
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Il y a des lieux où souffle l'esprit.
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Autour de Bosserville les grands vents tourmentent le ciel et balayent la Lorraine dont le cœur sommeille.
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Combien de fois, au hasard d'une heureuse et profonde journée, n'avons-nous pas rencontré la lisière d'un bois, un sommet, une source, une simple prairie, qui nous commandaient de faire taire nos pensées et d'écouter plus profond que notre coeur!
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"Il y a des lieux qui tirent l'âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystères, élus de toute éternité pour être le siège de l'émotion religieuse."
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"Un berger nous salue, seul au milieu de ce désert, ou rien, pas même un arbre, ne lui tient compagnie.Comme le soir qui vient donne aux choses un caractère d'immensité!
La rêverie s'égare, dans ce paysage infini, sur les formes aplanies, sur la douceur et l'usure de cette vieille contrée".
Chapitre XIV.La colline respire
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Ils étaient la fleur du canton, trois bonnes fleurs campagnardes, sans étrangeté, sans grand parfum ni rareté, mettons trois fleurs de pomme de terre.
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Ma longue curiosité n avait guère de chance d être un jour satisfaite. Elle s endormait presque. Le hasard d un coup d oeil jeté sur le catalogue de la bibliothèque de Nancy vint un jour la réveiller. Sous les numeros 1592 a 1693, je decouvris un trésor, toute une collection de manuscrits exécutés par les frères Baillard et contenant des lettres, des visions, des entretiens, des révélations divines, des annales, des pieces de procedures, des prières, des livres de comtes, les plus beaux thèmes dont ils se nourrissaient, un immense grimoire.
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