AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'expérience intérieure (99)

J'ai parlé de communauté comme existante : Nietzsche y rapporta ses affirmations mais demeura seul.
Vis-à-vis de lui je brûle, comme par une tunique de Nessus, d'un sentiment d'anxieuse fidélité. Que dans la voie de l'expérience intérieure, il n'avança qu'inspiré, indécis, ne m'arrête pas : s'il est vrai que, philosophe, il eut pour fin non la connaissance mais, sans séparer les opérations, la vie, son "extrême", en un mot l'expérience elle-même, Dionysos philosophos. C'est un sentiment de communauté me liant à Nietzsche que naît en moi le désir de communiquer, non d'une originalité isolée.
Commenter  J’apprécie          40
Il fallait, à la fin, tout voir avec des yeux sans vie, devenir Dieu, autrement nous ne saurions pas ce qu'est sombrer, ne plus rien savoir.
Commenter  J’apprécie          40
Il faut un courage singulier pour ne pas succomber à la dépression et continuer - au nom de quoi ? Pourtant je continue, dans mon obscurité : l'homme continue en moi, en passe par là. Quand je profère en moi-m^me : QU'EST-CE? Quand je suis là sans réponse concevable, je crois en qu'en moi-même enfin cet "homme" devrait tuer ce que je suis, devenir à ce point "lui-même" que ma bêtise cesse de me rendre risible.
Commenter  J’apprécie          30
Dans ce naufrage de la raison, l'angoisse, la déchéance solitaire, la lâcheté, le mauvais aloi trouvaient leur compte : la fête un peu plus loin recommençait. Le certain est que cette aisance, en même temps "l'impossible" heurté éclatèrent dans ma tête. Un espace constelle de rires ouvrit son abîme obscur devant moi.
Commenter  J’apprécie          30
Il ne voyait rien et, loin d'être accablé, il faisait de son absence de visions le point culminant de son regard.
Commenter  J’apprécie          30
Mon privilège est d'être humilié de ma stupidité profonde et sans doute, à travers les autres, j'aperçois une stupidité plus grande. A ce degré d'épaisseur, il est vain de s'attarder aux différences. Ce que j'ai de plus que les autres; regarder en moi d'immenses salles de déchet, de maquillage; je n'ai pas succombé à l'effroi qui d'ordinaire dévie les regards; dans le sentiment que j'avais d'une faillite intérieure, je n'ai pas fui, je n'ai que faiblement tenté de me donner le change et surtout, je n'ai pas réussi. Ce que j'aperçois est l'entier dénuement de l'homme, à la clé son épaisseur, condition de sa suffisance.
Commenter  J’apprécie          30
D'ailleurs les mots désignent mal ce que vit l'être humain; je dis "le désespoir", il faut m'entendre: me voici défait, dans le fond du froid, respirant une odeur de mort, en même temps lourd, voué à mon destin, l'aimant - comme une bête ses petits - ne désirant plus rien. Le comble de la joie n'est pas la joie car, dans la joie, je sens venir le moment où elle finira, tandis que dans le désespoir, je ne sens venir que la mort: je n'ai d'elle qu'un désir angoissé, mais un désir et plus d'autre désir. Le désespoir est simple: c'est l'absence d'espoir, de tout leurre. C'est l'état d'étendues désertes et - je puis l'imaginer - du soleil.
Commenter  J’apprécie          30
le mot silence...entre tout les mots c'est le plus pervers ou le plus poëtique : il est lui même gage de sa mort.
Commenter  J’apprécie          30
Une minute
affranchie de l’ordre du temps a recréé en nous pour la sentir l’homme affranchi
de l’ordre du temps. Et celui-là on comprend qu’il soit confiant dans sa joie, on
comprend que le mot de mort n’ait pas de sens pour lui ; situé hors du temps, que
pourrait-il craindre de l’avenir ? » (Le Temps retrouvé, II, 15-16)
Commenter  J’apprécie          20
La vie va se perdre dans la mort, les fleuves dans la mer et le connu dans
l’inconnu. La connaissance est l’accès de l’inconnu. Le non-sens est
l’aboutissement de chaque sens possible.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (351) Voir plus



    Quiz Voir plus

    C'est mon quiz, mon Bataille, fallait pas qu'il s'en aille !

    Ce qui est écrit est écrit, mais je ne comprendrai jamais pourquoi Georges en a fait toute une histoire :

    L'oeil
    Le sang

    10 questions
    22 lecteurs ont répondu
    Thème : Georges BatailleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}