De son propre aveu,
José-André Lacour écrivait ses romans "Angoisse" rapidement et avec pour seule ambition de divertir (sous les pseudonymes de
Benoit Becker et
Patrick Svenn). Comme ses autres opus, "
Le chien des ténèbres" est narré au présent, à la première personne. Un huis-clos réunissant à peine trois personnages principaux. le titre trompeur conte le récit de Béatrice qui montre ses charmes sur la scène d'un cabaret miteux à Londres, alors qu'un tueur en série éventre des jeunes femmes dans les rues embrumées de l'East End (clin d'oeil appuyé...). Un étrange docteur proposera à Béatrice un meilleur travail dans une clinique privée à la campagne, qu'elle s'empresse d'accepter.
Cette simplicité assumée permet à l'auteur d'écrire des scènes vraiment angoissantes. Les répétitions, les points de suspension, les phrases courtes fonctionnent à merveille. Avec une cruauté et un sadisme bienvenus, Lacour confronte son héroïne à toutes les horreurs possibles et ne craint pas les dénouements dramatiques.
Cette méthode d'écriture a donné naissance à des petits chefs-d'oeuvre de la collection Angoisse, tels que "
Le fantôme aveugle", "
Laisse toute espérance" et mon préféré "
Terreur", procurant à la forme du huis-clos une dimension artistique, presque abstraite.