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Citations sur Voisin, Voisine (17)

Son regard de velours me captive. Je savais que cette confrontation porterait un coup fatal à mes résolutions, mais je n’imaginais pas que ce serait si puissant. J’éprouve une envie hallucinante de me jeter à son cou, de me blottir dans ses bras, de forcer ses lèvres. Je reste cependant à distance, le cœur battant, l’estomac noué. Comme s’il devinait ma réserve, Marc n’esquisse pas un geste. Seule sa voix un peu plus rauque trahit la tension et l’incertitude qui l’habitent en cette seconde.
— Ma boîte aux lettres a pris des allures de coffre au trésor, ce midi, quand je l’ai ouverte. Toutefois, j’ai besoin d’être sûr d’avoir bien décrypté le message.
— Tu es un homme obstiné, Marc, lui fais-je remarquer.
— Me le reprocherais-tu ?
— Ce que tu veux est condamnable à plus d’un titre.
— Aux yeux des autres, je le reconnais, admet-il en fronçant les sourcils.
— Tu n’aurais vraiment aucun scrupule à faire de moi ta complice ?
— Non. Je sais que tu agirais en connaissance de cause.
— Est-ce que tu me trouverais encore inconsciente si… j’acceptais ?
— Sans réserve ?
— Aucune.
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Cette nuit-là, mes rêves me mènent immanquablement vers cet homme surprenant. Sans que je m’en défende, ils me livrent à ses bras solides, à ses lèvres sensuelles, à ses mains audacieuses. Ils m’entraînent dans des délires érotiques d’une intensité tellement insoutenable qu’ils finissent par me réveiller en sursaut au beau milieu de mes draps froissés.
Il est un peu plus de 3 heures du matin. J’ai chaud et j’ai soif. J’ai le cœur qui bat vite et le souffle court. Une sensation persistante dans le bas de mon ventre me confirme que mon trop beau voisin produit sur moi de bien étranges et puissants effets.
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— Ce n’était pas contre toi, plaidé-je piteusement. C’était… contre moi.Par lâcheté, je ne vais pas plus loin. Je ne lui dis pas que j’ai trop mal de le voir heureux avec une autre, que je lui en veux de ne pas m’avoir choisie, moi, à sa place. Il aurait suffi d’un mot et tout aurait été tellement différent. Je me suis crue plus forte que je ne le suis vraiment. Moi aussi, je rêve d’une épaule où poser ma tête, de bras rassurants et d’un compagnon qui soit tout à moi, rien qu’à moi. Au lieu de ça, je suis tombée stupidement amoureuse d’un homme qui ne m’appartiendra jamais.
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— Je suis désolée, Marc !
Ces excuses me font mal autant qu’à lui. L’indifférence est une chose à laquelle je suis bien incapable de me résoudre. Ce soir, j’ai, moi aussi, plus envie que jamais de ses bras. Nous nous arrachons péniblement l’un à l’autre. Je le regarde s’éloigner de sa fenêtre, la tête basse, après son « au revoir » résigné.
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On s’habitue à l’impensable.
Même quand il s’agit de soi.
Le plus difficile n’est pas de découvrir sa véritable nature, c’est de connaître ses limites.
Y en a-t-il seulement ?Jusqu’où est-on prêt à aller ?
Voilà bien une question que je ne m’étais jamais posée.
Et pourtant
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J’organise ma fuite dans le plus grand secret. Je commence par déposer une demande officielle de disponibilité auprès du proviseur de mon lycée qui a, heureusement, le tact de ne pas chercher ce que « convenance personnelle » signifie. Il transmettra. À la rentrée prochaine, je serai libre vis-à-vis de mes obligations professionnelles. D’ici là un certificat médical justifie de mon absence. Je n’ai pas eu à tricher sur mon état, le médecin a compati et signé l’arrêt de travail sans rechigner. Je dispose ainsi de temps pour tout préparer.
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Absorbée par cette manœuvre qui peut s’avérer hasardeuse en marchant, je manque de bousculer un passant. Par politesse, je relève la tête, m’apprêtant à formuler de plates excuses. Mes mots restent coincés. Le beau gosse me sourit, là, juste devant moi, droit, debout sur le trottoir.
— Bonjour, chère voisine, me dit-il.
Je dois me secouer pour réaliser qu’il s’agit bien de lui.
Dans son costume noir, impeccable, sa chemise bleue et sa cravate, je peine à le reconnaître.
Quitte à passer du registre bad boy à celui de top-modèle, il est encore plus…
Mince ! Je n’ai pas les termes justes et pas le temps non plus de les chercher.
Je ne retiens qu’un mot : il m’a appelée « voisine ».
— Euh… bonjour ! Pardonnez-moi, je suis distraite, bafouillé-je en tentant de me donner meilleure contenance malgré le désordre de ma présentation.
— C’est ce que je constate.
Sa voix est grave et suave, elle me colle la chair de poule. De près, il est encore plus beau que ce que j’imaginais. Il a le regard marron foncé, constellé de minuscules paillettes dorées, Je n’ai jamais vu de tels iris, c’est fascinant au possible. Ses traits sont fins, mais volontaires, ses joues se creusent d’une adorable petite fossette lorsqu’il sourit. Par-dessus le marché, il sent divinement bon.
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