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Une oeuvre à lire lorsque nous sommes matures niveau littérature, où que l'on connais les drogues. Faire lire cela au collège une erreur, enfin c'est mon avis..
Je pensais avant cette lecture, que Honoré de Balzac était pour la consommation d'opium, de haschich, il n'en ai pas, c'est bien le contraire, d'où le titre finalement.
Il conte la vie de Thomas de Quincey et son soucis avec le Cannabis.
Cet auteur je ne l'ai connu par hasard en Pléiade dans une librairie, j'ai hésité à acheter et finalement bien fait car je le découvre dans cette oeuvre De Balzac..


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petit coup dur pour Baudelaire c'est parti

Bon c'est pas très fameux tout ça j'ai pas grand chose a dire a part que c'est un des livres les plus immoraux que j'ai jamais lu faisant l'apologie de la drogue en disant que c'est super, que l'on devient comme des dieux grâce à l'opium enfin bref un super message !

en plus l'écriture est lourde et ennuyante a tel point que je ne suis pas allée au bout du livre. A mon avis M Charles Baudelaire aurait du rester a la poésie

je ne le recommande pas

Prochain livre: Genèse de maxime Chattam
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Conçu comme une conférence ou comme "un livre de morale" tel qu'il le voudrait, Baudelaire présente deux études documentaires, l'une portant sur le haschisch et l'autre sur l'opium, substances dont il faisait lui-même usage.

Concernant le haschisch, Baudelaire en décrit les effets : affinement de la sensibilité, dilatation du temps, euphorie... (chapitres " l'homme dieu " et " le théâtre de séraphin " ) comme les méfaits : extrême fatigue, paresse... ( chapitre " morale "). Pour décrire les effets de la drogue, l'auteur fait appel non seulement à sa propre expérience mais aussi à des témoignages qu'il a pu recueillir d'autres initiés. Ce qu'il y a de frappant dans cette étude, c'est son aspect clinique. Baudelaire décrit le haschisch par le menu. Il commence par opposer ce qu'en attendent les consommateurs éventuels et les effets réels :

Que les gens du monde et les ignorants, curieux de connaître les jouissances exceptionnelles, sachent donc bien qu'ils ne trouveront dans le haschisch rien de miraculeux, absolument rien que le naturel excessif. (29)

il parle de son aspect : " un peu de confiture verte, gros comme une noix, singulièrement odorante..." (29) puis des effets en trois phases : hilarité soudaine, perception accrue des choses extérieures intériorisée par l'ivresse où les hallucinations se créent " par l'action de l'imagination ", distorsion du réel puis fatigue physique. Baudelaire parle en poète et en esthète, la prise de drogue n'est pour lui qu'une occasion de pousser son imagination déjà féconde. Les incultes n'y trouveront sûrement pas cette subtilité.

Dans la deuxième partie de l'ouvrage, l'auteur se consacre à l'étude de l'opium par le biais du livre de Thomas de Quincey (Confessions d'un mangeur d'opium anglais, 1822). En traduisant en partie cet auteur et en introduisant ses propres commentaires, Baudelaire explique comment cet auteur a vécu les voluptés et les tortures de l'opium tout en ayant vécu des drames dans sa vie (mort de sa mère puis de sa soeur) qui devenaient les sujets de rêves d'opium troublés et esthétisants. (Suspiria de Profundis). Comme lui, De Quincey met en garde le lecteur en précisant que sa première prise d'opium "innocente" découlait d'un mal de dents qu'il voulait guérir. Baudelaire fait ensuite quelques coupes dans le texte et résume la vie du mangeur d'opium décrivant tour à tour les "voluptés de l'opium" qui le pousse à la contemplation et à ses "tortures" dont une des plus atroces est de ne pouvoir accomplir la moindre action malgré son désir d'agir. C'est dans la dernière partie les Suspiria de Profundis (1845) que Baudelaire montre notre mangeur d'opium, après la mort de sa jeune soeur survenue dans son enfance, il retrouve l'ambiance esthétique (on dirait presque gothique aujourd'hui) de l'apparat qui l'entourait lors de ses études à Oxford, l'opium lui permet de revivre cette scène en amplifiant les couleurs, les sons ou les odeurs avec le recul esthétique de son esprit à présent cultivé. Pour Baudelaire, l'homme qui a passé son enfance au milieu de femmes a aiguisé sa sensibilité plus qu'un autre et a gardé un goût pour les choses ondoyantes et vaporeuses... wow!! faut que j'arrête là!
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Je ne suis pas familière de la poésie et encore moins de la poésie en prose. J'ai essayé de deviner le rythme et la musique des 2 textes : le poèmes du haschisch et Un mangeur d'opium. le premier raconte l'expérience de Baudelaire face au haschisch (usage de ses compagnons). le second synthétise le récit autobiographique écrit par l'écrivain britannique De Quincey : Confessions d'un mangeur d'opium (pratique du laudanum (mélange d'alcool et d'opium) et de son influence sur sa vie.
L'ouverture du livre s'amorce par une chronologie et une introduction. A la suite des deux "poèmes" ont été annexées les pièces du cycle du Vin des Fleurs du mal.
J'ai pu goûter quelques envolées lyriques.
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Paradis... Un mot à employer normalement au singulier, séjour des âmes bienheureuses après la mort, avec toute une connotation religieuse. Et il est question plusieurs fois de ce paradis pour les morts, ou plutôt pour les mortes, des jeunes filles voire des enfants qui ont rejoint les anges, disparues trop jeunes - Ann, la prostituée sainte, et Elisabeth, la soeur aimante.
Les hommes, eux, ne rejoignent pas le Paradis dans cette oeuvre. Alors, il leur faut des moyens pour s'en approcher - la création artistique, et principalement la poésie qui permet de faire acte de Création si on l'auteur est béni par les Muses, la musique, l'acte d'amour dans les bras de certaines femmes, la contemplation d'un beau paysage de nature sauvage - de belles lignes sur les montagnes sous la neige !
Mais ces moyens ne sont pas donnés à tous, contrairement aux paradis artificiels qu'on peut atteindre pour quelques sous que sont l'alcool, le haschisch et l'opium. Paradis au pluriel donc, et artificiels car ils ne sont pas une oeuvre de la nature.
Mais ces paradis se transforment en enfers, lieu de la damnation, des âmes mais aussi des corps, quand les rêves deviennent des cauchemars et quand la souffrance devient plus forte que le mal initial qu'il fallait combattre.
Ce n'est donc pas un hymne à la débauche, mais la célébration de l'imagination et de la création poétique.
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L'esthète marginal nous offre ici l'expérience à la fois philosophique, métaphysique des substances très fameuses de son siècle, tout en analysant leurs effets sur le mode physiologique. Ce récit narratif se pare d'une forte dimension de traité scientifique où Baudelaire rapporte les effets de chaque substance, certaines annihilant l'âme et l'esprit, d'autres l'exaltant. Il fait alors le pari d'une mise à profit de chacun de ces paradis pour créer; il met à mort les thèses Nietzschéennes de transe pour faire des drogues l'outil de l'artiste, mais aussi la déchéance de l'homme. le récit est entrecoupé de rêveries, d'expériences personnelles, et d'observations moralistes, afin de parler du Sublime que permettent ces Paradis. Néanmoins, ces paradis restent artificiels, et s'ils sont toujours paradis, Baudelaire ne se déshabille pas de son austérité usuelle pour rendre saillant l'oxymore du titre. Ce sont moins des paradis artificiels que des artifices paradisiaques, un medium artistique et d'élévation. En bref : "Enivrez-vous !".
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Contrairement à ce qu'on pense de ce livre, Baudelaire ne fait pas l'apologie du haschich; il le condamne puisqu'il fait état du potentiel de dépendance qu'il peut avoir sur le cerveau du poète.
J'ai apprécié, en revanche la traduction du texte de Thomas de Quincey, le fameux mangeur d'opium auquel Baudelaire y a ajouté des paragraphes par-ci par-là.
Un livre plutôt intéressant.
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Les paradis artificiels est le premier Baudelaire que je lis. C'est une lecture qui nous pousse à la réflexion, car ce sont des textes d'un autre temps mais toujours d'actualité.
L'auteur nous entraine dans un premier temps dans le domaine de la boisson, en parlant du Vin, qu'il compare ensuite au Hachish.
L'auteur nous décrit ce que lui pense du vin en dégraissant sur les différents effets de l'alcool. Pour parachever ses réflexions, il nous donne des exemples de personnes alcoolisées pour illustrer les conséquences des effets de l'alcool.
Dans un deuxième temps, il nous conte les effets du Hachish. Il nous narre son histoire, en tous cas, ce qu'il en connait, pour ensuite faire comme avec le Vin, développé par des exemples et bien sûr de comparer les deux.
Ensuite, il nous parlera de l'Opium, en s'appuyant sur les textes de De Quincey, en tant que auteur et consommateur; pour nous montrer les bons et les mauvais côtés de cette drogue.
de ce fait, cette oeuvre n'est ni une apologie, ni un pamphlet, mais bel et bien une réflexion sur la drogue et ses effets.
Certaines parties du livre semblent avoir été écrites sous substances, et c'est bien le réel talent de Baudelaire qui en fait une oeuvre aussi bien construite et aussi réelle.
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Départ dans les nimbes d'un ailleurs sans inspirations trop pures pour appartenir à cet être, en quête d'un autre qui n'existe sans lui.

Digressions et rimes s'envolent aux rythmes d'inspirations et de rêveries, à suivre et redécouvrir.
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Intrigué et séduit par la quatrième de couverture, cet ouvrage singulier m'a peu à peu perdu dans les méandres des réflexions qui le composent. A la fois : recueil de pensées, de textes, de poèmes; la diversité des textes m'a dérouté et ne m'a pas permis de m'immerger complètement dans cette oeuvre.

Même si le fil rouge de l'opium et du haschisch sont bien présents tout au long de ce livre, la rupture de rythme, entretenue par Baudelaire, casse la réflexion sur le contenu même du texte, notamment dans partie sur la traduction de l'oeuvre de Thomas de Quincey.

Le style littéraire est très élevé, de nombreuses références à l'histoire, à la tragédie antique, au héros des temps anciens émaillent le récit, ce qui complique la lecture mais qui démontre une fois de plus le niveau culture impressionnant de ces écrivains.
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