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sur 3241 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Octave est un petit génie créatif qui bosse dans le secteur publicitaire. le moindre des slogans qu'il invente lui rapporte une fortune, qui lui permet de se vautrer dans un monde de luxe et de luxure avec alcool, coke et sexe tarifé en veux-tu en voilà. Octave a tout, sauf ce qui ne s'achète pas, et notamment : un sens à sa vie.
A 33 ans, c'en est trop, il décide de se prendre en main et de quitter le milieu creux, vain et bling-bling de la pub, qu'il exècre et vomit depuis trop longtemps. Mais Octave ne veut pas démissionner, il veut se faire virer (parachute doré inclus). Et pour cela, il n'a rien trouvé de mieux que d'écrire un livre dans lequel il flingue le secteur publicitaire, ses acteurs, son hypocrisie et ses millions jetés par les fenêtres.
99 francs est donc un roman plus ou moins autobiographique dans lequel l'auteur tire un portrait au vitriol de la société d'hyper-consommation et de l'interdépendance entre ceux qui la créent et ceux qui la subissent à leur insu (ou pas).
La critique n'est pas neuve, mais cependant intéressante dès lors qu'elle vient de quelqu'un qui connaît de l'intérieur ce milieu peu ragoûtant. Mais après quelques chapitres percutants dans lesquels le sens de la formule de l'auteur fait mouche, on finit par tourner en rond, dans une surenchère de cynisme, d'excès en tous genres, de vulgarité, d'obscénité et de name-dropping. Et puis, quel est le but de l'auteur ? Se racheter une conscience en crachant généreusement dans la soupe ? Sa démarche est-elle sincère et honnête, ou n'est-elle, comme toute pub, que poudre aux yeux et écran de fumée ?
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Pub Pub, Pub !
La société de consommation a triomphé. Octave travaille dans la Pub, son bras armé… Mais Octave n'en peut plus : les slogans débiles, le management qui ne l'est pas moins… Une seule solution : se faire jeter de sa boite !
Une situation que connaît bien Frédéric Beigbeder, pour s'être fait lui-même virer de la boite de Pub dans laquelle il travaillait, à la sortie du bouquin.

Certes, le propos est intéressant, et pour grande partie, je partage les critiques de Beigbeder sur notre société telle qu'elle est devenue : consommer, produire, consommer, croissance, vendre, créer le besoin plus que d'en satisfaire un autre, bien réel celui-là... Mais, malgré tout, c'est un peu court et on tourne vite en rond…
Un bouquin parsemé de phrases choc style slogan publicitaire, amusant parfois, choquant quelquefois, lu quelques mois après sa sortie en 2000, et quasiment oublié depuis… Une relecture partielle pour alimenter cette chronique n'est pas venue adoucir mon « jugement » : un bouquin bien creux et vain ; superficiel… Très Pub en quelque sorte…
A oublier très vite... Hop, c'est fait…
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Livre de 280 pages vite lues.
Est-ce un recueil de bons mots ou un roman?
Cet ouvrage ressemble à certains bonbons : tout au début le goût surprend et étonne favorablement, mais très vide il devient fade et on le jette.
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Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre. D'un coté, voici un témoignage (même très romancé) sur la publicité par ceux qui la font. Un témoignage assez acide, violent, qui dénonce bien tout ce que la pub a de pourrie et dans quelles racines troubles elle plonge son histoire. Et de l'autre, j'ai l'impression que Beigbeder ne croit pas une seule seconde à ses dénonciations. Ou alors il y croit, mais il s'en moque. C'est très cynique.

Beigbeder a une manière de dénoncer qui pousse à conclure : il n'y a pas d'alternative. Le monde est pourri, c'est comme ça, il faut se résigner. Le livre m'a souvent mis assez mal à l'aise dans cette espèce de cynisme qui sert à dépolitiser toute envie de révolte.

D'ailleurs cet auteur gère sa carrière à grands coups de com. Le pourfendeur de la pub fait de sa vie entière un concept publicitaire, ce qui dit bien l'absence de critique sérieuse qu'il y a dans ce livre.

Niveau écriture, j'ai trouvé assez « facile ». Ça se lit vite, le suspens est assez bien géré pour qu'on ait envie d'enchainer les chapitres. Mais comme il n'y a rien de très extraordinaire dans les pages de ce bouquin je pense que d'ici un mois j'aurais tout oublié de l'histoire.

C'est bof, quoi.
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Très décevant et d' un niveau d' écriture assez faible sont les premiers mots qui me viennent à l' esprit concernant l' histoire de ce pauvre Octave publicitaire ne voulant plus l' être. On tourne vite en rond au niveau de la narration et ce roman ressemble à un vaste coup de pub pour son auteur. Tout est surfait.
On a l' impression qu' il recherche le buzz , un peu comme sur les réseaux sociaux aujourd'hui, par des phrases lâchées à l' emporte-pièce. Des réflexions pseudo-philosophiques proches du néant intellectuel alimentent ce roman.
Quelques analyses (peu nombreuses il est vrai) sur le monde de la pub s' avèrent intéressantes mais elles sont noyées dans une certaine apologie de la décadence matérialisée par la mise en avant de comportements pouvant porter à polémiques que l' on pourrait résumer par "vas y que je te prends de la coco à gogo et c' est génial" ou alors "youpi c' est super de faire la fête et de gagner de l' argent sans vraiment rien faire" et pimentée par des propos salaces et vulgaires également. Cette vision manichéenne se développe tout au long de l' histoire....au demeurant pas très longue.
Le démarrage de l' histoire se révèle percutant et laisse augurer d' une bonne tenue au niveau des idées mais....à l' image de la pub nous n' aurons droit qu' a un spot assez court d' une trentaine de pages et c' est bien dommage car le point de départ paraissait captivant.
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BROYE, OCTAVE SNIFF, OCTAVE VOMI
99 Francs écoeure son lecteur nécessairement. Octave, le personnage central, est émotif, peut-être trop. Octave sniff. Octave est créatif de publicité surpayé pour une agence parisienne, il travaille pour des marques internationales. le supérieur hiérarchique d'Octave est Mr Marronnier. Octave va être papa. Octave et Sophie futurs parents décident de se quitter. Octave rencontre Tamara prochaine nymphette d'une campagne publicitaire remarquée. Octave avec son équipe s'évertue pour vendre, à Alfred Duler un abominable patron sa dernière création. Charlie est collègue d'Octave. Les six personnages agissent : ils pensent à leurs fins, ils détournent leurs propres existences, ils y mettent fin, ils pensent au sexe, ils commettent l'irréparable, ils payent, ils mangent, ils boivent, ils dorment, ils baisent, ils travaillent, ils se droguent. En lisant 99 Francs vous découvrirez rapidement comment ces six personnages agissent, vous découvrirez leurs motivations. Frédéric B. fait le constat du consumérisme planétaire actuel et rappel que plus de 80% des richesses produites profitent à moins 20% des terriens. Les personnages ne sont pas attachants.
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Beigbeder, c'était le pari de la semaine: essayer de surmonter l'aversion que j'ai eue à la lecture de Houellebecq. N'ayant jamais lu Beigbeder auparavant, j'ignore comment m'est venu à l'esprit ce parallèle, qui s'est finalement avéré pas si faux que ça (et à la lecture des autres critiques, je ne suis pas la seule).

Partons du postulat bien connu que Beigbeder = provoc', irrévérencieux, marketing mais trop rebelle quand même. Et commençons la lecture...

"Je me prénomme Octave et m'habille chez APC. Je suis publicitaire: eh oui, je pollue l'univers. Je suis le type qui vous vend de la merde. Qui vous fait rêver de ces choses que vous n'aurez jamais. (...) Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas. (...) Je passe ma vie à vous mentir et on me récompense grassement. Je gagne 13 000 euros (sans compter les notes de frais, la bagnole de fonction, les stock-options et le golden parachute). L'euro a été inventé pour rendre les salaires des riches un peu moins indécents. "

J'arrête là, mais Beigbeder continue, lui, sur pas loin de 300 pages sur le même ton, pour être sûr de bien faire passer son message. Je crois (vu les efforts déployés) que ce message est le suivant: "Bouh notre vilaine société de consommation vilaine pas gentille qu'on en fait partie malgré nous, qu'on soit d'un côté ou de l'autre de la publicité! - sifflets et huées". Avec comme corollaire "manger ou être mangé, autant manger grassement sur le dos des autres, de toutes façons c'est comme ça que marche notre société de consommation vilaine pas gentille, etc."

J'y crois à mort... en fait, je n'ai tellement pas compris où il voulait en venir que je trouve plus convaincante la reine Fabiola dans le rôle du tueur en série.

En tous cas, pour ce prix-là (99 Francs? 6 Euros?) on a droit à un vrai téléfilm à l'américaine: du cul (du cul! du cul pour le peuple!), du pognon gagné en pondant une phrase sans verbe par semaine, de la coke, une belle histoire d'amour ratée avec un futur bébé pour faire tampon. le tout sponsorisé par mille marques, dont le chapelet de slogans (TITRES, pardon) s'égrène au fil de la lecture, comme à la télé!

Si vous pensiez échapper à la télé en lisant un bon bouquin, avec celui-ci c'est définitivement loupé...
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Octave, publicitaire trentenaire branché et fortuné, dopé à la cocaïne, décide d'écrire un roman. le but est d'y attaquer le marketting tout-puissant qui le fait vivre afin de se faire licencier avec des indemnités conséquentes car, comme il l'avoue lui-même, il "n'a pas les couilles de démissionner" (et il est d'une vénalité affligeante!)
Il nous livre ainsi une description corrosive et sarcastique de ce qu'il considère comme étant la dictature qui nous gouverne depuis la fin du XXème siècle, une dictature universelle et quasiment invincible, puisqu'elle plonge dans une soumission adorée de ceux qui la subissent : la publicité.
En arrière-plan, on suit ses déboires sentimentaux, ceux d'un homme qui refuse tout engagement, et qui finit par en souffrir.

J'ai lu ce roman par curiosité : Frédéric Beigbeder est un personnage dont le peu que j'avais aperçu sur le petit écran m'avait donné une image de "bobo" faussement encanaillé, et le seul fait de savoir qu'il fût critique littéraire pour Voici me paraissait assez rédhibitoire. Puis, lors d'un entretien radiophonique au cours duquel il présentait son dernier roman ("Au secours, pardon"), j'ai été agréablement surprise par son sens de l'autodérision, et sa façon de s'exprimer.

Finalement, en lisant "99 Francs", j'ai plutôt renoué avec ma première impression. Bien que le fond du discours soit juste, la critique, même si elle est parfois savoureuse, a néanmoins fini par me lasser. Octave n'a de cesse de fustiger l'empire de la publicité, voire à comparer son emprise et ses méthodes à celles de la propagande utilisée par le régime nazi (et notamment par Goebbels) au cours du IIIème Reich, il n'en reste pas moins l'un de ses acteurs, et donne surtout le sentiment de cracher dans la soupe, tout en continuant à profiter du système.
Sans doute est-ce volontaire de la part de Beigbeder : il décrit finalement un système contre lequel on ne peut combattre, tant les enjeux financiers sont importants. Si combat il y a, il ne peut être qu'individuel, mais l'auteur semble sceptique sur la capacité de chacun de nous à ne pas se laisser gagner par l'influence du marketing et des médias.

A mon humble avis, une cinquantaine de pages aurait suffi pour parvenir au même résultat, et c'est probablement le premier et dernier roman de Beigbeder que je lirai.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Un étrange livre mi biographique, mi roman, dans lequel l'auteur semble se moquer ouvertement des lecteurs et du grand public en utilisant à outrance les ficelles de l'univers qu'il fait mine de rejeter:
Slogans publicitaires connus à outrance pour s'appuyer sur la mémoire de ce qui est déjà connu, utilisation à outrance de la vulgarité à un niveau que la narration ne rendait pas nécessaire, plus particulièrement dans le premier tiers de l'ouvrage, afin d'être sûr de marquer le lecteur qui ne finirait pas ce récit, au demeurant assez peu intéressant.

Tout ceci ressemble fort à une recette de publicitaire pour faire parler du livre et de l'auteur, et donne l'impression fort peu positive d'une autopromotion cyniquement organisée au détriment des possibles qualités littéraires.
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Un livre qui commence bien, mais qui tire en longueur. J'ai aprecie le sens de l'humour et le sens critique de Beigbeder, mais a la longue ca devient lassant
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