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Le "match de la mort", vous connaissez ? C'est le nom donné à un match de football qui s'est disputé à Kiev le 9 août 1942 entre une équipe ukrainienne et une sélection des meilleurs joueurs de l'Allemagne nazie.
Le but de l'occupant allemand était de démontrer devant quarante-cinq mille spectateurs la supériorité de la race aryenne. Mais rien ne se passa comme prévu, et les allemands se trouvèrent menés deux buts à un à la mi-temps. Les joueurs ukrainiens reçurent alors une menace très claire : ils doivent laisser les allemands gagner, sinon leur existence est menacée.
C'est cette histoire que Pierre-Louis Basse veut nous raconter dans ce livre.
Pourquoi "veut nous raconter" et pas "nous raconte" ? Parce que le texte est tellement confus et décousu, qu'on a du mal à s'y retrouver. L'auteur fait des allers-retours incessants entre son récent voyage à Kiev et le match du passé. Il nous donne des bribes éparses de considérations historiques. Il fait des digressions à n'en plus finir sur des équipes et des joueurs de toutes les époques. du début à la fin je me suis perdue dans ce livre, et j'ai fini dépitée, n'ayant pas du tout saisi les tenants et les aboutissants de l'histoire.
Pierre-Louis Basse dans un éclair de lucidité écrit vers le milieu de son ouvrage : "Je suis vraiment désolé pour le lecteur. Encore un peu de patience. La vérité de ce match du 9 août 1942 finira bien par sortir du bois." J'ai poursuivi ma lecture, ai fait preuve de patience... rien n'est sorti du bois, à part un ennui colossal. Heureusement que le livre ne fait que cent quarante-quatre pages !
Je me suis donc tournée vers internet pour apprendre et comprendre ce qui s'était passé en ce fameux mois d'août 1942.
Si le fait historique sur lequel l'auteur s'est appuyé est très intéressant, son livre ne l'est pas du tout. Comme quoi, en littérature comme en cuisine, de bons ingrédients ne suffisent pas : encore faut-il que le cuisinier soit à la hauteur.
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Peut-être fallait-il aimer le foot pour apprécier ce livre.... ?
En ce qui me concerne, le seul intérêt que je lui ai trouvé est d'avoir découvert cette histoire de match de foot kamikaze qui opposa en 1942 une équipe ukrainienne affamée et en loques aux stars du foot du 3ème reich : arrivés à la mi-temps et alors qu'ils menaient, au lieu de "laisser filer" comme leur indiquait leur entraîneur, ils ont fait ce qu'il fallait et ils ont gagné... mais à quel prix...
Mais même ça, c'est plus clairement expliqué dans les critiques du livre que dans le livre lui-même : l'auteur y parle de foot, de communisme, de sa famille et de lui-même, 145 pages plutôt confuses et mal écrites qui à aucun moment ne décryptent vraiment ce match invisible... pour les amateurs, on y apprend tout en revanche sur le Dynamo de Kiev, moi ça m'a assommée. Bref, autant lire l'article du Matin (Suisse), concis et circonstancié.
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Délayage ! Délayage ! Délayage !

Et pourtant, on pourrait croire qu'à propos d'un livre de seulement 145 pages, on ait des difficultés à parler de délayage. Eh bien si !
Et pourtant, vu le sujet tout ce qu'il y a de plus aguichant, on ne s'attend pas à être déçu. Eh bien si !
Et pourtant, on a du mal à croire qu'on puisse manquer de matière en s'attaquant à un fait historique relativement récent. Eh bien si !

Le récit est celui d'une équipe de football du Dynamo de Kiev exécutée par les nazis pour avoir refusé de perdre leur match face à une sélection des occupants allemands. Quel sujet ! La lecture de la 4e de couverture m'avait carrément mis l'eau à la bouche. Et je m'attendais à une histoire extraordinaire. D'où une déception d'autant plus grande.
On imagine aisément tout ce qu'un romancier aurait pu faire d'un tel thème : le sacrifice des footballeurs, l'humiliation des nazis, la revanche sportive du faible, la fierté d'un pays anéanti, la cruauté de l'envahisseur, les malheurs de l'Ukraine…

Mais, l'auteur est journaliste, pas romancier. Et il faut lui reconnaître son honnêteté intellectuelle qui a fait qu'il n'a justement pas voulu broder autour du fait divers, et qu'il n'a pas voulu s'en tenir aux légendes qui ont été bâties par le pouvoir soviétique. Malheureusement, il n'a pas pu rassembler suffisamment d'éléments historiques pour que cette histoire ait suffisamment de consistance pour être racontée de manière pertinente dans un livre.
Faute de cela, l'auteur se raconte, philosophe, disserte sur le football, sur le sport, fait part de son enquête, de ses souvenirs dans un style très impressionniste qui finalement ne dit pas grand-chose. Par ce biais, Pierre-Louis Basse essaye d'entraîner le lecteur dans le contexte de l'époque et de ce match pour essayer de faire ressentir l'ambiance et les moteurs de tous les protagonistes. Sans succès.

Déçu ! Déçu ! Déçu !
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En passionné de foot, PLB choisit un match de foot d'août 1942 entre l'équipe du Dynamo de Kiev et une sélection allemande comme porte d'entrée pour évoquer un pan de l'histoire de la 2ème guerre mondiale.
C'est un livre sur la mémoire réalisé après une enquête sur ce match obscur, dans lequel interfèrent également les souvenirs personnels de l'auteur, fils d'un couple de fervents militants communistes attardés. Faire un lien entre petite histoire footballistique et grande Histoire est intéressant et on se laisse facilement happer par le récit.
Le livre est volontairement rédigé du point de vue hyper subjectif de l'auteur et il est construit comme un collage avec de nombreux allers et retours entre différentes périodes. Mais n'est pas Modiano qui veut. PLB tombe souvent dans la grandiloquence, l'emphase, les raccourcis lyriques propres à servir de socle aux mythes, les tics journalistiques dans lesquels l'emballage et la forme comptent plus que le fond. Tout cela est un peu agaçant.
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: l'histoire de ce match de foot du 9 août 1942 opposant des pilotes nazis à des anciens joueurs ukrainiens qui ne lâcheront pas le match même si la mort est au bout du match. Emouvant, stupéfiant, incroyable
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Franchement, ce livre m'a déconcerté...Mais alors pas du tout du point de vue du sujet du livre qui interessant dans un premier temps, or je trouve cet ouvrage d'une écriture confus, mal structuré, indigeste.
L'auteur y mélange vie personnelle, histoire du foot, et la Grande histoire dans un grand n'importe quoi....( d'autres ont beaucoup mieux réussit....)
Vraiment déçu.......Pourtant, l'événement ici présenté mérite beaucoup mieux même si comme l'auteur le sous-entend, il n'y a pas beaucoup de documents existent sur lesquels s'appuyer (là encore d'autre ont réussit...).
Cependant, on en apprend un peu plus sur le football urkrainien et allemand mais moi et le foot' ça fait 2..........
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Un style certainement désordonné, décousu, déroulant... mais adapté au sujet choisi ici. Comme dans "19 secondes et 83 centièmes", consacré à Tommie Smith (champion olympique du 200 mètres aux JO de Mexico qui leva le poing ganté de noir pendant l'hymne américain lors de la remise de médaille), Pierre-Louis Basse mélange petite et grande histoire, son enfance et l'évènement. L'histoire contée est absolument fascinante. Au lieu de l'approcher de façon chronologique et factuelle, il tourne autour du sujet, précisément parce qu'il n'en reste que peu de traces. On trouve dans ce livre une grande sincérité et beaucoup de générosité. Ce n'est pas nécessairement très réussi mais j'ai été touché.
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Il est inutile de rappeler, quoi que, que je suis une fan, si l'on peut dire, de cette période de la guerre 39-45 où je dévore romans, documents s'y rattachant quel que soit le pays où se passe l'action. Ce document de Pierre-Louis Basse ne fait pas exception à la règle, même si cela concerne le monde du football, que je connais également un tant soit peu, pour avoir suivi de nombreux matchs lorsque j'étais plus jeune et que je suis au courant de ces périodes où certains clubs ont dominé les championnats. le Dynamo de Kiev, bien entendu, j'en avais entendu parler. Mais je n'étais absolument pas au courant de ce fameux match du 19 août 1942 qui a entraîné l'arrestation de ces joueurs et pour la plupart leur mort.

L'auteur se consacre donc à ce match invisible, ce match de la mort. Avec sa passion pour l'Ukraine, la Russie, le football, il tente de nous raconter ce pan d'histoire dont il ne reste pas grand chose. Comme il le dit si bien, le devoir de mémoire n'est pas facile, surtout que la plupart des personnes qui y ont assisté sont mortes. Difficile également de retrouver ces traces. Mais l'amour du foot, le sacré, les odeurs sont toujours là et les souvenirs font le reste. Pourtant, ce match prouve la résistance des Ukrainiens, d'abord sous le joug de la Russie, collectivisée et affamée, et ensuite d'Hitler, et leur envie de passer du bon temps, d'être heureux, le temps d'un match, alors qu'ils n'ont plus rien, que les morts défilent. Ils ont décidé de jouer, de s'amuser. Les Ukrainiens sont mal nourris, ils travaillent dans des conditions difficiles. Tout le contraire des Allemands qui font la fierté de leur Führer, ces aviateurs bien nourris qui veulent prouver leur suprématie alors que la situation de l'armée allemande n'est pourtant pas au beau fixe puisqu'ils n'arrivent pas à prendre Moscou. Sous Hitler et aussi avant, les Ukrainiens sont des sous-hommes. le rapport avec les Juifs est donc vite fait. L'auteur nous rappelle, si on connait cette histoire, Babi Yar, où de nombreux Juifs ont été fusillés, où il y a eu très peu de survivants. Les Allemands, conscients de leur défaite, sont revenus sur les lieux pour les exhumer et les brûler. Et puis, il n'y a pas que ça comme atrocités vécues par les Ukrainiens.

Les joueurs ont eu leur fierté. Envers et contre tout, ils ont décidé de jouer, de gagner, même s'il leur avait été demandé de laisser gagner ces Allemands. Les Ukrainiens sont fiers, ils ont la passion du beau jeu, du football. L'histoire du Dynamo le rappelle dans chaque page car elle ne se cantonne pas à ce match d'août 1942 mais à leurs performances avant et après. Un jeu qui n'a cessé de perdurer et un amour du football comme on n'en fait plus.

Le devoir de mémoire, parlons-en, lorsque l'on vient d'une famille où le grand-père a été déporté dans les camps de la mort, lorsque la famille est vraiment communiste. Pierre-Louis Basse a baigné dans ce milieu très jeune.

Malgré ce terrible sujet, il y a énormément de poésie, de douceur et de fierté dans les mots de l'auteur. Ce n'est pas qu'un document. C'est un hommage à un peuple fier qui peut prendre tout son sens, également aujourd'hui, alors que l'Ukraine, pourtant aidée par l'Europe, est mise à mal par la Russie de Poutine.
Lien : http://jelistulisillit.wordp..
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