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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pierre Bayard revisite la plus célèbre des aventures de Sherlock Holmes, en proposant une interprétation totalement différente des éléments de l'enquête. Sa démonstration est construite en quatre volets : 1) un rappel des faits ; 2) une mise en évidence des incohérences de l'enquête officielle ; 3) un essai théorique tentant de prouver l'existence d'un espace intermédiaire situé entre la fiction et le monde réel, lieu de passage où les personnages de fiction peuvent interagir avec les vrais gens et réciproquement, dans cet endroit étrange se déroule un combat mortel entre Sherlock Holmes et Conan Doyle lui-même (si j'ai bien tout compris) ; 4) une nouvelle interprétation du roman et de l'enquête, débouchant sur un autre coupable. Dommage, les digressions psychanalytiques sur la reconstruction des univers fictionnels dans l'imaginaire de chaque lecteur et sur les motivations supposées de Conan Doyle à l'égard de son personnage de roman le plus célèbre encombrent un peu la beauté du raisonnement purement policier, et si l'exercice de style tient sa promesse en fin de parcours, nous devons pour y arriver subir une interminable démonstration sans réel rapport avec l'affaire du Chien des Baskerville.
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J'aime les analyses de Pierre Bayard sur des grandes oeuvres du roman policier (Dix petits nègres, Roger Ackroyd). Évidement, j'ai commencé par lire les plus récents.

J'ai donc été un peu déçue par cette analyse plus ancienne (2008) dans laquelle il explique encore une fois la différence entre intégrationnistes et ségrégationnistes.

Et cette explication prend beaucoup de place dans le livre, la théorie sur le véritable meurtrier ne venant que rapidement dans les toutes dernières pages. Et c'est bien dommage.

J'ai tout de même bien cru, au fil de ma lecture, que Pierre Bayard allait m'annoncer que Watson était lé véritable coupable. Mais non.

J'ai été surprise de découvrir que Sherlock n'avait pas résolu toutes ses enquêtes malgré sa méthode d'analyse scientifique.

J'ai découvert les autres écrits de Conan Doyle dont il pensait que ces séries-là le mèneraient à la postérité.

Bon, j'ai tout de même appris des choses lors de cette lecture, mais il m'a manqué une analyse du roman de Conan Doyle auquel l'auteur m'avait habitué.
Lien : https://alexmotamots.fr/laff..
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Comme dans ses précédents essais ("Qui a tué Roger Ackroyd ?" et "Enquête sur Hamlet"), il s'agit pour Pierre Bayard de s'adonner à ce qu'il nomme la « critique policière » et donc de proposer une solution alternative à l'énigme policière tout en menant, non sans humour, une réflexion sur la littérature, et ici plus particulièrement sur le personnage littéraire. Selon lui, entre le monde réel et le monde fictionnel, il existerait un monde intermédiaire où se rencontreraient les lecteurs, les auteurs et les personnages. Il explique ainsi la réaction violente des lecteurs des aventures de Sherlock Holmes au moment de la mort du détective dans "Le problème final" : ceux-ci se seraient sentis expulsés du monde intermédiaire. Mais c'est aussi par l'hypothèse de la circulation des personnages entre le monde imaginaire et le monde réel, qu'il explique le désir de Conan Doyle de supprimer Sherlock Holmes : ce dernier aurait quitté le monde de pure fiction pour acquérir une certaine autonomie, persécuter son créateur, et finalement l'empêcher de vivre. Il nomme enfin « complexe de Holmes » la relation passionnelle que certains lecteurs ou auteurs (y compris les critiques littéraires) entretiennent avec les personnages de fiction. Un essai intéressant et plein d'humour.
Lien : http://deambulla.wordpress.c..
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Je pensais lire une contre enquête sur l'affaire du chien des Baskerville. Nenni ma foi. L'auteur, Pierre Bayard, déconstruit l'intrigue et nous propose une version plausible qui mériterait une réécriture de roman pastiche.Cette partie ne représente qu'un tiers du livre. En revanche, les chapitres consacrés à l'existence d'un monde intermédiaire entre la réalité et les personnages de fictions qui vivent selon les lecteurs. Une psychanalyse déconcertante que j'ai lu du bout des yeux, agacé par les théories tombées comme un cheveu sur une soupe alléchante.
Une relecture s'impose afin d'apprivoiser cet essai de littérature. À suivre...
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