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Le narrateur, journaliste local,
adore éplucher des patates pour se détendre,
qu'importe si ce sont des Belles de Fontenay , des Charlottes, des Fortuna...
Mais en ce moment, Basile, son pote d'apéro l'inquiète...
Ce dernier a la Ratte au court-bouillon depuis qu'il
a succombé au plaisir de la jeune chair (pas de patate)
avec une autre Rose que sa femme
qui pour se venger lui en fait voir des vertes et des pas mures...
Franz Bartelt virevolte avec les épluchures des sentiments et les mots
qu'il envoie balader de manière toujours aussi cinglante et fantaisiste.
J'accroche à son humour ardennais qui donne la frite
et à la mayonnaise de sa composition qui prend toujours
Les bottes rouges, ça m'a bien botté et décrotté !
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Si vous voulez tout savoir sur l'art d'éplucher les patates, le narrateur de « Les bottes rouges » se fera un plaisir de vous l'apprendre. Il adore ça, c'est son péché mignon. Ah oui ! Et boire l'apéro avec son voisin d'en face, Basile. Amis depuis dix ans, Basile n'hésite pas à lui conter son incartade avec une jeune stagiaire, ses remords et son souhait de reconquérir sa femme, Rose où il y mettra une énergie folle, malgré l'avis contraire de son ami.

Tout le monde en prend pour son grade, que ce soit les journalistes de gazettes locales, le maire et son staff, les poètes, les magasiniers, le tout avec un humour décalé.

Attendez-vous à vivre des situations complètement burlesques et des dialogues pimentés avec ce livre qui a reçu le Prix humour noir en 2001.

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le narrateur, correspondant local d'un journal de l'Est où la pluie fait partie des meubles, boit chaque jour depuis dix ans une bière avec Basile, son voisin d'en face. Jusqu'au jour où le magasinier cède aux charmes d'une jeune stagiaire de l'usine. Sa femme Rose, ayant eu vent de l'adultère, s'enfonce dans ce que Basile considère comme une dépression, et le narrateur, plutôt comme du cinéma. Basile, qui se considère comme une sommité de la profession de magasinier, et place très haut l'harmonie conjugale, reconquiert laborieusement sa femme. Quant au narrateur, pour qui la pomme de terre représente l'incarnation parfaite de Dieu, il aspire à déménager vers un lieu où il ne se passe "vraiment" rien. Franz Bartelt allie humour et mélancolie dans ce roman d'un cynisme irrésistible. de dialogues en situations burlesques l'auteur entraîne son lecteur dans un univers qui n'appartient qu'à lui, à chaque page on voudrait prendre une citation tant la situation de chaque personnage, chaque dialogue, chaque situation aproche le sublime dans la loufoquerie.
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Sous l'oeil d'un localier, amateur de sensation métaphysique en épluchant des patates, on entre dans les tréfonds d'une décomposition de couple. Extrèmement corrosif quand il s'agit d'évoquer le journalisme local, le livre dépeint une vie de village avec ses attendus, ses coups bas, ses ragots. Très en verve, ce livre est jubilatoire particulièrement dans son approche journalistique même s'il pêche un peu par quelques longueurs avec le personnage de Basile, en recherche récurrente de repentance...
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Excellent style, débordant d'intelligence, d'humour et d'esprit. C'est un livre qui ne plaira pas à tout le monde. Bartelt, c'est l'anti-Musso.
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Correspondant local du quotidien L'Est pluvieux, le narrateur vit tranquillement sa petite vie tranquille. Sa philosophie se résume en ces quelques mots : pas d'ambition, pas d'effort, pas de soucis ! Et pour évacuer un stress toujours possible, il épluche des pommes de terre, essayant d'obtenir des pluches de plus en plus fines.

Cela fait dix ans qu'il est installé dans cette petite ville du nord-est de la France et son emploi de localier est une véritable sinécure. Il a tout compris. Il suffit de brosser dans le sens du poil le rédacteur en chef, les édiles, les lecteurs. Et il utilise, réutilise lors de la rédaction de ses articles, d'anciennes notules parues les années précédentes. Il lui suffit de changer la date, le lieu, le nom des protagonistes, et ce qui a plu une fois plaira l'année d'après. Il lui faut également aller sur les lieux des diverses manifestations qui rythment la vie d'une petite commune, assemblées générales des associations par exemple, mais pour ne pas encombrer les salles, il ne se présente qu'au moment du vin d'honneur.

Il est ami avec Basile, son voisin, et vide consciencieusement avec lui quelques chopes de bière, mais pas tout le temps. Chacun a ses obligations, le localier à repomper ses articles et à se déplacer pour faire acte de présence, Basile exerçant fièrement sa fonction de magasinier dans une fabrique de jouets en matière plastique. Il prend son travail à coeur, et lorsqu'une stagiaire lui est confiée, il lui montre toutes les ficelles du métier afin qu'elle puisse obtenir un contrat à durée indéterminée.

Il s'accomplit si bien de sa mission, et Marise, une jeunette de vingt ans, est si réceptive, si déterminée à se glisser dans l'organigramme de la société, qu'ils en arrivent à batifoler. Basile trompe Rose, sa femme dépressive, au grand dam de celle-ci car elle s'aperçoit tout se suite de sa situation d'épouse trompée.

Il n'aurait pas dû Basile, mais c'est une fois qu'on a mis le doigt, et le reste, dans l'engrenage et ailleurs, que les remords viennent tenailler un homme. Bref Basile est fort marri de cette situation et veut reconquérir sa femme en appelant le docteur, en allant chercher les médicaments, en se mettant en quatre pour satisfaire les moindres désirs de Rose, et il s'aperçoit alors que les Rose ont des épines. Il est malheureux Basile. Et il se confie à notre localier qui ne trouve pas matière à écrire un article à cet événement.

Reconquérir une femme trompée n'est guère aisé, et Rose se montre agressive tout en soignant sa dépression en se rendant en ville à de mystérieux rendez-vous. Elle va même jusqu'à se montrer langue habile auprès du narrateur. le scandale éclate lorsque Marise est retrouvée noyée.



Dans ce roman humoristique, Franz Bartelt se montre parfois cynique, voire caustique dans ses nombreuses digressions qui sont le sel de cette histoire. Quant aux bottes rouges du titre, le lecteur ne comprendra leur signification qu'à la fin du roman.

Contrairement à certains romans, ici les digressions sont jouissives, et l'auteur égratigne ici et là. Les localiers et leur implantation dans une communauté villageoise sont décrits avec verve. Ils n'apportent guère d'informations mais pourtant les lecteurs des quotidiens ou hebdomadaires aiment leurs chroniques, puisque l'on parle d'eux et qu'ils figurent souvent en bonne place dans les colonnes consacrées au canton. Les photographies remplacent souvent les textes qui se répètent tous les ans. Ce que l'on appelle des marronniers. D'ailleurs la définition du marronnier est assez explicite pour que je ne m'étende pas davantage sur le sujet :

Un marronnier en journalisme est un article ou un reportage d'information de faible importance meublant une période creuse, consacré à un événement récurrent et prévisible. Les sujets « débattus » dans un marronnier sont souvent simplistes, parfois mièvres.

Bien d'autres thèmes sont développés comme le théâtre municipal, les poètes locaux, ou encore l'infidélité qui génère le trou de la Sécurité Sociale.
Lien : https://leslecturesdelonclep..
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Sans grand intérêt. On dirait que l'auteur cherche juste à faire de grandes phrases plus ou moins complexes pour décrire une histoire trop simple et trop plate. Je n'ai pas du tout aimé.
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J'ai toujours aimé éplucher les pommes de terre.C'est mon zen. Il y a un plaisir apaisant dans cet ensemble de gestes utiles qu'on définit trop vit comme une corvée. J'épluche, bien sûr, à heure fixe : les rituels ne se passent pas d'être strictement situés dans le temps quotidien, comme les prières pour les chrétiens, par exemple. Il ne fait aucun doute pour moi que la pomme de terre est un légume métaphysique. Dieu se mettrait-il dans l'idée de vouloir exister, ce serait sous la forme indéniable d'une pomme de terre qu'il se manifesterait. Ce ne sont pas des choses à soutenir devant n'importe qui, j'en ai conscience.
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"Rose, elle n'aime pas De Gaulle. Peut être qu'elle croit qu'il a inventé le football. Elle n'en a que pour les socialistes, c'est son seul défaut. D'après elle, la musique est socialiste. Mozart, Beethoven, tous les péruqués antiques, c'est tout socialiste ça. Moi je m'empêche d'aimer la fanfare. Il paraît que la fanfare, c'est de droite, oui, oui, oui, alors, comme je ne suis pas de droite, je fais semblant de ne pas aimer la fanfare. le meilleur moyen d'être tranquille, c'est de ne pas dire ce qu'on pense, surtout aux femmes."
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lu en moins d'une journée, je me suis régalée. style vif et d'un humour qui effectivement n'ira pas à tout le monde. mais je le recommande vivement et cela me donne envie d'aller voir ce que F.BARTELT a écrit d'autre
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