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3,49

sur 858 notes
Bon, je me suis laissée convaincre par la quatrième de couverture. le sujet de ce roman me paraissait intéressant.
Une jeune fille et ses parents vivent dans une communauté qui rassemble naturistes, électrosensibles, seniors riches et autres...
Farah a quatorze ans et vit une adolescence hors du temps: pas d'internet, pas de téléphone, pas de viande etc... Arcady le "gourou" est un homme de cinquante ans, qui régulièrement donne à entendre des "sermons" sur des sujets divers, que toute la communauté écoute religieusement.
Farah n'est pas une fille ordinaire, elle découvre qu'elle ne peut avoir la certitude d'être de sexe féminin. Mais Farah est sexuellement très attirée par Arcady et vit avec cet homme de plus de trente ans son ainé une histoire d'amour et de sexe très passionnée, avec l'accord des adultes de la communauté.
Bien sûr, il ressort de cette histoire de grands principes comme l'amour et le sexe libres, l'écologie vécue au quotidien, le respect des animaux en refusant de manger de la viande, la tolérance ...
Oui MAIS, Même si le mot secte est tabou dans ce livre, même si Farah affirme haut et fort qu'elle est consentante dans les jeux amoureux avec Arcady, je n'ai pas été séduite par ce roman , dans lequel les scènes de sexe occupent une grande place, et dans lequel les dérives sont mises à l'honneur!

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"...mais depuis quand les torts sont-ils impardonnables ?" Moi, je dirais depuis que les réseaux sociaux existent. Liberty House se trouve dans une zone blanche - pas d'internet, pas de réseau cellulaire. Autrement dit - un paradis !
Ça prend un moment de comprendre pourquoi ce roman s'appelle Arcadie, mais une fois que la lumière s'allume, le lecteur se trouve dans un autre monde - un monde qui peut exister, qui devrait exister, mais que la vie que la plupart des êtres humaines empêche d'exister, et c'est dommage. Très, très dommage. J'aurais bien aimé vivre à Liberty House.
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Ca ne m'arrive pas souvent mais j'ai laissé tomber. J'ai reposé ce livre sans l'avoir terminé. J'ai lutté pourtant, plusieurs semaines, mais rien à faire. Impossible d'accrocher au texte.
Je peux lui reconnaître objectivement quelques qualités mais le tout m'a ennuyé. Je n'ai pas été accroché par le propos, par les personnages que j'ai trouvé assez fades, par cette ambiance bizarre de huis clos que j'ai trouvé tiré par les cheveux.

En bref, une grande déception avec ce roman.
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Je recommande ce livre aux parents d'ados en rébellion contre leur autorité, leur fonctionnement. Finalement votre ado est un adulte sain en devenir, et prompt à se poser des questions, animé par l'envie de trouver son propre chemin, ce qui est plutôt bon signe pour lui.
Il n'y a qu'à voir Farah, dans ce livre. Elle grandit à Liberty House, une communauté d'éclopés aux airs de Cour des Miracles, menée par le charismatique Arcady, dont la seule injonction est l'amour. S'aimer quel que soit son aspect et répandre cet amour sans limites aux autres membres de la communauté. Une sorte d'Eden du jouir, décrit sans une once de pudeur. Et malgré ce terreau de libertés, et de bienveillance, viendra pour Farah l'ère de la recherche des limites, et de la remise en question des valeurs transmises.
Mais d'abord, dans un écrin de verdure fiché sur une colline, nous faisons l'expérience d'un mode de vie dénué de ce que certains désignent comme les tares modernes de la civilisation : l'internet, la souffrance animale, la religion monothéiste, l'individualisme, la monogamie... Nous faisons connaissance de tous les habitants de la maison, jeunes et vieux, obèse, dépressifs, handicapés, coulant des jours sereins sous la houlette de leur « directeur de conscience » :
« Dans un monde où les gens n'ont ni gouvernail ni grappin, n'importe qui peut s'improviser capitaine et traîner tous les coeurs derrière lui » (p400).
Une belle vie de grande « famille recomposée » en autarcie joyeuse et décomplexée avec sa propre morale, ses propres fonctionnements transmis par un être inspirant ? Un refuge inespéré pour inadaptés à notre société ? Oui. Où est le hic ? le message de l'autrice se situe-t-il simplement dans cette démonstration d'un autre mode de vie et de pensée possible? Ou est-ce pour mieux s'attaquer à ce que je suspecte d'abord être une secte, avec tout ce que ce mot comporte de négatif, ayant à sa tête un gourou fort talentueux pour manipuler ses ouailles ? Je me pose la question une bonne première partie du livre, me demandant à quel moment l'intrigue va se jouer, à quel moment le récit va se tordre. Un moment un peu trop attendu, mais qui fut à la hauteur.
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J'ai été conquise par mon hôte, la solaire Farah, qui s'exprime avec gouaille, sans filtre, et une sincérité authentique. Elle est amoureuse d'Arcady depuis son plus tendre âge et attend, non sans impatience, de partager les plaisirs charnels en sa compagnie, il lui a promis pour ses 15 ans, hors il se trouve que c'est justement pour bientôt… le corps de Farah est au centre du récit, et si comme je l'ai noté auparavant, il est question dans ce livre de questionner les stéréotypes sociétaux, il est aussi question de stéréotypes de genre et d'identité. En effet, Farah se décrit physiquement, ce qui n'est pas si simple à se figurer je vous l'accorde, quelque part entre Sylvester Stallone et Kirsten Stewart. Elle va, aidée de toutes les armes acquises lors de son enfance, tâcher de ne pas se percevoir uniquement au travers du syndrôme de Rokitanski qui caractérise son physique et son anatomie, cette mitoyenneté au genre à la fois mâle et femelle, sans réelle appartenance à l'un ou à l'autre.
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J'avais déjà été touchée par Ruby, l'ado de Eden écrit par la même autrice. Emmanuelle Bayamack-Tam, alias Rebecca Lighieri semble avoir décidément un lien privilégié avec cette période charnière de l'adolescence. Une période de questionnements, de chamboulements et de désordres, de vitalité, qu'illustre à merveille sa plume incisive et lumineuse, qui mêle d'une façon remarquable vocabulaire argotique et recherché, passages crus et sensibles.
Une période d'espoir prompte à initier un monde meilleur, à moins que sa voix ne soit finalement étouffée et broyée par le système en place.
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Farah, ses parents et sa grand-mère se sont installés à Liberty House dans une communauté dont les règles de vie sont : aimer et jouir sans entraves. Se retrouvent dans ces lieux paradisiaques, en zone blanche, beaucoup de gens inadaptés aux normes des techniques modernes, aux exigences sociales : personnes âgées, naturistes, électrosensibles, malades ou simplement différents. Farah a connu là une enfance libre et heureuse. A 15 ans, elle veut connaître la jouissance avec Arcadie, le maître à penser des lieux, homme de 50 ans qu'elle a toujours aimé. Mais une visite médicale lui apprend que son identité sexuelle est hésitante ... Ce ne sera pas facile !
Une histoire décapante avec des personnages hors normes et beaucoup d'humour. le regard de l'adolescente sur les adultes remet en cause les notions de famille, de propriété, de genre.
Beaucoup de scènes de sexe ( trop ) et une question se pose le livre fermé : communauté de rêve ou secte où se pratique la pédophilie en toute impunité ?
Le roman est paru en 2018, les lecteurs et lectrices de 2024 voient les dérives possibles de cette vie hédoniste.
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J'ai passé pas mal de pages parce que j'ai eu du mal à me plonger dans le livre. Je me suis globalement ennuyée
l'ambiance est un peu glauque dans cette secte et l'héroïne reste sous l'emprise d'un homme beaucoup plus âgé qu'elle et qui en plus dirige la secte
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Arcadie - Emmanuelle Bayamack-Tam
En quête d'identité !
Arcadie, est un homme, un père spirituel pour un groupe qui vit au domaine de Liberty House, une communauté naturiste, électrosensibles, déments séniles et autres inadaptés qui réapprennent à vivre et jouir sans entraves. Arcadie est décrit comme un homme qui prêche la bonne parole et envers qui tous se retournent dans les difficultés de la vie de la communauté.
Farah, 14 ans, qui vit auprès de cette communauté depuis l'âge de 6 ans, va essayer de s'épanouir sexuellement auprès d'Arcadie qui a la cinquantaine. Il faut dire que le corps de Farah se développe anormalement et elle commence à se poser des questions et à en poser autour d'elle : ça veut dire quoi pour toi, être une femme ? de même qu'elle commencera à s'intéresser à la littérature sur le sujet.
Si les cent cinquante premières pages m'ont laissé perplexe, les suivantes donnent au Prix du Livre Inter qui lui ont été attribuées en 2019 une tout autre profondeur.
L'écriture est amenée sur un sujet féminin du syndrome de Rokitanski notamment, et parle du sujet de l'amour, de la quête d'identité notamment transgenre qui casse un peu les fleurs bleues.
Un migrant vient donner une nouvelle impulsion à la lecture en fin de livre, dont je ne comprends pas l'intérêt, mais elle fait des références à des citations, des anecdotes d'autres romans modifiés dont je n'ai pas la référence. Je n'ai pu apprécier la profondeur de certains passages, mais c'est avec un goût pour la vie que se termine cette histoire d'une écriture révoltée et résistante à l'amour.
L'auteure est aussi connue sous le nom de Rebecca Lighieri dont j'avais beaucoup aimé « Il est des hommes qui se perdront toujours » qui aspire l'un comme l'autre une réflexion sur les sujets de ses écrits.
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L'histoire d'une famille singulière qui part vivre dans une communauté.
Je ne connaissais pas Emmanuelle Bayamack-Tam et ce livre m'a beaucoup fait penser aux écrits de Daniel Pénac avec ses personnages hauts en couleurs. J'ai apprécié l'écriture, vive, imagée, et le ton caustique. Les personnages sont bien campés et plutôt uniques... Seul bémol, l'histoire manquait parfois un peu de rebondissement.
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Un ovni littéraire ! Je pense que c'est d'abord pour ça qu'il a obtenu le prix France Inter.
Tout du long de la lecture, je me suis interrogé sur ce que j'étais en train de lire. J'ai toujours pas la réponse mais je sais que j'ai apprécié cette lecture.
L'auteur nous dépeint, à travers ses habitants, une communauté bien particulière puisqu'elle est naturiste, très libertaire sexuellement, écologique, etc. Les habitants sont tous des personnes particulières soient inadaptés sociaux, électrosensibles, hermaphrodites, en fin de vie, etc. Tout cela nous est raconté par Farah, une adolescente de 16 ans dont le corps se transforme petit à petit pour devenir plus masculin suite à une particularité génique.

Ce qui est chouette dans ce roman c'est d'abord, dans un premier temps, l'évolution de notre regard sur cette communauté. Basiquement, on se dit d'abord que c'est une secte. Petit à petit, on se dit finalement que c'est une grande famille qui essaye de vivre plus sereinement dans un monde fou. On peut aussi être choqué par le fait que le chef de la bande (un adulte âgé) prenne en main l'éducation sexuelle de Farah dès lors qu'elle a 16 ans. Mais finalement elle en semble heureuse et on se demande si elle aurait été aussi épanoui avec un autre adolescent qui aurait dû faire avec son corps, si particulier.
Bref, nos valeurs sont un peu mises à rude épreuve et c'est génial de revoir ses propres préjugés.

La seconde partie du roman va nous faire voir la communauté sous un autre angle : quelles vont être les réactions face à la présence involontaire d'un clandestin noir dans la communauté. Vont ils l'accueillir et suivre leurs valeurs ou le rejeter ?

Un chouette roman qui aborde de nombreux thèmes actuels : la sexualité, l'identité de genre, l'écologie, l'entre soir, l'immigration, etc, etc.
Une très bonne lecture !
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Je termine ce roman et plusieurs sensations demeurent.
Cette facilité à avancer via une belle écriture, une narration fluide et la description d'une vie hors normes
Les sujets traités dans cet ouvrage sur l'identité sexuelle et la vie dans une secte sont assez forts.
Comment une jeune fille arrivée dans ce lieu dit ouvert mais controlé par un gourou va s'épanouir, se construire hors du temps et des conventions
Les descriptions sont souvent crues
L'ouverture d'esprit souvent prônée en ces congrégations l'est elle réellement ?
Je ressors d'une lecture enrichissante et un peu dérangeante
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