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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Club N°51 : BD non sélectionnée
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Très beau témoignage de l'autrice sur son vécu de métisse, tiraillée entre deux cultures, comment y trouver sa propre identité.

Le propos et le dessin sont souvent sombres mais pas dramatiques.

Morgane N.
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Les bandes-dessinées autobiographiques sont de plus en plus nombreuses et on est là face à un autre exemple.

Le choc culturel et religieux entre le Royaume-Uni de son père et l'Islam de sa mère Bangladaise.

Rien de très original dans l'histoire, des visuels en noir et blanc qui semblent se répéter.

Assez peu captivant au final.

Greg
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Sunya est une jeune femme métisse, père anglais converti à l'islam, mère originaire du Bangladesh. La famille vit en Angleterre.
Comment se construire avec deux cultures, peut-on s'enrichir des deux, malgré toutes leurs différences ou bien l'une prend le dessus?
Dans ce roman graphique, avec sans doute une belle part autobiographique, ce sont bien les liens, les tensions inter générationnelles, le choc des cultures et la pression de la communauté qui sont mis en avant. Ils musèlent la possibilité de s'autonomiser, de construire sa propre identité et de faire ses propres choix, librement. Les conséquences peuvent ainsi être irrévocables et meurtrir toute une famille.
Le sujet est relativement classique et connu, mais je vois bien qu'au fil des ans et de mes lectures, ces conflits familiaux perdurent. Cela reste donc un sujet d'actualité et un exutoire pour tout ceux qui osent témoigner de leur expérience douloureuse. C'est en conséquence un roman nécessaire.
En revanche, j'ai moins accroché avec les graphismes, en noir et blanc, certes travaillés mais avec des personnages enlaidis qui n'appellent pas à ce qu'on les suivent. J'aurai aimé un peu plus de couleurs ou de rondeur, mais cela ne m'a pas empêché de pleinement profiter de cette lecture.
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Shuna, fille métisse d'une bangladeshi et d'un anglais, annonce à ses parents son mariage avec un non-musulman. Sa mère n'est pas d'accord et préfère qu'il se convertisse. Shuna revient sur son enfance pour dévoiler sa famille, où le poids de la religion a fortement pesé.
Son enfance lui a fait connaitre de bons moments comme d'autres plus difficiles. Elle parle de sa relation avec ses parents, parfois plus dure avec sa mère qui veut respecter les préceptes de l'Islam et craint beaucoup l'image de sa famille renvoyée le reste de la communauté musulmane anglais. La vie de Shuna reflète sans doute en partie celle de l'auteure Sayra Begum, quand on lui demande de faire un choix entre sa culture, sa religion et l'amour, ses envies. Dommage que cette bande dessinée manque un peu de continuité dans la narration, car elle aurait gagné en sensibilité et en émotions.
J'aimé l'image de la couverture et le titre de cette BD : la face de Shuna coupé en deux montre les deux côtés de sa personnalité mais aussi le devoir de choisir entre deux "vies". Pourtant, je suis mitigée : les dessins sont un peu austères, la jeune Shuna, comme les autres paraissent un peu sévères, les traits de chacun sont froncés et figés (sauf parfois le père). Pourtant certaines représentations sont magnifiques. Ca reste unetrès belle BD touchante sur la religion, le métissage et la famille.
#NetgalleyFrance #Jesuismetisse
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Dans ce roman graphique de plus de 250 pages aux crayonnés sombres, l'autrice nous raconte la vie d'une jeune femme tiraillée entre la culture du pays dans lequel elle vit, l'Angleterre et la religion héritée et imposée par sa mère.
Il n'est pas évident de donner un avis sur le fond de cet ouvrage sans risquer de heurter la sensibilité de chacun. Chaque lecteur se fera une idée sur l'interprétation des événements qui sont survenus dans la vie de la protagoniste. Personnellement, étant athée agnostique, je ne peux que trouver inadmissible le comportement de la mère fermée dans le dogme d'une religion face à ses enfants néanmoins je peux comprendre que le conditionnement à une religion ne laisse que peu de place à une ouverture sur un monde où la liberté individuelle gagne de la place.
Objet de discussions (qui doivent toujours être dans le respect de l'autre), témoignage du mal être créé par le choc des cultures, ce récit illustré permet de mieux appréhender certaines difficultés rencontrées par le brassage de population ainsi que les conflits générationnels. Une belle réussite.
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Angleterre – de nos jours.
Lorsque Shuna, la trentaine, se marie à un Anglais, ni sa mère ni son père ne viennent à la cérémonie.
La mère, née au Bangladesh, a élevé ses enfants dans le respect de la religion musulmane et n'admet pas que le futur époux ait refusé de se convertir à l'islam. Quant au père, un Anglais roux aux yeux bleus, il s'est converti jeune homme, a certes fait un mariage arrangé au Bangladesh mais s'avère plus tolérant, jusqu'à ce qu'il finisse par rallier la cause de son épouse, lorsque elle le menace de divorcer s'il assiste au mariage.
Cet événement marquant, qui ne se déroule donc pas comme Shuna avait pu le rêver, est l'occasion pour la jeune femme de revenir sur la manière dont elle a vécu son métissage …

« Je suis métisse », ouvrage incorporant des éléments autobiographiques de la vie de l'auteure, Sayra Begum, brosse le portrait d'une jeune musulmane, Shuna, tiraillée entre deux univers. Il y a d'une part l'application des préceptes du Coran (aucune représentation de personnes ou d'animaux sur les murs de la chambre ; pas question de sortir un peu tard le soir …), à partir desquels Shuna reçoit une éducation très stricte. Cela ne l'empêche pas, au-delà de son souhait d'être une bonne musulmane, de bâtir ses convictions religieuses, adaptées à sa sensibilité personnelle. Et d'autre part la vie « normale », celle des gens de son âge, à laquelle elle aspire. Avec le mariage mentionné plus haut, le point de rupture finit par être atteint.

Shuna a conscience de ce qui la lie à ses racines. Lorsqu'elle se remémore ses séjours ponctuels au Bangladesh, alors que joints bout à bout ils ne représentent pas plus d'une année, elle constate : « Pourtant, j'ai parfois l'impression d'y être encore. Quelque chose, une essence s'est imprégnée en moi. » Mais le poids que la religion, par l'intermédiaire de sa mère, fait peser sur elle, est lourd (ce n'est pas le cas, l'auteure le constate dans l'interview à laquelle j'ai fait référence, pour toutes les jeunes filles nées d'un mariage mixte).
En filigrane, on appréhende aussi le profil de cette mère, élevée dans une famille rurale et pauvre du Bangladesh, qui n'avait jamais vu de Blanc avant le père de Shuna. En Angleterre, elle veut tout faire au mieux, d'autant qu'elle est soucieuse du regard des autres musulmanes, promptes à repérer tout ce qui peut étayer leur critique de son mariage atypique avec un Anglais. Et puis, Shuna n'est pas la première à ruer dans les brancards : auparavant, il y a eu son aîné d'un an, Aadam, qui est sorti de leur vie en partant mener la sienne…
Sans concession, ce portrait de jeune musulmane anglaise, s'il reflète cette forme de violence domestique que l'application stricte de la religion peut prendre, se fait par ailleurs l'écho du racisme dont sont victimes les « Pakis », avec une montée significative depuis les attentats du 11 septembre.

Pour refléter l'identité fragmentée de Shuna, Sayra Begum use d'un crayonné très expressif, dans un noir et blanc bien adapté au propos (et fréquent dans les romans graphiques à base autobiographique, comme « Blankets » de Craig Thompson et « Persépolis » de Marjane Satrapi, auxquelles l'auteure se réfère explicitement). Si je n'ai pas toujours été convaincue par sa représentation du visage de la narratrice en particulier et des visages féminins en général, leurs traits me paraissant manquer de finesse, j'ai en revanche été séduite par les qualités graphiques de l'ouvrage. La mise en cases s'affranchit des cadres préformatés, dans une mise en page originale qui se déploie régulièrement en superbes doubles planches. L'auteure y fait preuve d'une belle inventivité pour mettre en images ses sensations et ses réflexions, en créant un univers bien à elle auquel j'ai été sensible. D'ailleurs, pour revenir à la question des visages, on notera qu'il leur arrive aussi de se distinguer par leur absence (un ovale vide), comme celui du fiancé de Shuna, qui n'apparaît que tardivement, quand enfin elle peut le présenter à ses parents et le faire exister à leurs yeux.

« Je suis métisse » offre un regard intéressant sur un parcours individuel ancré dans son époque. Comme Shuna, le lecteur s'interrogera à son tour sur la possible cohabitation des milieux qui s'y côtoient, musulman et non musulman :
« Pourquoi ne peut-on pas simplement prendre le meilleur des deux mondes et en créer un meilleur ? N'est-ce pas ce que signifie être métisse ? »

N.B. :
album lu en numérique, via NetGalley, je n'ai pas vu sa version papier.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Un très beau album BD ou livre graphique. de très belles planches en noir et blanc.
Des planches et un coup de crayon qui nous fait découvrir la vie et les sentiments de Shuna.
Lorsque Shuna, la trentaine, se marie à un Anglais, ni sa mère ni son père ne viennent à la cérémonie.
La mère, née au Bangladesh, a élevé ses enfants dans le respect de la religion musulmane et n'admet pas que le futur époux ait refusé de se convertir à l'islam. Quant au père, un Anglais, il s'est converti jeune homme, a certes fait un mariage arrangé au Bangladesh mais s'avère plus tolérant, jusqu'à ce qu'il finisse par rallier la cause de son épouse, lorsque elle le menace de divorcer s'il assiste au mariage.
Alors Shuna se souvient de son enfance, de la vie de ses parents, de la famille de sa mère.
La dessinatrice - narratrice va tenter de comprendre comment faire des choix en tant que métisse : « Pourquoi ne peut-on pas simplement prendre le meilleur des deux mondes et en créer un meilleur ? N'est-ce pas ce que signifie être métisse ? ». Mais ce n'est pas toujours facile.
Un sacré coup de crayon, de belles planches.
J'ai lu cette BD en numérique mais vais m'empresser d'aller chercher la version papier et ainsi apprécier sûrement encore plus ces planches.
#JesuisMétisse #NetGalleyFrance
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Shuna est une jeune fille métisse, née d'une mère bangladaise et musulmane et d'un père anglais, convertit à l'Islam. Perdue au milieu de deux culture, elle affiche un visage pieu à la maison alors qu'à l'extérieur elle n'aspire qu'à une chose vivre comme les autres. Sa mère, croyante très fervente et pratiquante exerce son autorité d'une main de fer sur sa maisonnée. Mais Shuna étouffe, écartelée entre son éducation et ce qu'elle a envie d'être vraiment.
J'ai trouvé les dessins très beaux, d'un style très marqué et original. Chaque case pourrait être un tableau. Les yeux sont très grands et expressifs, limite effrayant parfois. C'est dessiné en noir et blanc comme si c'était fait au crayon de papier.
C'est une histoire forte, comme l'est la personnalité de Shuna. On sent bien qu'elle est écartelée entre ses envies et la pression que sa mère exerce sur elle.
On sent bien également la pression sociale exercée sur Shuna de part son métissage. La moindre faute est épinglée, amplifiée, répétée à tout le monde. le métissage vecteur de tous les maux. On suit ses peines, ses doutes, ses envies cachées.
C'est un livre qui traite de la difficulté à se construire une identité propre, non seulement lorsqu'on devient adulte et que l'on doit s'émanciper de ses parents mais aussi quand on doit tirer le meilleur deux origines différentes.
Une très belle bande dessinée à lire !
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J'ai lu ce roman graphique en version numérique, merci à l'éditeur et à NetGalley pour cette découverte.
Mais je n'ai donc pas une idée précise des dimensions de ce roman graphique, pourtant dès les premières pages, le graphisme, en noir et blanc m'a interpellée, voire même un peu dérangée au début.
Le dessin est anguleux, souvent, ne rendant pas les personnages « beaux à regarder ». Mais je mets des guillemets, car ce style de dessin m'a bousculée, dans le bon sens. Il interpelle, ne laisse pas indifférent, tout comme l'histoire de Shuna, qui ne peut laisser de marbre.
La mise en page est souvent déstructurée, il y a des pages avec des cases plus régulières, mais de nombreuses pages sont plus libres, le dessin déborde, étouffe, virevolte, accompagnent le chaos et la dissociation que vit l'héroïne, fille d'un couple mixte anglais-bangladaise. Avec le recul, je trouve que l'autrice a parfaitement rendu par son style original et sombre la situation conflictuelle vécue par la jeune fille, bien décidée à vivre son amour avec David, anglais athée, contre l'avis de sa mère, arc-boutée sur ses traditions et sa foi musulmane.
L'histoire est bien sûr poignante, on s'identifie à Shuna, mais on comprend aussi son père, plus souple, sa mère, perdue, dont la foi est le seul tuteur, l'écartèlement entre deux cultures et deux pays aux réalités si différentes.
Une belle découverte.
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Je remercie netgalley et Delcourt de m'avoir permis de lire ce roman graphique
Les dessins sont intéressants bien qu'assez durs et dépouillés ils rendent bien je pense l'atmosphère que l'auteure a voulue.
Il est difficile de comprendre l'acharnement de la mère sur les principes dans une société anglaise moderne quand on est soi même dans une société moderne. Il est bien de faire savoir ce qu'endure cette deuxième génération pour vivre libre
#jesuismétisse #netgalley
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Une première BD assez réussie aux dessins gris, déformés et presque violents, qui arrivent à être ainsi extrêmement expressifs. C'est une histoire de métissage, de mélange de cultures. La protagoniste nous raconte l'histoire sa mère, originaire du Bangladesh, et de son mariage avec un homme blanc, anglais, qui se convertit à l'Islam. C'est aussi son histoire à elle, la vie d'une métisse en Angleterre, d'une fille divisée entre deux cultures et qui est contrainte à porter un masque à chaque fois qu'elle entre chez ses parents. Mais c'est aussi l'histoire d'un conflit intérieur entre son envie de vivre une vie "de blanche" et sons sens de culpabilité par rapport  à sa religion.
Je recommande cette BD même si je l'ai trouvé parfois un peu trop étouffante et sombre. Elle nous raconte quand même une histoire qu'il vaut le coup de connaître.
Merci à Netgalley et aux éditions Delcourt pour m'avoir permis de la découvrir.
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