Publié sous le pseudonyme collectif de
Benoit Becker, il s'agirait d'un roman de l'auteur belge
Stéphane Jourat, ou Stephan Jouravieff de son vrai nom. L'action débute à Berlin Ouest, dans les années 50, narrée par Robert Marbot, journaliste correspondant. Au détour d'une conversation avec un collègue américain, il apprendra l'existence du T.K club, et d'un endroit dénommé Derrenheim, situé dans la Forêt noire. En réalité, une sorte de clinique secrète dirigées par des savants fous, traitant des patients fortunés. A la suite d'un accident de route, le héros se retrouvera parmi eux, obligé de prendre régulièrement une pilule, confus, ne sachant exactement ce qui se trame dans cette prison austère. le mystère est d'abord assez déroutant, et les indices sont distillés très lentement, mais bientôt le lecteur devinera de quoi il en retourne. La mort bien sûr, que le genre fantastique traite souvent sans pudeur, de façon frontale et magnifique. Si je n'ai pas toujours été emporté par le style, j'ai apprécié le cadre de ce récit enneigé, contant des destins brisés, des amours déçus et des ambitions démiurgiques. Au final, on assistera à un lever de rideau saisissant, à la fois horrible et mélancolique.