Comme un océan se prélasse, les personnages de cette petite ville anonyme posent leurs galets du quotidien sur la plage bétonnée qu'ils occupent. Et quand l'eau se retire et que le silence se fait, la sentence dévale sur la ville, engloutissant quatre bâtiments et le public qui les enferme désormais.
Le Diable a mille facettes et
Florent Barthel endosse chaque costume à la perfection. le Mal se loge-t-il dans l'esprit de ces hommes en noir qui bloquent les sorties, ou ce serpent glisse-t-il sur la nuque de chaque acteur de ces sinistres huis-clos ? Une seule façon de sauver son âme visqueuse, répondre à l'énigme dont les clés sont les 4 C : coffre, carré, cellier, conserve. Un groupe de souris blanches reussirait l'épreuve, mais l'être humain peut-il encore attester de sa force solidaire ?
Alors que les pages vous dévorent, frôlant l'obsession de découvrir les échanges désopilants, tendres, violents, voir torrides, la machinerie avance et révèle l'esprit caché de ces otages étranges. Alors que je découvre cet auteur, je ne peux m'empêcher de penser que
Stephen King et
John Irving ont trouvé leur fils naturel. Une lecture qui restera gravée et qui mérite sa place auprès de tous les lecteurs, y compris nos grands adolescents.
Florent Barthel associe un esprit farceur à une pédagogie qui lui tient beaucoup à coeur, et je vous invite fortement à ne pas être ceux qui seront en retard pour le découvrir !