L'embêtant avec la résurrection, c'est qu'il faut mourir avant.
A un moment, j'ai dû endurer la souffrance de trop, celle dont on ne se remet pas. Mon cerveau l'a effacé mais elle continue de me gouverner. Si vous êtes comme moi, je vous plains : vous êtes un homme moderne.
Nul n'est méchant volontairement, mais il y en a quand même qui le cherchent un peu.
Sans rêve, on devient un animal morne, un promeneur égaré.
"Les tentations étaient innombrables mais je ne devais pas traîner : L'Idéal avait besoin de nouveaux emblèmes, on devait renouveler le stock de pommettes saillantes et de bouches rouges. La standardisation des désirs n'attend pas. La demande était très forte, on en avait besoin pour les catalogues, les dossiers de presse, les encarts, les dos de kiosques et les teasings à échantillon détachable. Natalia Vodianova ne pouvait pas tout faire ; il fallait de nouveaux modèles, moins chers, moins célèbres, plus disponibles. J'avais des faces à moudre ! Je devais faire tourner les visages de l'industrie des pots de crèmes hydratantes nutritives gluco-actives. Au téléphone, mon boss, Bertrand, me disait souvent, tel l'ogre du Petit Poucet : «Ramène-moi de la chair fraîche.» C'était donc ça: je fournissais des mangeurs de Lolitas qui eux-mêmes entretenaient la libido mondiale."
Tania m'a fait comprendre que ne pas souffrir, c'est encore souffrir
Nous avons tous un goulag intime, au fond de nous une injustice qui ne sera jamais digérée.
Je suis dans un bus au lieu d'être dans ta bouche.
Tes yeux couleur curaçao sont ma dictature. Je t'aime jusqu'à l'asphyxie.
C'est bizarre comme les vieux sont plus romantiques que nous. Le temps qu'ils perdent ! Ou alors c'est comme une drogue : ils se shootent aux sentiments.