Trois chardons

J'ai beaucoup aimé cette BD sans doute parce qu'elle se présente un peu comme un film de romance dramatique. En effet, une jeune femme vient de perdre son mari qui se baladait en promenade avec son chien dans la lande écossaise.

On apprendra plus tard que c'était un jeune vétéran de la Première Guerre Mondiale. C'est vrai que c'est un peu bête de mourir aussi subitement d'un arrêt cardiaque alors qu'on a survécu à l'enfer du champ de bataille dans les tranchées.

La jeune et belle veuve peut compter sur le soutien de ses deux soeurs qui forment à eux trois les trois fameux chardons qui sont des plantes assez piquantes mais également un emblème de ce magnifique pays qu'est l'Ecosse. Elle va faire la rencontre d'un berger qui se révélera assez bourru ce qui cachent en réalité des blessures assez intimes.

Tout le monde sait que les opposés s'attirent. Il faut pour cela affronter le deuil et pouvoir tourner la page afin de s'autoriser à connaître à nouveau le bonheur au bras de quelqu'un d'autre. C'est un thème qui me touche particulièrement, c'est pourquoi je pense avoir beaucoup aimé ce récit.

Il faut dire que le dessin est assez avenant avec une mention spéciale sur la représentation des personnages facilement reconnaissables et des décors à couper le souffle notamment les fameuses falaises bordant cette région venteuse où la mer joue un rôle primordial.

On peut facilement se laisser tenter par ce titre car la maîtrise du scénario se combine avec celle du graphisme pour un rendu impeccable. Cela demeure un excellent divertissement assez prenant jusqu'à la dernière case.

Club N°53 : BD sélectionnée ❤️
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Une histoire avec 3 soeurs, simple, sensible et touchante de deuil et de solidarité.

Bab
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histoire douce et calme qui prend son temps.

Parfois ça fait du bien.

Aaricia
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3 soeurs se retrouvent sur l'île de Skye après la perte du mari de l'une d'entre elle.

Elles vivent ensemble, se soutenant mutuellement dans les épreuves que chacune doit surmonter.

Histoire tendre, touchante, jolie BD qui évoque l'écosse rurale des années 1930.

Sophie D.
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Belle histoire de sororité, dans de magnifiques paysages écossais.

Le dénouement n'est pas très surprenant.

Mais les dessins sont touchants et doux.

Un bon moment en perspective.

Virginie
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1933, trois soeurs écossaises se reconstruisent après les drames qui les ont touchées.

Pas d'extravagance ou de grosse surprise dans le scénario, juste le temps qui passe et la vie qui reprend son cours...

Xel
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1933, Moira perd brutalement son mari. Bouleversée par ce drame, complètement hébétée, elle est hébergée avec ses enfants sur l'île de Skye chez sa soeur Margaret. Elles sont bientôt rejointes par Effie la benjamine de la famille dont le conjoint demande le divorce. Commence une cohabitation où chacune apprend à composer avec les travers de l'autre, et à surmonter ses deuils. Sans jamais manquer de s'épauler.
C'est une délicieuse histoire de sororité, tendre, touchante. Une chronique du quotidien où, le temps d'une année, chacune réapprend à aimer. Et où la vie finalement reprend le dessus, dans cette lande écossaise battue par le vent et la mer.
A l'instar de Moira, le trait, coloré, est très doux. Et les dessins, d'une charmante vivacité.
Une très jolie BD, d'une belle sensibilité.
Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Sarbacane pour le partage.

Moïra vient tout juste de perdre son mari et c'est tout naturellement que Margaret son aînée l'accueille chez elle avec ses deux jeunes enfants. C'est le temps de la reconstruction, une reconstruction lente et difficile... Les deux soeurs ont bientôt la surprise de voir arriver la benjamine de la fratrie, Effie, un tourbillon de fraicheur et de vie qui vient réveiller la maisonnée.

Quel joli album, sensible et lumineux ! Chacune des trois soeurs porte une douleur, la perte d'un mari, d'un enfant, l'infidélité dans le couple. Chacune tente de faire face et d'avancer en s'appuyant sur les autres. Mais tout cela non sans mal, les vieilles rivalités du passé refont surface, les caractères dissemblables s'affrontent et pourtant l'affection est toujours là. Ce sont des petits moments de vie terriblement bien décrits, criants de réalisme et d'humanité. Ce huis-clos fraternel agité est troublé par la présence de Sean, un berger voisin au caractère bien trempé. Celui-ci va peu à peu s'imposer ....

A la fois, chronique de la vie, douce romance, un album tendre à l'ambiance un brin nostalgique porté par de beaux dessins réalistes plein de jolis détails. L'environnement, l'île de Skye en Ecosse est tellement bien représenté, propice à la solitude, à l'introspection. Quelques pleines pages sont particulièrement réussies et j'ai vraiment beaucoup aimé les planches représentant le temps qui passe avec ses vignettes descriptives figeant les temps forts. Jolie trouvaille pleine d'élégance.

Un album touchant, plein d'émotions, tristesse et sourires, où les dessins racontent autant que les dialogues.
Je conseille !
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Moïra perd brutalement son mari et son monde s'écroule. Sa soeur aînée, Margareth, lui propose de venir habiter avec elle sur l'île de Skye, et elles seront bientôt rejointe par leur cadette, Effie, dont le mari la trompe avec une fille plus jeune.

Une histoire très tendre de trois soeurs seules qui ensemble vont apprendre à renouer avec la vie, la liberté et l'amour. Une ode à l'émancipation de la femme dans les années 30, dans une Ecosse rurale, aux magnifiques paysages de landes côtière.
Moïra, Effie et Margareth sont trois personnalités très différentes avec des caractères bien affirmés. Elles se disputent parfois mais l'amour qu'elles ont les unes pour les autres est plus fort que tout.
Le dessin est une ligne claire assez épurée qui sait ouvrir les espaces sur les paysages ou recentrer sur les personnages. Il y a dans le trait une douceur qui colle parfaitement à ce récit féministe.

L'histoire se déroule en Écosse, sur l'île de Skye, en juin 1933. Un homme décède en se promenant sur la lande. Sa femme Moïra et ses deux enfants, vont être pris en charge par Margaret, la soeur ainée de Moïra. leur soeur cadette, Effie, est beaucoup plus exubérante. Elle a quitté l'île et vit à Edimbourg avec son mari, chirurgien.

Le découpage de l'histoire se fait au fil des mois qui passent. Moïra doit se reconstruire. Effie rejoint ses soeurs : son mari, coureur de jupons, demandant le divorce. Moïra va travailler dans le même pub que Margaret afin de participer aux frais pour la nourriture. Margaret vit seule, son couple n'ayant pas résisté à la perte d'un enfant. La vie s'écoule au fil des travaux ménagers, des balades sur la lande, des discussions ou des disputes entre soeurs. du temps est nécessaire pour panser les plaies et faire le deuil, e climat et les paysages de l'île de Skye s'y prêtant admirablement.

Moïra va croiser le fils des voisins de Margaret, Sean, berger, rescapé de la Grande Guerre et meurtri de la mort de son frère sur le front. C'est un homme bourru, proche de la nature, proche de ses moutons. Lui aussi a besoin de se reconstruire et d'écrire sa propre histoire.

Nous suivons l'évolution des relations entre les personnages au fil des saisons, des activités, des fêtes. Cécile Becq nous donne à voir des paysages magnifiques avec des jeux de lumière somptueux. On se sent baigner de cette lumière écossaise qui fait oublier la dureté des conditions de vie.

Les trois soeurs sont comme trois chardons, des fleurs magnifiques mais avec leur sensibilité à fleur de peau et des piquants pour se défendre : ce n'est pour rien que le chardon est la fleur emblème de l'Écosse. Elles ont du mal à se confier saut peut-être Effie, plus extravertie et ayant rejoint la capitale écossaise.

Cette BD est toute en sensibilité : le graphisme, les couleurs. Les relations entre Moïra et Sean sont très sensuelles et sans vulgarité. Elle donne envie de découvrir l'île de Skye et ce quelque soit la saison.

J'ai aimé cette belle histoire de sororité dans laquelle chacune a sa personnalité, son tempérament, ses souffrances. Ces trois soeurs sont là les unes pour les autres, comme pour les enfants de l'une d'elle, et ce malgré leurs différences et ce qu'elles peuvent se reprocher. La cadre de la lande écossaise ajoute un charme certain à ces tranches de vie joliment évoquées.

Ecosse - l'ile de Skye - 1933 - Trois soeurs rassemblées, réfugiées chez Margaret, l'ainée.
Elle a divorcé suite au décès de leur enfant et accueille Moïra et ses deux enfants, qui ont perdu leur père. Puis la plus jeune des trois soeurs, Effie, en instance de divorce.

Trois beaux portraits de femmes, chacun différent et bien marqué, voire piquant comme le chardon écossais.
Margaret, la courageuse, avec son franc-parler. Exemple quand elle s'adresse à Moïra pour la convaincre de travailler au pub : « Ben oui, pourquoi t'y arriverais pas ? C'est compliqué d'servir des bières. T'es pas si gourde quand même ! » Moïra, l'intello, l'affective, la tendre, à fleur de peau, celle qui va petit en petit reprendre confiance en elle et en la vie. Et Effie, « la comtesse » toujours la dernière à aider les autres au labeur, toujours la première à prononcer les phrases maladroites, la plus fantasque, la plus libérée.
Mais sous les apparences et les incompréhensions, il y a aussi beaucoup d'amour, de tendresse et de vulnérabilité.
De belles rencontres aussi comme celles de Moïra et Sean, berger resté au pays après la guerre pour aider ses parents et traumatisé par le conflit de la 1ère guerre mondiale : « Cette odeur d'entrailles, je voudrais l'oublier…Mais elle se fond avec d'autres odeurs plus lointaines que j'ai déjà connues : celles du sang, de la poudre, de la sueur. »


Avec beaucoup de tendresse et de pudeur, sont abordés les thèmes des traumatismes de la guerre, de l'épreuve du décès d'un enfant, du désir, et bien sûr de la condition féminine.
Ce qui est bien montré également, c'est la vie dure mais solidaire en Ecosse au début du XXème siècle. L'importance du pub, des jeux qui rassemblent le village. Mention spéciale pour les Highlands Games.

Comme le scénario, chacune des trois est bien caractérisée par le dessin. Les mèches blanches, la coiffure simple de Margaret, la détermination qui se lit dans son regard. Une femme autonome qui se débrouille toute seule sans se plaindre. Moïra la douce, la triste, plus apprêtée. Et Effie, la blonde, toujours gaie, bien habillée quelles que soient les circonstances.
Un dessin classique dont les planches – personnages et décors – sont bien travaillées.

Un roman graphique délicat, agréable à lire, qui pose de bonnes questions.

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Seule au scénario et au dessin, Cécile Becq nous offre avec Trois chardons une fresque familiale touchante qui fait la part belle à la sororité, l'introspection, la résilience et la nature sur fond de lande écossaise sur l'île de Skye.

Cécile Becq aborde ici, de façon réaliste, des thèmes tels que le deuil d'un mari et d'un enfant, la reconstruction après un drame, le divorce, le traumatisme de la grande guerre, la crise économique qui bouleverse le monde depuis 1929, la vie dans cette Ecosse rurale…

Même si le scénario est classique et sans réelle surprise, l'autrice et illustratrice mène bien son récit et nous propose trois personnages féminins attachants et intéressants, qui représentent à merveille la condition féminine de cette époque.

J'ai beaucoup aimé son coup de crayon et sa palette de couleurs, très appropriée, c'est une belle réussite que je vous invite à découvrir si vous aimez les récits intimistes et réalistes.

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Skye, nos maris !

1933. C'est une belle journée de juin en Ecosse. Ian se promène avec son chien, dans la lande. quand il est fauché par une crise cardiaque.

Pour son épouse Moïra, le monde s'écroule. La voilà , seule avec ses deux enfants et sans travail. Sa soeur Margaret lui propose alors de l'héberger chez elle, sur l'île de Skye, où elle vit seule depuis sa séparation avec son mari, après la mort de leur enfant.

Les deux soeurs seront bientôt rejointes par leur cadette, Effie, qui vient de se séparer de son mari volage.

En dépit de leurs différences de caractère, les trois femmes qui ont chacune à leur manière, perdu leur mari, vont devoir s'entraider pour surmonter leurs traumatismes et leur solitude.

Cécile Becq propose une belle histoire simple, tendre et émouvante qui évoque la difficulté à surmonter un deuil, une séparation, faire à nouveau confiance ou accepter la différence chez ses proches. Trouver la beauté du chardon entre ses épines.

La composition de pages sert remarquablement le récit, isolant dans de petites vignettes, un geste, un regard ou proposant une pleine page. Parfois même, l'autrice tente un effet (un visage sur deux cases avec chacune son texte). L'intention est louable, mais tout ne réussit pas. Page 66, la 4ème case semble avoir été rognée par erreur en présentant un personnage tronqué, sans signification particulière.

Le dessin de Cécile Becq n'est pas de ceux qui soulèvent l'enthousiasme et selon les canons de la ligne claire, souffre de nombreuses imperfections. Mais délicat, il ne gêne en rien la lecture tant il colle au sujet.

Enfin, les amoureux de l'Ecosse et de l'île de Skye, auront le plaisir de retrouver Nest Point, Portree, Man of Storr, Kilt Rock...d'entendre parler de Dunvegan ou de Talisker...

Ce n'est pas le moindre des plaisirs de cet ouvrage de près de 130 pages.