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Citations sur Déluge (17)

Déménager la ville paraissait impossible. Mais ça semblait malgré tout une meilleure solution que d'attendre ici, les bras ballants, que les millions de réfugiés de Dallas surgissent des canyons comme des rats sortant des égoûts. Enfin, ça, bien-sûr, c'était le point de vue égoïste d'un homme qui avait le ventre plein, de quoi boire, un endroit où dormir, et qui regardait de haut ceux qui n'avaient rien.
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La Terre est comme un oeuf dont le noyau serait le jaune, le manteau le blanc, et la croûte la coquille. Pour recouvrir toute la surface émergée, il faudrait un océan qui ferait trois fois le volume des mers existantes - ce qui représenterait moins de un pour cent du volume total de la Terre. Ce serait un événement gigantesque pour nous, mais une simple larme de blanc sur la coquille.
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Le fleuve avait rompu les digues anti-inondation des deux rives, avec une aisance confondante. Les bâtiments, les lampadaires et les arbres dépassaient de l'eau comme des jouets abandonnés dans des mares.
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Il devait tout de même faire comme si ça l’intéressait, lui avait dit son père, Manco, parce que mémé Lily s’y intéressait, elle. « Et puis, regarde, avait-il ajouté, il y a d’autres personnes que ça intéresse aussi. » Des radeaux étaient venus tourner autour du rocher, une réunion sur la mer, rien que des étrangers, qui convergeaient vers cet endroit. S’ils venaient tous ici, c’était qu’il devait y avoir quelque chose à voir, non ?
Lily était assise sur une chaise, enroulée dans une couverture. Elle avait soixante-seize ans, un âge qu’elle qualifiait d’« impossible ». Elle passait le plus clair de son temps à dormir. Quand elle ne dormait pas, elle regardait approcher le rocher, un point obscur, terne, qui se découpait sur le fond d’océan étincelant, et Boris écoutait docilement mémé Lily lui parler des jours étranges où le monde était plein de terre avec presque pas de mer, où personne ne nageait, où on ne mangeait pas de poisson, sauf si on voulait. En ce temps-là, disait-elle, ce rocher avait divers noms, des vieux noms comme Chu-mu-lang-ma, et d’autres plus récents, comme Everest. C’était un rocher spécial, parce que ce serait bientôt le seul au monde à dépasser de l’océan.
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Pourtant, l’Amérique survivait, plus ou moins. Les régions perdues dans l’Est étaient parmi les plus peuplées et les plus fertiles du pays. Mais dans l’Ouest, il y avait beaucoup d’espace. Les grandes plaines des Dakotas, du Montana et du Wyoming représentaient une surface plus vaste que la France, l’Allemagne et les Pays-Bas réunis, et comptaient moins de trois millions d’habitants avant l’arrivée des réfugiés. Le gouvernement essayait donc de voir au-delà des problèmes immédiats et concoctait un projet massif de construction et de relocalisation. On avait rappelé le coordinateur du Bureau de reconstruction et de stabilisation du Département d’État, qui avait vingt ans d’expérience dans la reconstruction de pays ruinés par suite de désastres naturels ou de guerres. Ce savoir-faire était à présent mis à profit sur le territoire national, à l’aide de fonds mobilisés à partir de ce qui restait des secteurs public et privé. Dans les années à venir, de nouvelles villes pousseraient dans les plaines, avec le soutien de l’arrière-pays agricole et industriel.
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L’est de Londres défila en dessous d’eux. La Tamise était un ruban d’un vilain gris. À un kilomètre de l’aéroport, le barrage sur la Tamise tendait en travers de l’eau ses coques d’acier luisantes. Les poutrelles basculantes jaunes, massives, étaient levées sur le côté de chaque jetée. Les vagues coiffées de blanc s’écrasaient sur le barrage fermé, projetant des gerbes d’écume très haut dans les rideaux de pluie.
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Le monde change. Ce n'est plus une urgence, parce que le changement n'a pas de fin prévisible. Nous entrons dans une nouvelle phase de l'histoire humaine. La Terre s'est mise à interférer dans les affaires de l'humanité. Elle essaye de se débarrasser de nous comme un chien qui se secoue pour chasser ses puces.
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- Si nous n'avions pas le passé, que nous resterait-il ?
- L'avenir ?
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Les riches croient avoir le choix. Alors que les pauvres doivent accepter leur destin.
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Utilisation des bus scolaires pour transférer des prisonniers.
Le problème, ce n'est pas que mes gamins doivent se traîner à pied à l'école, sous la pluie battante, ce n'est pas contre ça que je m'élève. Et ce n'est même pas le fait que le gouverneur a mis en sécurité des voleurs, des assassins et des violeurs avant de s'occuper des gens comme il faut. Non, ce qui me met en rogne, c'est l'état dans lequel ces prisonniers mettent les autobus. Les sièges sont vandalisés, ils font des graffitis obscènes, et il y a des fluides corporels absolument partout.
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