504 pages. Pas un pavé mais tout de même. Trois parties plus une petite dernière. Trois personnages racontant chacun sa vie, sa conception des choses des épisodes communs mais sous des éclairages forcément différents et des divagations qui expliquent la longueur et des longueurs qui ne dérangent pas trop, il suffit de prendre son mal en patience et de lire sans se décourager.
Une fois le livre lu, recherche internet, qui est
Emmanuelle Bayamack-Tam, où veut elle en venir et que faire et penser de
la treizième heure.
Une interview m'éclaire un peu et le mot fourre-tout me vient à l'esprit.
Trois personnages principaux.
Farah, la fille, 16 ans.
Lenny, le père, fondateur de l'église de
la treizième heure.
Hind, la mère et la compagne qui abandonne tout son petit monde, puis revient 16 ans après toute penaude.
Un semblant d'histoire.
Lenny et Hind ont des histoires familiales lamentables. Ils se rencontrent elle dans les 20 ans lui dans les 30 ou plus. Ils s'éprennent l'un de l'autre. Farah naît. Hind part. Lenny frise le suicide, se reprend et crée son église.
Une précision historique.
A l'ère où presque tout se dit, en particulier dans la sphère identitaire, hétéro, homo, bi, trans, pma gpa et ce que j'oublie, ajoutons ici l'hermaphrodisme qui n'a pas eu encore droit de cité du moins via l'écho de mes diverses écoutes médiatiques.
Fourre-tout.
Interview internet, l'auteur a voulu aborder différents thèmes.
- Une histoire d'amour passionnée, ses dérives, ses échecs, ses victoires et tout ce que vous voudrez bien y ajouter.
- une quête identitaire. Entre être l'un ou l'autre ( homme ou femme ), que choisir et a t on le choix.
Idem pour être père ou mère ou les deux. Mauvais choix pour les deux.
- Une photographie angoissée du monde actuel à travers les adeptes angoissés de
la treizième heure.
- Une vision négative puisqu'on touche à la fin du monde lorsque sont évoqués le réchauffement climatique, les dérives humaines, pollution, extinction des espèces et autres joyeusetés réductrices de l'évolution humaine.
- Reconstitution christique. Mais non Lenny ne se veut pas un nouveau messie même si ses ouailles le prennent pour un dieu.
- Hommage à la littérature, la poésie et les chansons. Ps. La poésie remplace les prières chez Lenny.
Stop. Point trop n'en faut.
La treizième heure. Un titre qui tend à nous égarer puisqu'il ne s'agit pas que de cela. Une lecture prenante et lassante à la fois. Une variété de thèmes abordés où on pourra ou se perdre ou trouver son compte ou les deux à la fois. Enfin un autrice dont je me demande où elle se situe dans tout cela tout en me disant, quelle importance. Chacun ses goûts, ses choix, ses buts et ses utopies.
Petite dernière.
Soit la petite dernière partie du livre et la parole à l'avenir donc Farah.
Quand mon père reviendra, ce sera trop tard. La résurrection aura lieu pour rien et ne sauvera personne. A moins que dans l'intervalle, je ne me sois moi même lancée dans une carrière de prophétesse et de redresseuse de torts.
Commentaire. Comme si une gamine de 16 ans allait dicter notre passé, pardon, notre avenir.