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3,49

sur 136 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je n'ai pas vu les films, je voulais d'abord lire le livre.
Honte sur moi: je n'avais jamais entendu parler de cet auteur et j'ai été bien étonnée de savoir qu'elle avait eu un prix Goncourt pour ce livre.
Je ne sais pas encore si j'ai aimé, mais en tout cas je l'ai lu d'un seul jet.
Dans notre monde qui a été christianisé, et même catholique, il est intéressant de rencontrer une belle figure de prêtre et cette athée - baptisée- qui se pose des questions. J'ai vraiment trouvé leurs dialogues intéressants et si je ne suis pas d'accord avec tout, leur rencontre en temps de guerre pose de vraies questions. J'ai aimé l'engagement et la fidélité de cet homme, et l'humilité de cette femme. Et France, un petit bout de femme bien charmant! Et les autres personnages croqués racontent un peu les croyants: des gens normaux qui essayent tant bien que mal d'avoir un comportement meilleur.
Ca paraît si simple de croire!
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Globalement, les critiques sur ce roman sont loin d'être bonnes, mais pour moi, cela a été un vrai coup de coeur. J'étais très jeune lorsque le prix Goncourt lui fut attribué et pourtant je m'en souviens encore quoique je ne me sois jamais vraiment intéressé aux prix littéraires.
Donc, soixante deux ans après, je l'ai lu et j'ai été frappé par la personnalité du héros, prêtre atypique et quelque peu cynique (au sens philosophique du terme) et possédant pourtant une foi inébranlable. Par son attitude, il réalise des conversions sans le vouloir vraiment.
C'est parfois léger et moqueur quand l'auteur évoque certaine paroissienne qui montre surtout de la méchanceté bien qu'elle se dise chrétienne. Et pourtant l'ensemble ne manque pas de profondeur.
C'est écrit comme une série de petites scènes courtes qui s'enchaînent tout en gardant le fil du récit de la relation entre la narratrice et le prêtre.
Lire ce roman donne envie de mieux connaitre cette femme de lettres oubliée.
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A coup sûr la meilleure lecture de février.
C'est un tort de ne pas lire les livres dont on a vu et revu l'adaptation cinématographique. Comme si les images du film de Melville de 1961 allait rendre les pages insipides (il ya eu d'autres adaptations par la suite).
Et bien non ce livre est une merveille et Béatrix Beck rentre immédiatement dans mes coups de coeurs.
Aucun ennui dans le parcours de Barny vers la religion chrétienne, C'est à la fois profond et léger.
C'est la guerre dans cette petite ville où se réfugient les personnes les plus diverses: résistants, pétainistes, collabos, juifs.
C'est un peu par jeu, par défi que Barny va dire au jeune prêtre son scepticisme.
C'est par une foi joyeuse que Léon Morin va "convertir" Barny (mais ce mot est mal choisi tant il n'y a aucune pression, aucune exigence de sa part).
C'est tout doucement que Barny va éprouver une attirance amoureuse et physique pour Morin.
On n'a guère envie de laisser ces personnages en refermant le livre.

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C'est après avoir vu le film avec Romain Duris et Marina Vacth, « la confession » que j'ai eu envie de lire ce livre. Déjà le film avec Belmondo et Emmanuelle Riva m'avait profondément marqué me disant que si j'avais rencontré un Morin, je serais peut-être encore chrétien. Non, faut tout de même pas exagérer ! « La confession » m'a donc moyennement plu. le film de Melville avec Belmondo était respectueux dans sa sobriété. le roman est très ancré dans la France de Vichy et Barny, l'héroïne, n'y est pas spécialement communiste bien que dans la fameuse confession parodique -idée assez fine de la part de l'auteure-par quoi tout se déclenche, Barny cite Marx : « la religion, c'est l'opium du peuple. » S'ensuit un dialogue déconcertant et inattendu avec le prêtre.
Le film « la confession omet cette référence à Marx et le dialogue est ainsi transformé en : « la religion ne sert qu'à tromper le peuple. » Est-ce le mot ‘opium', référence à la drogue ou la citation trop évidente de Marx qui a effrayé le dialoguiste dans cette époque d'édulcorants intenses ? Allez savoir…
L'idée d'un personnage non religieux et qui est rendu sensible au charisme d'un prêtre plutôt réfractaire aux « bondieuseries », lui-même en marge de son institution, est des plus intéressantes. Surtout qu'au départ, Barny, prend bien soin de choisir son « confesseur » en consultant les noms sur les confessionnaux et en résumant ce que le nom même des prêtres lui évoque d'emblée. Béatrix Beck montre aussi- à l'époque de la sortie du roman, on est à plus d'une décennie de « Vatican II »- que le véritable christianisme réside dans la foi qui se construit et peut atteindre tout un chacun, comme chez les protestants, quelle que soit sa vie et sa manière d'être, qu'il soit collabo ou résistant car les voies du seigneur restent mystérieuses, ce qui fait leur charme, selon Barny s'opposant en cela à la prédestination augustinienne.


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