AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,22

sur 83 notes
5
10 avis
4
4 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
1 avis
2 parties distinctes dans le livre :
La vie des prisonniers dans la mine de plomb : des hommes vivants dans un milieux clos en sachant qu'ils sont condamnés , la seule espérance : c'est l'évasion
La déambulation dans la Sibérie que 4 hommes en marges de la société sans aucune espérance.
Ce roman d'aventures est aussi un roman psychologique.
L'auteur dans la seconde partie a pris le parti pris de nous faire vivre à la place de l'évadé. Bien joué !

Commenter  J’apprécie          300
C'est une histoire vraie... on peut en douter tant les péripéties s'accumulent, mais qu'importe : ne boudons pas notre plaisir, c'est une histoire extraordinaire, une aventure humaine hors du commun.
Forell, soldat allemand envoyé sur le front russe lors de la seconde guerre mondiale, est fait prisonnier, puis condamné à 25 ans de travaux forcés dans une mine de plomb en Sibérie.
La description de la vie dans la mine est saisissante, suit l'évasion, puis la traversée de la Sibérie jusqu'à la liberté enfin retrouvée.
De la première à la dernière page, l'intérêt ne faiblit pas, on se prend à trembler pour le héros, on suit avidement les nombreuses rencontres (bonnes ou mauvaises) qu'il fait lors de son incroyable périple.
J'ai découvert à travers ce livre la vie en Sibérie, du moins certains aspects, bien au chaud sous ma couette... comme c'est confortable !
Une lecture que je recommande à tous ceux qui aiment les grandes aventures.
Commenter  J’apprécie          212
Avec "A marche forcée" qui relate la fuite à travers la Sibérie de Slavomir Rawicz, ce livre constitue un des incontournables des récits de fuite de prisonniers dans l'orient soviétique.
Cités par les auteurs contemporains de récits de voyage, Tesson ou Gras, ces ouvrages permettent non seulement de constater ce qu'a pu être l'URSS sous Staline, mais aussi de visiter des lieux dont la topographie est souvent étrangère aux Occidentaux que nous sommes.
Ce livre semble avoir été écrit comme d'une traite par Josef Martin Bauer sur la foi du récit d'un ancien prisonnier allemand nommé Clemens Forell.
D'abord prisonnier de guerre, le jeune officier se retrouve, après un simulacre de procès, condamné à 25 ans de travaux forcés dans une mine de plomb du cap Dejnev.
Commence alors l'enfer, là où prend fin le domaine de l'humanité.
Les conditions du transfert des prisonniers en train puis en traîneau à travers la Sibérie orientale sont glaçantes, de même que les conditions de détention et de travail au coeur du gisement de plomb.
Après cette première partie qui décrit assez bien ce qu'on imagine de la déchéance d'êtres humains sans espoir, Clemens Forell finit par franchir le pas en même temps que les limites du camp pour entamer une marche de plusieurs années jusqu'à la liberté.
Le récit est rythmé et plein de suspense, tant et si bien qu'on peine à lâcher le livre pour savoir ce que sera la prochaine étape de cet incroyable périple.
Si certains épisodes semblent directement tirés du récit de l'ancien forçat, d'autres paraissent moins vraisemblables et sont au minimum romancés, voire peut-être inventés. Certaines des scènes décrites s'étant déroulées hors de la présence du fugitif, il paraît difficile de les retranscrire avec une telle fidélité. Les mêmes doutes sur la véracité du récit de Rawicz émaillent la lecture de son récit, notamment lors de la traversée du désert de Gobi.
Néanmoins, malgré ces quelques passages, l'ouvrage est très bien écrit, très captivant et permet d'effleurer ce que peuvent être les conditions de vie sibériennes.
Tant par les lieux visités que par les personnes croisées lors de cette longue fuite, ce récit mérite qu'on s'y arrête et qu'on accompagne Forell sur ce parcours de milliers de verstes.
Commenter  J’apprécie          200
Quellle aventure extrême! L'être humain ne connait pas de limites à son endurance, sa volonté, son courage, son espoir. Il est capable de tout pour simplement survivre, manger à sa faim, vivre libre. le témoignage de cet homme injustement oublié et évadé révèle les atroces conditions d'exploitation des prisonniers de guerre allemands condamnés pire que des droits communs à des peines défiant notre imagination dans les mines de plomb de Sibérie. L'interminable périple réalisé pour rentrer chez lui est un exploit hors du commun en traversant tous les dangers, en s'adaptant et en apprenant de tous ceux qu'il rencontre pour affronter les aléas climatiques : les éleveurs de rennes, les orpailleurs, les kholkoziens et les représentants de l'Etat , sans oublier les loups. Qu'est il devenu? Je verrais bien le film qui adapte cette histoire vraie et en ferait un document important sur les années 50 en URSS.
Commenter  J’apprécie          190
Voici l'histoire extraordinaire d'un inconnu qui a captivé le romancier allemand Joseph Martin Bauer qui la raconte.
A la fin de la guerre 39.45, un prisonnier allemand comme beaucoup d'autres, est envoyé par le train , puis en traîneau à chiens à travers la Sibérie pour se retrouver condamné à travailler pendant 25 ans dans une mine de plomb au Cap Dejnev près du Détroit de Béring. de ce lieu hostile,il tentera de s'enfuir et seul fera un parcours incroyable à travers l'URSS pour se retrouver en Iran!!!
Un témoignage vraiment exceptionnel et cette histoire est tellement bien racontée qu'elle maintient en haleine du début à la fin.
A lire absolument.
Commenter  J’apprécie          160
Cet extraordinaire récit est magnifiquement raconté par Josef Martin Bauer.
C'est à la fois un poème et un hymne à la Sibérie, si dure et si belle, et qui pousse toute forme de vie dans ces derniers retranchements. Certaines citations illustrent si bien ce sentiment d'immensité blanche, à la fois aimante et dangereuse.

Mais ce récit est surtout le combat d'un homme qui a réussi à dépasser toutes les limites connues. C'est peut-être ce dépassement de soi, à la limite de la folie, à quelques doigts de se perdre totalement mentalement et physiquement qui nous rend parfois méfiant quant à la véracité de certains détails.

Ce qui est sûr, c'est que J.M.Bauer est, à mes yeux, un très grand conteur. Il décrit à merveille les superbes paysages russes, les situations tant coquasses que tragiques et il réussit parfaitement la description des sentiments et états d'âme de C. Forell lors des différentes étapes de son aventure.

A lire absolument pour se redonner du courage, pour ne jamais abdiquer face aux contrariétés et obstacles quelqu'ils soient et surtout pour avoir une idée de la valeur d'une vie humaine.

Commenter  J’apprécie          100
Selon l'éditeur, ce récit est le témoignage - mis en forme par J. M. Bauer - de Clemens Forell, un Allemand capturé par les Russes en 1945 et envoyé dans une mine de plomb au nord-est de la Sibérie.

Cette seconde lecture m'a tout autant passionné que la première, dix ans plus tôt, bien que j'en aie gardé un souvenir tenace. Les deux cents premières pages évoquent, de façon un peu monotone, le voyage vers l'extrême-est puis la détention dans la mine. C'est après une évasion du personnage principal que le récit devient captivant : parviendra-t-il à rester libre ? à ne pas mourir de faim ou de froid ? à atteindre puis à franchir une frontière russe ? ... Outre l'incertaine et dangereuse vie d'un fugitif, le livre dresse un tableau de la vie en Sibérie dans l'immédiat après-guerre. J'ai parfois eu des doutes sur la véracité de quelques épisodes ou détails de l'histoire, mais peu importe, cela n'a absolument pas terni l'intérêt du livre.

Un livre passionnant que je recommande donc très vivement.

Dans le même genre de littérature, je pense relire prochainement A marche forcée de Slavomar Rawitz, qui m'avait aussi beaucoup plu, mais dans une moindre mesure.
Commenter  J’apprécie          100
dans la même veine que "le village oublié" ce document, écrit comme un roman, vous immerge dans la sauvage, la sublime et la dangereuse sibérie. Plus de 3 ans de marche, de rencontres heureuses ou non, de pérégrinations, d'états de mort-vivant à celui d'animal... Difficile d'en sortir, d'autant que l'écriture est superbe. Apprendre et voyager, n'est ce pas un des but de la littérature? Objectif totalement réussi..à lire..vraiment.
Commenter  J’apprécie          80
Que tout ici soit véridique ou pas n'est pas le propos. Même si un dixième de ce qui est relaté est vrai, c'est déjà extraordinaire.
La détermination d'un homme qui se perd souvent lui même au fil des rencontres, mais aussi avant l'évasion celle d'un groupe de prisonniers, soudés dans un calvaire sans fin, unis dans leur malheur par une solidarité magnifique.
Parfois, quinze jours passent en deux lignes. Combien de vide, d'ennui, de froid le héros a-t-il affronté, sans jamais désespérer vraiment ? Une grande leçon de courage et d'humilité qui, en plus de faire passer Into the Wild pour un conte enfantin, nous interroge aussi sur notre rapport à la vie et à la souffrance.
Commenter  J’apprécie          61
C'est un fait que cette lecture ne vous laissera en paix qu'à la 458ème page, c'est très long pour un week end, aussi est il raisonnable de prévoir une période de réflexion après cette lecture, pour faire le point sur ce livre...

Il vous aura fait parcourir à bout de souffle, sans vous laisser le moindre répit, toute la Sibérie Vers l'Est, depuis Moscou jusqu'au Cap Oriental ; extrême partie nord-est de l'union Soviétique, et ce dans des wagons surpeuplés, par des températures sibérienne, dont on ne comptera les morts qu'en pourcentage à l'arrivée.

S'en suit alors la période de la mine dont les conditions de vie sont dantesques et inhumaines, qui font germer les projets les plus fous d'évasion, avec ses échecs et les conséquences insupportables pour l'ensemble de la communauté.

Enfin vient celle qui réussira à vous conduire de la façon la plus improbable sur plus de 10 000 Kilomètres à travers la Sibérie jusqu'à la frontière de l'Iran. Vous allez ici connaitre tout ce que vous ignorez sur les moeurs et usages de cet immense continent, dont le texte s'enrichi de péripéties les plus inimaginables à la limite de la véracité sur les habitants de la Taïga et le caractère des ses diverses peuplades...

Finalement une incroyable et hasardeuse chaine humaine de solidarité font parvenir le rescapé à la frontière de l'Iran puis de la Turquie qui voit finalement le statut de l'évadé passer enfin à la liberté après 5 années de projets et de désillusions.

On se demande alors s'il est possible pour un seul individu de survivre a tant d'improbabilité, tant ce récit est hors du commun. Ce qui n'enlève rien a la qualité de la narration et la richesse de style de l'écrivain.

Si tant est que tout ne soit que vérité, j'aimerai quand même les commentaires de l'auteur pour être sûr qu'il n'y ait pas d'imaginaire de la part du romancier.

Un livre fantastique sur le régime Stalinien, un livre de découverte des grands espaces, pour les aventures les plus improbables.

Lecture pour adulte

Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (260) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1722 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..