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L'an dernier j'avais adoré le premier roman de Sarah Barukh, j'attendais donc celui ci impatiemment ..
L'auteur nous plonge dans les 1eres années de l'"épidémie " sida.
On ne sait rien sur ce nouveau mal : est ce un cancer, le cancer homosexuel, ou un virus? Comment se propage t'il ? Par l'air, le sang, la salive, les relations sexuelles ? ..
Le Dr Valensi découvre par hasard un malade, bien caché par son chef de service.. comment se fait il qu il ne soit inscrit nulle part au sein de l'hopital St Louis? Qu'a t'il? A t'il cette nouvelle maladie dont tout le monde parle? Est il le premier en France?...
Mais surtout comment le soigner? comment le soulager? et comment se battre contre les directeurs de l'hôpital, les membres du gouvernement, l'industrie pharmaceutique .. qui pèsent de tout leur poids pour empêcher la divulgation de l'arrivée de la Maladie en France en cette période de Noël... au point pour certains d'oublier qu ils ont prêté le serment d'Hippocrate..
Un très bon roman dans la lignée des Robin Cook.. à lire
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Un thriller médical qui n'a pas su être à la hauteur de mes attentes. Nous sommes plongés dans l'univers hospitalier à une période critique et nous suivons un jeune médecin face aux premiers cas de Sida...
Abandon pour ma part, je n'ai pas adhéré au style d'écriture de l'auteur pourtant assez simple à lire ni au genre du thriller, dommage, ça ne peut pas marcher à tous les coups.
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C'était le seul roman de Sarah Barukh que je n'avais pas encore lu et, comme ses autres livres, j'ai beaucoup aimé l'intrigue même si ça change de ce que l'auteure écrit habituellement. Ici elle s'essaie à un genre de thriller psychologique et c'est plutôt réussi !

Laurent Valensi est médecin à l'hôpital Saint-Louis, c'est un excellent médecin qui prend son travail à coeur et n'hésite pas à cumuler des heures, au risque de faire passer sa famille au second plan et ça commence à poser un sérieux problème, surtout pour sa petite fille Julia qui réclame son papa continuellement. Nathalie son épouse s'en est accommodé jusqu'à présent, mais, enceinte de leur deuxième enfant, elle commence à perdre patience parce qu'elle ne peut absolument pas compter sur son mari pour l'épauler dans la vie quotidienne.

Laurent Valensi est un homme torturé, par son enfance, par une culpabilité vis à vis de ses parents décédés, par son frère qui a plongé dans la religion, -seul refuge qu'il ait trouvé certainement- et son autre frère qui est parti vivre en Afrique. Laurent est juif sépharade d'origine Tunisienne. Il vivait dans un petit appartement Parisien avec ses deux frères et ses parents, la famille n'était pas très riche, quand sa mère est tombée malade, Laurent n'a pas été à la hauteur, mais peut-on le blâmer, il était jeune, il ne se rendait pas compte de la gravité de la situation. Quand sa mère est décédée son univers s'est écroulé. Il ne voulait plus travailler à l'école puis a fini par se ressaisir, mais son père ne saura jamais qu'il est maintenant un brillant médecin, parce qu'il est parti avant que Laurent n'obtienne son diplôme.

Il peut compter sur le soutien du Docteur David, -qui de docteur n'a même plus le titre-, il a perdu son droit d'exercer en immigrant en France, c'était pourtant le meilleur médecin de Tunis, il a sauvé le frère de Laurent, il a diagnostiqué le cancer de sa mère. Désormais le docteur David tient l'épicerie du coin, près de l'hôpital, pour rester proche de ce qu'était sa vie d'avant, pour entendre les sirènes, voir les médecins et le personnel hospitalier déambuler dans sa boutique, écouter les diagnostics, évoquer des cas de patients avec certains, il a besoin de tout ça pour continuer à vivre. C'est donc vers le Docteur David, son ami de toujours, celui qui l'appelle tendrement « fils » qu'il se tourne pour l'informer d'un cas particulier qui le tracasse, un patient du nom d'Ali Benyoussef a été admis à l'hôpital et Laurent a de fortes présomptions sur son diagnostic, il pense qu'Ali a le SIDA, ce serait le premier cas sur le territoire Français, le cas zéro qui pourrait être suivi de beaucoup d'autres.

Laurent ne se doute absolument pas qu'il est en train de se heurter a sa hiérarchie mais aussi aux services gouvernementaux. Si le cas est avéré, il n'est absolument pas question de divulguer que la France a son premier malade, tout ça doit rester secret pour ne pas affoler la population et les services médicaux, pour ne pas mettre l'hôpital en péril et aussi éviter une contamination massive. Personne ne sait rien de ce qu'ils appellent le LAV, ni comment il se propage et se transmet, ni comment le guérir. Les symptômes ne sont pas réellement définis ni recensés, Laurent avance totalement à l'aveugle et il va bien vite se rendre compte qu'il a mis le doigt là où il ne doit pas, mais il est déjà trop tard.

Sarah Baruch nous embarque dans cette course contre la montre où Laurent veut absolument sauver ce patient et aussi faire éclater la vérité sur sa maladie. Pour lui il n'y a plus aucun doute, Ali Benyoussef est atteint du sida et il est maintenant certain qu'il doit y avoir d'autres cas sur le territoire Français. Son chef de service ne veut pas en entendre parler, d'ailleurs Laurent se rend vite compte qu'il était au courant et avait déjà fait des analyses sur le patient, il avait même prévenu le directeur mais tout a tout caché, le patient a été et renvoyé chez lui, comment est-ce possible ? comment un médecin peut-il refuser de soigner un patient ?

Laurent cherche à comprendre et il veut soigner ce patient, même si c'est peine perdue, déontologiquement parlant il ne peut pas le renvoyer chez lui, puis les français ont le droit de savoir, Laurent a le devoir de les informer. Son ami Marc, médecin dans le même hôpital est prêt à l'aider et décide d'enquêter discrètement, mais quand il est retrouvé, agonisant, au pied de l'escalier dans un couloir de l'hôpital, il n'y a plus aucun doute, quelqu'un a voulu l'empêcher de parler, Laurent est embarqué dans quelque chose de dangereux qu'il ne peut plus maîtriser, ses moindres faits et gestes sont surveillés, c'est une vraie affaire d'Etat et il est clair qu'il est en danger !

Le rythme est soutenu, on suit l'enquête de Laurent, ses efforts pour sauver Ali Benyoussef à qui il s'attache, il se sent totalement responsable de cet homme qui est en train de mourir sous ses yeux sans que personne ne bouge. Il se sait surveillé, il doit se cacher, se protéger et aussi protéger sa famille, il a peur de les contaminer, il a fini par avouer à sa femme qu'ils soignait un patient atteint du sida, Nathalie est furieuse, comment a-t-il osé les exposer ainsi, son couple explose, sa femme s'en va, son appartement est mis à sac. Il n'y a pas de temps mort dans ce roman, on est perpétuellement en alerte et aux aguets.

On est essoufflé, presque en apnée, en totale osmose avec Laurent qui est au bout du rouleau. Il porte trop de choses, sans compter que son frère rentre d'Afrique et que Laurent découvre qu'il est malade et que ce pourrait bien être le virus. Comment annoncer a son frère qu'il a peut-être le sida. Puis il replonge dans des souvenirs douloureux parce qu'il doit vider l'appartement de ses parents qui a été vendu, leur décès lui revient de plein fouet. Sa femme ne veut plus lui parler, elle s'est réfugiée chez son père avec sa fille, il a peur que son mariage soit terminé et se rend compte à quel point il a été égoïste de faire passer son métier avant sa famille.

Laurent prend tous les risques, rien ne l'arrête, il ira jusqu'au bout et peut compter sur l'aide du Docteur David qui n'a rien perdu de ses gestes de médecin, il est de bon conseil, il l'aide et le soutient. Il peut aussi compter sur la lucidité de Gabriella une journaliste qui l'a contacté et avec qui il échange des informations, elle semble avoir le bras long et connaître toutes les ficelles du dossier, elle attend le moment opportun pour faire éclater toute l'histoire. Mais le fera-t-elle vraiment ? Puis Laurent aura-t-il le cran d'aller jusqu'au bout ?

En marge de cette course effrénée, l'auteure met le doigt sur le lobby des laboratoires, sur le travail harrasant des médecins, leurs peurs et leurs doutes face à un virus qu'ils ne maîtrisent pas et distille aussi une petite touche de souvenirs Tunisiens , petit clin d'oeil aux Juifs de Tunisie qui fait sourire.

Je suis tellement immergée dans le roman que je suis usée par cette escapade qui semble ne jamais vouloir s'arrêter, j'ai l'impression d'être dans un labyrinthe dont je ne trouve pas la sortie, je suis en totale empathie avec Laurent mais j'ai aussi envie de le bousculer parce que je le trouve souvent peu sûr de lui et ça m'agace. Il est dépassé par les évènements, -mais qui ne le serait pas- j'ai envie de lui dire Stop, respire, pose toi, calme toi, il faut prendre du recul, tu vas y arriver.

Je suis estomaquée par le comportement du directeur de l'hôpital, même si je finis par comprendre tout ce qui se cache derrière le personnage exécrable et je suis atterrée par la position du gouvernement. Mais je me dis qu'après tout, ça ne m'étonne pas et c'est certainement pas loin de la vraie vie, je n'oublie pas qu'on a eu un certain Covid qui a laissé nos gouvernants indécis, avec lui personne ne savait rien non plus et on a avancé dans l'obscurité pendant quelques temps. Finalement Sarah Barukh est une avant-gardiste avec son cas zéro.

J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui m'a donné énormément d'émotions, j'ai adoré les touches Tunisiennes, le Babaou, le restaurant de Belleville, les rapports de la fratrie, je suis vraiment entrée tout de suite dans l'histoire du début jusqu'à la fin et c'est que du bonheur.

Le prochain roman de Sarah Baruch sort le 08 mars prochain, et cette date n'est pas un hasard, j'ai cru comprendre que l'auteure y abordera le thème des violences conjugales avec 125 personnalités du monde de la littérature, politique et artistique. J'ai hâte de tenir ce livre entre mes mains.

Sarah Baruch, tu ne liras certainement pas cette chronique, mais j'ai une affection et une tendresse particulière pour toi et ta jolie plume, je pense que tu le sais déjà.
Lien : https://jaimelivreblog.wordp..
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J'ai été très intrigué de lire ce thriller se déroulant dans le milieu hospitalier.
Et je n'ai pas été trop déçu.
Le rythme est très rapide, le style vraiment adapté à l'histoire et il est difficile de le lâcher c'est donc très positif.
Après je reste sur ma fin car le final n'est pas à la hauteur de l'ensemble du roman. le dénouement est vraiment expédié à mon goût.
Trop sentimental pas assez médical et l'aspect thriller évaporé. C'est fort dommage.
Et du coup j'ai l'impression d'avoir lu un documentaire medical sur les premières découvertes du Sida.
J'ai également trouvé quelques incohérences au niveau de l'âge du médecin en lien avec les événements familiaux de son enfance et à la fin de l'ouvrage au niveau des jours de son errance...
Et je trouve cela un peu regrettable pour la fluidité du roman.
Néanmoins N'hésitez pas à le découvrir pour avoir votre propre opinion.
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Dans ce roman, nous suivons Laurent Valensi, médecin interniste à l'hôpital Saint-Louis à Paris. Il est confronté à un cas inquiétant, d'autant plus que la prise en charge et les analyses de ce patient semblent avoir été cachées par le chef de service. Ce patient pourrait être le premier cas de « cancer homosexuel » en France, seulement les autorités ne semblent pas prête à avouer que la maladie est arrivée en France. Laurent devra se battre pour pouvoir pendre en charge au mieux son patient tout en gérant les risques de contamination, pour lui-même et pour sa famille.
Critique : Avant toute chose, je m'excuse auprès de Sarah Barukh pour cette note faiblarde car son livre à eu la vie difficile. En effet, je l'ai lu entre la servante écarlate et My absolute darling, la barre était donc très haute et par ailleurs, étant moi-même médecin interniste, j'ai passé plus de temps à râler pour des incohérences médicales que pour le reste (ouai regarder Dr. House avec moi c'est l'horreur).
A coté du côté scientifique pur, on peut néanmoins remercier l'auteure de mettre en avant ce que c'est que d'être médecin dans la vie de tous les jours car peu de gens s'en rendent compte… Effectivement, avec des horaires de minimum 50 heures par semaine, des gardes, on fait souvent passer le travail avant notre famille et nous-même.
En ce qui concerne réellement l'histoire maintenant, je dois dire que l'intrigue ne m'a pas réellement happée. On voit venir les rebondissements, on a comme une impression de déjà lu ou vu. Bref, pas convaincue.
Le point que j'ai trouvé le plus intéressant est la manière dont les différents personnages on réagit pour rapport au risque de contamination étant donné qu'à l'époque on ne savait pas comment la maladie se transmettait.
Par contre, était-il vraiment nécessaire de rajouter la « contamination » d'Alain, le frère de Laurent ? J'ai l'impression que cela n'apporte pas grand chose à l'histoire si ce n'est la goutte de tragique en trop.
Bref, je n'ai pas accroché mon point de vue étant probablement biaisé.
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Livre qui pour moi n'est pas vraiment un thriller. Cependant j'ai trouver ce roman très intéressant. Les débuts du LAV au travers du monde et la panique et l'impuissance du monde médicale lors de l'émergence de cette maladie.
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L'intrigue se déroule en 1982, alors qu'un médecin français fait face à un cas mystérieux dont aucun symptôme ne correspond à quelque chose qu'il connaît. le fait que sa hiérarchie cache le dossier et ait pris en charge le patient discrètement avant de le laisser rentrer chez lui lui met la puce à l'oreille. le docteur Laurent Valensi va alors diagnostiquer son premier cas de LAV, communément appelé cancer homosexuel et que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de SIDA. Il devra alors faire face à aux réticences malveillantes du directeur de l'hôpital et à la peur d'être contaminée pour pouvoir essayer de soigner et de soulager son patient.

Le personnage de Laurent Valensi est très intéressant. C'est un médecin, chef de clinique, marié et père de famille. Il aime sa famille mais il est dévoué corps et âme à la médecine et à l'hôpital dans lequel il travaille. Quand il découvre par hasard des analyses très inquiétantes concernant un patient non identifié, il se précipite pour essayer de le retrouver et surtout pour le soigner. le problème, c'est que ce patient a visiblement été effacé par quelqu'un, dans l'espoir qu'on ne le retrouve pas. Laurent étant plutôt têtu, il va le rechercher avec l'aide de son interne, Camille. Et lorsqu'il le trouvera, il se rendra compte que sa hiérarchie a volontairement caché ce patient gravement malade. Et surtout, elle veut qu'il reste caché. Au mépris du danger, et alors même que son ami chirurgien a été victime d'un accident étrange pendant qu'il cherchait des réponses sur ce cas, Laurent va tout faire pour aider Ali Benyoussef et respecter son serment d'Hippocrate. Pour cela, il devra décevoir sa femme et sa fille et les mettre en danger au point de risquer les perdre. J'ai trouvé ce personnage vraiment étonnant et ses cas de conscience pertinents. Malgré les risques, il soigne ce patient parce qu'il sait que c'est ce qu'il faut faire. Mais ensuite, il prend conscience qu'il met des gens en danger en pratiquant ainsi. Ce danger vient d'abord de sa hiérarchie qui tient à ce que le secret soit gardé à tout prix. Puis il vient de la maladie elle-même dont on ne sait rien à cette époque.

L'histoire est passionnante et fascinante. Si la situation a été inventée par l'autrice, elle n'en reste pas moins crédible. J'ai aimé l'ambiance du roman. A cette époque, le SIDA est une maladie toute nouvelle, qu'on ne connaît qu'à peine. On ignore tout de son mode de transmission et des risques encourus lors des soins. Et on ne sait pas du tout comment le soigner ni le dépister. La foule a peur, les médecins aussi, et ceux qui sont au pouvoir veulent protéger leurs intérêts. C'est une atmosphère malsaine qui rend le roman encore plus addictif. Jusqu'à la dernière ligne, on s'interroge. La fin du zéro n'est que le commencement. C'est une nouvelle vie pour le docteur Valensi, mais aussi pour sa famille, c'est une nouvelle vie pour le monde qui découvre cette maladie. C'est aussi une nouvelle excuse pour persécuter et discriminer les homosexuels. Cet aspect est d'ailleurs évoqué dans le roman. J'aurais été déçue si cela n'avait pas été le cas.

Conclusion : ♥♥♥♥♥ le cas zéro est un page-turner très prenant à l'histoire fascinante. le personnage principal est travaillé et imparfait. L'atmosphère pesante donne une sensation de réalité qui ne laisse pas le lecteur indifférent. A lire !
Lien : http://sweetie-universe.over..
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J'étais très impatiente de découvrir le nouveau roman de Sarah Barukh, rapport que je gardais un très bon souvenir du précédent. En plus, très franchement, les thématiques annoncées me bottaient bien.

Premiers cas d'apparition du SIDA en France, à une époque où la maladie n'y était pas reconnue et où elle était nommée "cancer homosexuel" à l'étranger. Alors bon, on se doute bien que ça ne s'annonce pas hyper gai, mais quand même, j'étais très intriguée et très impatiente.
Néanmoins, pas mal de choses m'ont un peu dérangée et je me retrouve un peu mitigée.

L'histoire est chouette. Sur le plan historique, social, sur les réflexions amenées, pas de soucis. Sauf que. En terme d'intrigue, je n'ai pas été très emballée par ce qui ressemble à un thriller sans en être vraiment un. Je suis pourtant une grande amatrice du genre, mais je crois que pour cette histoire-là, dans ce contexte-là, j'aurais préféré autre chose. Et c'est hyper subjectif, j'en ai bien conscience.

Mais ce médecin qui veut soigner coûte que coûte, et qui se retrouve persécuté par les pouvoirs en place parce qu'il ne veut pas laisser tomber un patient, même si sur le papier ça sonnait bien, je n'ai pas pu y adhérer.
De manière générale, je n'ai pas trop accroché à tout ce qu'il se passe autour de lui. On va beaucoup parler de sa famille, de son épouse, de sa fille et de son enfant à naître, de ses frères. Tout ça était très intéressant, mais quand on en arrive finalement à son passé et son histoire familiale, j'ai eu l'impression de m'être trompée d'histoire. Pas que c'était inintéressant (son caractère, ses choix, sa vocation s'expliquent par ce qui nous est décrit), mais j'ai trouvais que ça prenait trop de place par rapport à ce que j'attendais.
Et je dois bien avouer que les personnages n'ont pas su me séduire, ce qui joue probablement pour beaucoup dans le fait que je ne me sois pas retrouvée dans les déboires de notre docteur. Entre ce bonhomme quasi héroïque dans son travail et tellement absent à la maison, mais c'est pour la bonne cause, son mentor médecin reconverti en épicier, des méchants super-méchants, un collègue tellement coureur de jupons que ça en frise le cliché, je n'ai pas su m'y attacher.

Mais le pompon sur la pomponnette, ç'a été les personnages féminins. OK, on est dans les années 80, mais quand même...
L'épouse docile qui accepte les absences répétées sans rien dire (ce qui se conçoit) est totalement transparente et inintéressante à mes yeux. La journaliste n'est pas mise en avant par son engagement militant et sa bravoure mais bien plus par son physique de mannequin pour lingerie. Et l'interne stagiaire, celle sur qui reposait mes derniers espoirs de voir un personnage féminin qui ne soit pas mère ou putain, elle est finalement très souvent sexualisée. Notre héros, à côté ? On sait à peine à quoi il ressemble, mais on ne ratera rien de l'effet que lui font les femmes qui l'entourent.

Du coup, ben, je suis mitigée.
Et c'est vraiment dommage, parce que je n'ai pas réussi à passer au-delà de ça, alors que plein de choses valent clairement le détour.
Le style de l'autrice est hyper accessible sans être simpliste (même si j'ai encore du mal à discerner sa "patte"). Elle nous expose des faits sans s'empêtrer dans du jargon médical auquel le lecteur lambda ne comprendrait pas grand-chose. Elle aborde des thématiques complexes, et elle le fait bien. La discrimination de la dénomination même de la maladie "cancer homosexuel" est dénoncée, et elle ne fait pour autant pas d'impairs sur le plan historique en utilisant un vocabulaire qui n'existera que bien des années après.
Elle rend extrêmement bien la peur qui entoure la population et particulièrement le personnel soignant puisqu'on ne sait à l'époque ni comment savoir si on en est atteint ni comment la maladie se transmet. Et si ce virus fonctionnait de la même façon que la grippe, et qu'un simple contact suffisait à vous condamner ? Bien plus que les circonvolutions politiques, c'est cela que j'ai trouvé terrifiant dans ce livre.

Et bien sûr, on parlera du métier de médecin, des conséquences sur la vie privée, du sentiment de devoir ou de culpabilité qui assaillent les (bons) professionnels de santé quand ils décident de favoriser leur métier au détriment de leur vie personnelle ou vice-versa.
Bref, j'ai aimé ce livre pour plein de raisons. Mais je n'ai pas su l'apprécier vraiment pour plein d'autres. du coup, à part vous dire d'aller vous faire votre propre opinion, je n'ai pas grand-chose à ajouter.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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Concernant la couverture, elle est simple, mais ne trompe pas sur son sujet.

Avec ce livre, j'ai pour la première fois fait connaissance avec la plume de Sarah Barukh. Cette découverte a été pour le moins agréable, tout comme le style de l'auteure qui est fluide. Cela a beau être un thriller médical, il est facilement abordable et on ne se perd pas en termes savants et compliqués. Néophytes en la matière, osez sauter le pas, n'ayez pas peur ! ;-)
On ne s'ennuie pas une seule seconde non plus car ce livre est très rythmé.

J'ai peut-être parfois trouvé que certaines scènes étaient un peu faciles, mais après je ne suis pas du tout du milieu médical, donc je ne peux pas juger. C'est juste un ressenti.

Ce livre nous plonge donc dans un contexte particulier, à une époque particulière et aborde un sujet, lui-aussi, particulier. Nous sommes en 1982, moins de 15 jours avant Noël. Aux États-Unis et dans quelques autres pays, une terrible épidémie fait rage. On l'appelle le "cancer homosexuel", parce qu'elle touche majoritairement les homosexuels. Heureusement, la France est sauve, exempte du moindre cas.

Enfin ça, c'est ce que tout le monde croit.

Nous allons suivre Laurent Valensi, médecin à l’hôpital Saint-Louis. Laurent est issu d'une famille juive qui a fuit la Tunisie. C'est un homme intègre, professionnel, passionné et complètement dévoué à son métier, parfois au détriment de sa femme et de leur petite fille. Mais c'est aussi un homme dont le passé le hante encore très régulièrement (héros torturé, bonjour !). Laurent est un homme bon, droit, mais aussi parfois en proie au doute, ce qui peut tout à fait se comprendre vu le contexte.

Jusqu'au jour où une feuille volante mal rangée va le conduire, de fil en aiguille, à rencontrer un certain Ali Benyoussef. Commence alors une course contre la montre. Cet homme, arabe et homosexuel, est à l'article de la mort, bourré de symptômes apparemment incompatibles, mais qui le tuent quand même à petit feu. Personne ne comprend ce qu'il a. Pourtant, il a bien quelque chose. Et si...

Je ne vais pas vous mentir en vous disant que cette rencontre va complètement bouleverser la vie du docteur Valensi, tant personnelle que professionnelle. Il va se heurter au mensonge et à la dissimulation, devra faire face à la haine, au rejet et à l'intimidation. Heureusement pour lui, il finira par trouver des alliés qui, même si peu nombreux et aussi terrifiés et perdus que lui, vont l'aider à tout mettre en œuvre pour sauver ce patient. Il ne sera pas LE cas zéro, mais il devient LEUR cas zéro.

Sarah Barukh nous livre avec émotion et humanité (ou non selon les cas) les dessous de cette époque où le SIDA était encore à un stade méconnu et déclenchait terreur, rejet et homophobie (certains parlent d'une punitions divine). Qu'est-ce exactement ? Réellement un cancer ou bien un virus ? Comment se transmet-il ? Comment le soigner ?

On croise des monstres, dans ce livre, mais aussi des combats et une telle humanité... Et ce sont ces combats et cette humanité que l'auteure a voulu mettre en avant, avec ces médecins qui, bien que dans le flou et la peur, ont choisi de mettre leur vie en danger pour soigner de parfaits inconnus d'une maladie qu'ils ne connaissant ni ne maîtrisent.

Je suis née quelques années plus tard, donc je n'ai pas connu cette période noire qui a dû terrifier tant de gens et en faire souffrir tellement d'autres... Mais je suis "ravie" (peut-on réellement l'être ?) d'avoir eu, avec ce livre, un aperçu de ce tout cela a pu déclencher, de la façon dont cela a été perçu, géré, des conséquences que cela a pu avoir...

En résumé, Sarah Barukh nous offre un thriller médical poignant, inspiré de faits réels, qui rend hommage aux médecins qui ont choisi de se battre envers et contre tout pour soigner leurs patients, malgré la peur de l'inconnu et de la mort que représentait le SIDA (alors appelé LAV) à l'époque. Il faut beaucoup de cœur et d'abnégation et je ne peux qu'être admirative de leur courage. Ce livre m'a fait ressentir beaucoup d'émotions et j'espère qu'il saura aussi vous toucher.

Et n'oubliez pas : hétérosexuels, homosexuels, blancs, noirs... nous sommes tous les mêmes au final. Alors halte aux préjugés, au racisme, au rejet... Plutôt que de vous faire la guerre, allez passer du temps avec les gens que vous aimez et qui vous aiment. Protégez-vous, également. La vie est si courte...
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Je pensais que c'était un premier roman, mais en fait ce n'est pas le cas. Je me suis faite cette réflexion car j'ai trouvé ce livre vraiment pas mal pour un premier roman, mais comme ce n'est pas un premier ceci s'explique sûrement grâce à ça.
Bref ! Comme vous le voyez à cette intro un peu bizarre, cette lecture me fut agréable dans l'ensemble. Cette enquête médicale faite par un médecin, qui dose à merveille les règles du genre, se boit comme du petit lait de manière générale ; il y a du suspense, du chantage, des menaces, de l'exclusion, un accident... en clair tout ce qu'il faut pour un bon roman qui pourtant ne comporte pas tant de suspense que ça. Néanmoins et comme on peut en avoir avec le lait, il peut y avoir quelques problèmes digestifs, ça peut peser lourd sur l'estomac… Et dans mon cas, tout ce qui concerne les à côté de l'histoire principale, étaient très lourds à lire. C'était très intéressants, parfois très émouvants, mais ils alourdissaient le livre énormément.
Certes c'est un excellent moyen pour donner de la profondeur à l'histoire, aux personnages, pour en faire découvrir d'autres et élargir le propos, et ça aurait pu être parfait malgré les petites répétitions. Mais, ça aurait pu être parfait, si… si à côté de ça l'investissement du docteur Laurent n'avait pas été exagéré pour un unique patient.
En effet, le livre aurait pu être parfait, car il mélange les codes du genre assez savamment et parce qu'il retranscrit assez bien les sentiments qu'inspiraient le sida à l'époque, à savoir l'incompréhension et la peur ; mais l'acharnement du Docteur Valensi à vouloir sauver un patient comme si rien d'autre ne comptait ou n'existait à côté, faut pas exagérer ça perd en crédibilité. Et faut encore moins exagérer avec un karma de merde, où le monde s'effondre et s'acharne sur un seul homme en l'espace de même pas 48 heures. Oui d'accord, ce court laps de temps complètement moisi rajoute de la tension, mais quand même, j'avais l'impression que pour un service surchargé le docteur Valensi n'avait qu'un patient au monde, et j'avais en plus l'impression que le mec n'était pas né pour la chance. (Avec autant de mouise en 48 heures, ma positon se comprend.) Et que dire des journées qui donnent l'impression de durer 50H et non 24H… Bref ! C'était parfois un peu exagéré.
Pour autant c'était un très bon livre et je l'ai lu avec intérêt dans l'ensemble.

En résumé, j'ai apprécié la manière dont le sida est abordé, cette peur et incompréhension des soignants qui ne savaient encore rien sur le mode de transmission et ne savaient pas quoi faire pour soigner, mais à côté j'ai moins bien aimé, ce côté de l'exclusivité du patient et tout ce qui va avec niveau acharnement et situation WTF, sans parler de la légende des essais cliniques et des apprentis sorciers. Mais malgré ces défauts, c'est un livre que je conseille parce que c'est réellement un bon moment de lecture.

Merci Babelio et Albin Michel.
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