En ce lundi de nouvelle lune, je vous présente le premier roman de
Christophe BEAUD :
Encéphalia, dont la présentation de l'auteur m'avait séduite.
**Un sujet ambitieux**
J'avoue que la quatrième de couverture m'a emballée et que j'avais hâte de découvrir ce que cachait ce roman dont l'ouverture est prometteuse. En effet, Ethan Moore et Tracy Thomson sont dans une prison anglaise où les dissidents du système sont écartés de la société qui leur réserve un avenir peu enviable. Cependant, un évènement sème le désordre qui leur permet de s'en évader. Que vont-ils devenir ? Ce sont des fugitifs, et, rapidement, Tracy ressent des symptômes qui demandent de trouver une aide d'urgence.
Dans son anticipation de notre société, l'auteur présente une population divisée, un environnement malsain et un accès à Londres particulièrement sélectif. En ce début de roman, les répliques percutantes laissent présager un bon moment de lecture.
Malheureusement, le développement est maladroit… mais j'ai choisi de poursuivre ma lecture pour savoir où m'embarquait l'auteur.
**Personnages et situation**
Ce sont les dialogues entres les différents protagonistes qui font le style de la plume.
Dans le paysage du roman, l'auteur expose au travers des dialogues, autant la situation des personnages que des polémiques nombreuses et intéressantes sur cette communauté dystopique. Un point positif que je tiens à relever : tout au long de ma lecture, j'y ai trouvé une véritable source d'inspiration dans l'objectif d'une lecture jeunesse.
Cependant, au fil des pages, les personnages se fondent dans des diatribes creuses, sans aucune saveur, ni sentiment. le vocabulaire est pauvre, les répétitions nombreuses et la lecture rendue difficile par les trop nombreuses fautes d'orthographe, conjugaison, syntaxe qui m'obligeaient à revenir sur des phrases devenues incompréhensibles. Les sujets prépondérants en début de lectures sont survolés et oubliés pour beaucoup d'entres eux. L'écriture est presqu'enfantine – les personnages me sont apparus idiots et en totale contradiction avec l'ambiance : qui se dévoilerait en moins de cinq minutes dans un monde où règnent la folie et la bêtise ?
Nos protagonistes ont la chance de ne rencontrer que ceux qui leur viennent en aide au bon moment et toute cette aventure qui s'annonçait fabuleuse devient fade tant elle est cousue de fil blanc.
**Ambiance et société**
Christophe BEAUD pose ici des questions de société et d'éthique morale dans un monde futuriste où le divertissement passe par la puce hébergée dans votre cerveau. Sans vous dévoiler quoi que ce soit, rien n'est gratuit; et sans être obligatoire, la vie des “sans puce” est un peu plus compliquée. En y réfléchissant, vous vous demanderez probablement si cette puce est réellement sécurisée et je vous promets bien des surprises. Les relations entre les protagonistes manquent de relief mais la dernière page est assez surprenante.
En conclusion, si j'ai poursuivi ma lecture jusqu'au point final, nombreux sont les passages qui m'ont semblé long, répétitifs, insignifiants et naïfs. Les personnages ne m'ont pas convaincue et j'ai relevé trop de contradictions probablement liées aux coquilles déroutantes. Dommage, le thème reste prometteur.
Je ne sais pas si la version proposée par l'auteur a ensuite fait l'objet d'une correction.
Je remercie l'auteur pour ce service presse.
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