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Citations sur Le Coupable - L'Alleluiah (118)

Le brasier du désir donne au cœur l'audace infinie.
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Les morales me rendent naïvement "sauvage".
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La particularité de l'être élu est le sommet, elle est au même instant le déclin du désir. Le fait d'atteindre le sommet veut dire qu'il en faudra descendre. Parfois, la particularité, d'elle-même, se vide de sens, elle glisse à la possession régulière, se réduit lentement à l'insignifiance.
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Le fou rire ou l'extase nous placent au bord du même abîme, c'est "la mise en question" de tout le possible.
C'est le point de rupture, de lâchez-tout, l'anticipation de la mort
(...)
J'appartiendrais à une espèce d'homme un peu changée, qui se serait surmontée : elle mènerait de pair la mise en action et la mise en question de la nature (le travail et le rire)
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Ceci contre l'indifférence assoupie d'un lecteur - un peu plus loin quittant ce livre pour quoi ? Quel rendez-vous avec lui-même?
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Toute "réponse" est un ordre du dehors, une morale inscrivant l'être humain dans la nature (comme une créature). La soumission fait de l'homme un non-homme, un être naturel, mais se matant pour n'être plus l'insoumission, elle est l'insoumission se renversant, retournée contre elle-même)
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Des amants se trouvent à la conditions de se déchirer. L'un et l'autre ont soif de souffrir. Le désir doit en eux désirer l'impossible. Sinon, le désir s'assouvirait, le désir mourrait.
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Le plus amer est pour moi le malentendu qui défigure le mot de "gloire".
Mais nul ne peut nier ce qui lie l'existence humaine à ce que désigne le mot. Il est vain de hausser les épaules les mensonges dont le mot fut l'occasion n'altèrent pas le sentiment que nous en avons. Il faut aller au fond, où se révèle la vérité physique.

Toute la terre a parlé, vécu de gloire, et non seulement de gloire armée. Le soleil est glorieux, le jour est glorieux. Ce qui est glorieux ne peut être lâche. Il ne s'ensuit pas que la gloire se réduise à la dorure d'entreprises inavouables. Elle est là où s'affirme la vie : il dépend de la chance, ou de la volonté des hommes, qu'ils l'affirment de l'une ou de l'autre façon.

Ne plus abandonner la gloire aux lubies d'hommes futiles, qui la morcellent comme les enfants leurs jouets comme les enfants leurs jouets, puis en battent monnaie, en font une foire à l'encan. Retirée d'une circulation comique ou sordide, il subsiste d'elle une flamme juvénile, consumant l'être, l'animant d'un mouvent fier, "l'accordant au désir des autres"

(...) J'ai peu d'espoir. Ma vie m'épuise... J'ai du mal à sauver mon humeur d'enfant (l'enjouement du rire). La confiance et la naïveté sont cruelles, elles évitent de voir l'effort tendu sous la menace. Personne à travers mes difficultés ne persisterait. Je pourrais préférer la mort. Au bout de mes forces nerveuses...

Je ne m'oppose pas moins que Hegel au mysticisme poétique. L'esthétique, la littérature (la malhonnêteté littéraire) me dépriment. Je souffre du souci de l'individualité et de la mise en scène de soi (à laquelle il m'arriva de me livrer). Je me détourne de l'esprit vague, idéaliste, élevé, allant à l'encontre du terre-à-terre et des vérités humiliantes.
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la chance naît du désordre et non de la règle. Elle exige l'aléa, sa lumière scintille dans l'obscurité noire; nous lui manquons la mettant à l'abri du malheur et l'éclat l'abandonne dès qu'on lui manque
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Le pire est le "faux-jour".(...) Plus redoutable est la lumière incertaine qui vient de toute parts (nous ne savons d'où) (...) L'homme agité dans ce faux-jour est la proie de croyances raisonnables. Il ne saurait se croire abandonné. Il ne sait pas qu'il aura tout d'abord à reconnaître l'abandon, puis à le vouloir, à devenir enfin volonté d'être abandonné. comme devinerait-il dans l'abandon le moyen de communiquer le plus ouvert ? Et toujours des "vérités" transparaissent, des faisceaux de vérités se forment qui le fascinent; les faisceaux se défont... Sans lassitude, il les reforme un peu changés. Vienne l'homme le plus intelligent : il liera tout d'un faisceau. La vérité entière va-t-elle enfin, quand le faisceau se défera, se dissiper ? Il n'en est rien : l'inépuisable patience de la nuit recommence : l'homme guérit, par l'oubli, de son impuissance. D'autant qu'elle se fondait sur une erreur : personne au fond ne veut le jour, Hegel lui-même n'en voulait pas; l'intelligence est dirigée vers un "faux-jour", elle cherche un insaisissable miroitement. Le jour détruirait tout, le jour serait la nuit!
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