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EAN : 9781880100691
242 pages
Russian Information Services (28/10/2019)
4/5   1 notes
Résumé :
The murder of a poet is always more than a murder. When a famous writer is brutally stabbed on the campus of Moscow’s Lumumba University, the son of a recently deposed African president confesses, and the case assumes political implications that no one wants any part of. Brought in to oversee the local militia investigation, Pavel Matyushkin soon realizes that not all is what it seems, that there are hidden forces at play in this case, both in the government and in ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Pour une fois pas la peine de fournir une traduction du titre : tout le monde connaît cet ustensile domestique décoratif russe pour préparer le thé, le samovar, et des "murders" (meurtres), il y en a eu tellement, hélas, en réalité et en fiction, qu'il faudrait venir d'un coin paumé de Sibérie Est pour avoir des doutes sur la signification de ce mot.

Peut-être que mon exemple est mal choisi dans la mesure ou l'auteur, Alexei Bayer, est d'origine russe, mais réside depuis 1975 à New York. Et ce phénomène, notre brave homme connaît, puisqu'il a déjà écrit 4 thrillers politiques avec ce mot fatidique de "murder" dans le titre : en 2013, "Murder at the Dacha", ou datcha en Français (une résidence secondaire russe à la campagne ou à la mer) ; en 2015, "The Latchkey Murders" concernant un tueur en série du temps de Nikita Khrouchtchev ; en 2016. "Murder and the Muse", un mystère sous Iouri Andropov et cette année donc "The Samovar Murders". Ces 4 livres ouvrages font partie de la collection des enquêtes de l'inspecteur Pavel Matyushkine de Moscou.

Alexei Bayer écrit en Russe et Anglais. Il travaille également comme traducteur dans ces 2 langues. Il a publié d'autres livres, d'un genre entièrement différent, tel "Chtenia 35" sur la place des Gitans dans la société russe.

À l'université Patrice Lumumba de l'Amitié des Peuples à Moscou, un poète est tué par un noir. Ce meurtre brutal au couteau d'une gloire nationale, Valentin Kotov, membre de l'Académie russe de littérature, par un étudiant étranger, pas très blanc, par ailleurs, puisque originaire de la république centrafricaine, pose une ribambelle de questions : le motif, la brutalité de l'acte, l'absence de combat, surtout que Kostov, qui mesurait un 1,89 mètre, était costaud et Joseph Kofunda, le coupable, n'a nullement cherché à fuir, est retrouvé en pleurs sur la scène du crime et refuse obstinément de parler !

L'enquête policière est confiée au poste de police situé près de l'univ, mais le chef du MYR, le Département des affaires criminelles de Moscou, le colonel Boudienny, n'a pas trop confiance dans le talent des policiers locaux et charge son meilleur homme, le lieutenant Pavel Matyushkine, d'y aller faire un tour. Pendant sa lecture du dossier au poste, notre Pavel est sèchement interrompu et renvoyé par 2 sbires du ministère des affaires étrangères, qui a priorité sur le MYR.

Boudienny et Matyushkine sont fort déçus, mais n'ont pas le choix et Pavel est renvoyé à l'enquête qui l'occupait avant d'être chargé de sa mission dans le dossier Kotov. Il s'agit d'une enquête qui piétine et qui est probablement liée à un affrontement entre bandes de criminels organisés. En URSS, bizarrement, les autorités acceptaient une forme limitée d'entreprise privée dans 2 secteurs spécifiques : la nourriture, par pure nécessité et l'habillement, parce que ça les arrangeait.

Or, sur la Place Danilov un vol important a eu lieu et la vendeuse de vêtements d'occasion Oksana Maltseva a été agressée et blessée au visage. Comme Oksana est, toutefois, d'une rare beauté, le coéquipier de Pavel, l'inspecteur Lenny, en tombe follement amoureux, ce qui naturellement n'est pas de nature à faire progresser l'enquête, d'autant plus que Lenny est marié avec Raisa, mère de 2 gamines et la copine de Tosya, la petite amie de Pavel !

Peu après, Pavel apprend que Joseph Kofunda est passé à des aveux complets. Connaissant les méthodes parfois appliquées en URSS pour arriver à des confessions, notre inspecteur a des doutes et décide d'aller interroger l'étudiant en prison.

C'est dans la vieille prison de Butyrka, construit du temps de la Grande Catherine (1729-1796), que Kofunda réside et où il se plaint amèrement du racisme des gardiens qui lui racontent tous les jours la même blague fine, qu'il n'y ait plus de bananes dans la cuisine. L'homme de Bangui raconte à Pavel qu'il a signé les confessions, après qu'on lui a expliqué que c'était l'unique façon de voir un juge auquel il pourra plaider sa cause. Pavel sait bien sûr qu'il s'agit là d'un gros mensonge et l'Africain lui assure être innocent. Seulement son récit est relativement confus, puisqu'il déclare avoir été victime d'un incident particulièrement horrible, où des soldats ennemis l'ont forcé, lorsqu'il avait 7 ans, de tuer au couteau son frère aîné attaché sur une chaise, après qu'ils avaient liquidé la mère du môme.

Pavel, ayant appris par Kofunda que juste avant d'entrer dans la pièce à côté de l'auditoire où le poète a été assassiné, une étudiante argentine, dont il ignore le nom, y est sortie. Notre inspecteur va donc voir le recteur de l'université Lumumba, pour trouver cette "señorita". À sa grande surprise, on l'informe que s'il y a tout un groupe d'Algériennes et de filles afghanes, il n'y a que 3 étudiants argentins, tous les 3 mâles !

Il reste donc à notre valeureux lieutenant bien des points à éclaircir. Cette Argentine existe-t-elle réellement et a-t-elle vu le poète vivant ? Joseph Kofunda est-il un être traumatisé et déséquilibré à cause de l'expérience atroce de ses 7 ans et a-t-il pour une raison ou autres, perdu les pédales ? Ou est-il victime d'une machination diabolique ? Et comment Pavel va-t-il se débrouiller pour découvrir la vérité dans ce labyrinthe soviétique ?

Un labyrinthe que l'auteur a connu et dans lequel il a vécu avant son grand départ en Amérique. Dans un ouvrage de 35 courts chapitres et 240 pages, Alexei Bayer a réussi un bel équilibre entre suspense et fragments historiques de l'empire soviétique.
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