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Dans les années 60, un adolescent entreprend un drôle de voyage... Il est chargé d'accompagner sa grand-mère tout juste arrivée d'Algérie à travers la capitale. Il se trouve qu'elle doit se rendre à l'autre bout de la ville et qu'il est hors de question de la faire monter dans une voiture, ni même un bus et encore moins le métro ! Elle a décidé qu'elle ne se déplacerait qu'à pieds.

Ce livre est le récit d'un périple à travers Paris. Une journée au cours de laquelle Mémé discute avec son petit fils et compare les modes de vie en France et dans son village algérien. Un petit roman tendre et drôle.
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Nous sommes en 1962 ; Simon, ses parents et sa grand-mère vivent au nord de Paris. Quelques années plutôt, pendant la guerre d'Algérie, ils ont quitté la petite ville Tlemcen et s'adaptent à leur nouvelle vie. Comme d'autres membres de la famille vont bientôt les rejoindre en France, ils s'apprêtent à déménager un peu plus loin de la capitale, à Champigny.

Déménager les meubles, c'est une chose ; aller d'une ville à une autre en métro et en bus, c'est largement faisable. Par contre, faire bouger Mémé de son ancienne maison vers une nouvelle, ça c'est une tâche compliquée. En effet, la vieille dame a plus de mal que ses descendants à s'acclimater ; elle refuse notamment de se déplacer autrement qu'à pieds, car les transports en commun lui font peur et la rendent mal à l'aise. Et quand Mémé ne veut pas faire quelque chose, il est inutile d'essayer de la faire changer d'avis. Alors on confie à Simon la lourde mission de faire Paris - Champigny à pieds, "bras dessus bras dessous" avec Mémé ; c'est le début d'une odyssée de 20 km et de plusieurs heures dans la capitale.
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J'ai bien aimé ce livre car il est très drôle car mémé ne veut prendre aucun moyen de transport, elle veut juste marcher.Cette histoire veut nous dire que c'est pas parce qu'on est une personne âgée qu'on n'a pas la force, la capacité et le mental d'un adolescent.

SYLLA Fanta 6°B

J'aime ce roman parce que c'est rigolo, car la Mémé s'intéresse à tout Ce qu'elle trouve.
Et elle ne veut utIliser aucun moyen de transport, elle veut juste marcher avec son petit fils.
Ce que je n'aime pas c'est qu'ils perdent du temps alors qu'ils pouvaient prendre le train ou le bus ...

MOULOUA SANA 6B
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Le voyage de mémé nous fait voyager de l'Algérie à la France, de Tlemcen à Paris, de Paris à Champigny-sur-Marne. Gil Ben Aych nous réserve même des billets pour un voyage temporel grâce à l'expérience, au vécu, sa culture, son âge, la réflexion d'il y a un certain temps de mémé jusqu'à l'innocence, l'inexpérience, la triple culture, la jeunesse de Simon !
Si vous voulez comprendre comment les parents, grands-parents, des enfants d'immigrés ont fait pour survivre, s'installer, accepter une nouvelle culture qui autrefois leur avait été imposée, c'est le parcours expérimenté et complexe de mémé qu'il faudra suivre.
Si vous êtes des enfants d'immigrés qui ont dû trouver leur juste milieu entre une culture qu'ils ont dû​ abandonner à l'extérieur de la maison comme un doudou honteux et devoir revêtir une culture inconnue comme un nouveau blouson mais revoir ce même doudou tous les soirs à l'intérieur de la maison et ranger le manteau par la même occasion, je vous conseille le petit parcours de Simon.
Simon, qui va devoir apprendre à jongler entre la vision expérimentée et la culture juive algérienne de mémé et sa vision en construction ainsi que sa triple culture judéo-franco-algérienne qu'il est entrain de découvrir et d'assimiler en essayant de trouver le parfait équilibre.
Riche en culture, en débat intergénérationnel et en humour, le livre de Gil Ben Aych nous retrace noir sur blanc son parcours de vie qu'il a souvent amené à marcher des kilomètres !
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Le voyage de Mémé est un merveilleux récit qui raconte une journée, qu' une grand-mère algérienne juive, fraîchement arrivée en France, passe avec son petit-fils, Simon, à la découverte de la ville de Paris, durant leur trajet de Paris à Champigny, le jour de leur déménagement. Mémé refusant d'utiliser tous moyens de transport qu'il est possible de prendre pour rejoindre leur nouveau logement à Champigny, c'est-à-dire ni train, ni métro ni bus ni voiture ni taxi, son petit-fils Simon est obligé de faire le trajet à pied avec elle.

Cette oeuvre est un récit du choc. En effet, le voyage de Mémé raconte le dépaysement de la grand-mère et le choc de culture qu'elle vit en passant de l'Algérie à la France. Durant ce long trajet, il va y avoir entre la grand-mère et le petit-fils une longue discussion très drôle et amusante, car parsemée de situations cocasses, comme Mémé qui dit « piment » au lieu de « poivron » et qui refuse catégoriquement de remédier à cela. Mais cette conversation traite, tout de même, de sujets importants de société, comme le capitalisme avec le passage sur le fait que l'eau s'achète et se vend et le passage sur le clochard que tout le monde ignore ainsi que le sujet de la religion.

Cette histoire raconte aussi le choc de génération qui a lieu entre elle et son petit-fils ainsi que l'inversion de hiérarchie qui s'effectue entre les deux. En effet, dans le récit même si c'est la grand-mère la plus âgée, c'est le petit-fils qui assure le rôle de l'adulte car c'est lui qui se charge de la guider en terre inconnue, qui corrige ses fautes de vocabulaire en français et qui s'occupe de répondre à ses questions par la fameuse formule magique des parents « C'est comme ça ». Et la grand-mère endosse le rôle de l'enfant en posant plein de questions, en voulant s'arrêter dans tous les magasins qui lui paraissent intéressants et qui s'étonne pour tout ce qui lui ne fait pas partie de sa notion de « normal ».

On pourrait penser que la discussion qui a lieu entre Simon et sa grand-mère est un dialogue de sourd, on se rend finalement compte que les personnages évoluent, notamment la grand-mère qui, au début, ne voulait prendre aucun transport mais qui finit par prendre le métro ainsi que le bus. Ainsi, dans cette oeuvre nous découvrons la France, et plus précisément la ville de Paris, à travers les yeux d'une grand-mère algérienne avec la simplicité de la vieillesse, et son petit-fils à peine âgé d'une douzaine d'années avec la simplicité de la jeunesse.


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Simon, enfant immigré d'Algérie, a pour mission d'amener sa grand-mère, elle aussi immigrée algérienne, de Paris à Champigny et tout cela à pied. Mémé a en horreur les transports: le bus et le métro ne sont donc pas les bienvenus. Cette contrainte va transformer ce trajet en une aventure, remplie de pauses, de discussions, d'arrêts et de découvertes.
Dans ce court récit les rôles s'inversent, Simon semble être chargé de Mémé, c'est à lui de s'occuper d'elle pour l'amener à destination. Elle est têtue, fière et a des opinions très arrêtées sur certains sujets. Elle refuse de donner plus à la France que ce qu'ils lui ont déjà pris. Alors si elle doit vivre ici et se déplacer, elle le fera à sa façon. Ces personnages vont nous amuser autant que nous agacer; on va les comprendre et les soutenir dans leur aventure, les accompagner jusqu'à destination.
Bien qu'il soit classé dans la catégorie “jeunesse”, ce court roman aborde des sujets profonds et parvient à nous toucher. le refus de vouloir abandonner ses racines, le combat contre “les méchants”; les façons de penser qui changent. Mémé représente plus que la grand-mère de Simon, elle est le symbole d'un changement, d'une évolution. le contraste entre Mémé et Simon donne à réfléchir sur les événements du passé et le présent qui évoluent chaque jour.
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C'est sous le nom de Simon que l'écrivain nous narre le voyage qu'il fit avec sa grand-mère des années auparavant. le Voyage de Mémé est une oeuvre autobiographique rédigée par Gil Ben Aych, un écrivain juif d'Algérie. Dans cet ouvrage, destiné au jeune public, l'auteur met en scène un jeune enfant et sa grand-mère tous deux ayant immigré en France durant la guerre d'indépendance d'Algérie.

le voyage débute dans le 18e arrondissement de Paris et s'achève à Champigny. Trajet que Simon aurait pu effectuer rapidement. Mais voilà ! L'obstination de Mémé à ne pas utiliser les transports en commun transforme cette simple route en un voyage éprouvant. “Allez viens on marche mon fils ! Viens on marche !” Tels étaient les mots d'ordre de mémé qui, au cours de cette marche, eut un choc culturel.

le Voyage de Mémé est un classique de la littérature jeunesse. le dialogue entre un enfant et sa grand-mère est en réalité la rencontre de deux générations et culture différente, “un dialogue Nord-Sud, d'une concrète narration confrontant les Deux Mondes” tels sont les mots de l'auteur.
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C'est au cours d'un parcours entre Paris et Champigny que l'on découvre Mémé, la grand-mère, Étoile, avec son petit-fils Simon, arpentant les rues parisiennes. Face à un changement radical d'environnement, d'ambiance, de culture, Mémé, comme un enfant qui vient découvrir de nouvelles choses, se met à poser des questions à son petit-fils sur les moindres détails sur son passage (le métro qui vole, les touristes qui viennent visiter Paris, etc.)
Mémé n'aime pas prendre les transports en commun. Elle préfère plutôt marcher. Elle voit certaines choses incompréhensibles (le fait que la marchande ne connaissait pas les coordonnées comme ceux de Tlemcen…). Elle n'hésite surtout pas à comparer la vie parisienne à celle de l'Algérie (les boutons introuvables ne sont vendus que par les pauvres dans son village, le fait qu'il n'y avait pas de “citronné” mais du citron pressé à Paris, les magasins de broderies, le notaire…) comme le fait qu'il faut saluer toutes les personnes qu'elle croise même si elle ne les connaît pas comme Tlemcen). Elle reste très attachée à son Algérie, à ses racines, sa culture.
Pendant la lecture, à la place d'un observateur, on a l'impression d'être la troisième personne à leur côté qui les observe sans agir pendant leurs contradictions et leurs incompréhensions.
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« C'est la vie moderne, Mémé ! »

Un petit garçon, pas plus d'une dizaine d'années, accompagne sa grand-mère dans une longue marche à travers tout Paris. Il doivent se rendre à Champigny pour rejoindre leur famille, mais elle ne veut pas prendre le métro. Elle dit qu'ils ont tout leur temps. Elle veut marcher. D'abord rue Truffaut, puis La Fourche, Place de Clichy, La Chapelle, Stalingrad… Ils voient des gens, de tous types et de tous âges, de toutes classes sociales et occupés à diverses activités - certains sont garçons de café, ou vendeurs, ou mercier.ère.s, d'autres lisent en terrasse, habitent dans des péniches, etc. Ils passent et regardent. Et chacune de ces petites scénettes, de ces petites vignettes, est un prétexte à débat entre la Mémé, la grand-mère Étoile qui vient d'Algérie et son petit-fils, qui a adopté les coutumes et la mentalité française. Ce merveilleux duo cristallise la confrontation des « Deux Mondes » : elle vient d'un pays de l'autre côté de la mer, où la place est encore aux aînés, où le métro n'existe pas, mais où Dieu par contre existe pour tout le monde indubitablement. Lui est jeune, et ne connaît qu'une société occidentale contemporaine, où les choses vont vite et elles sont comme elles sont. Cette mémé Étoile, elle ne comprend pas ; elle ne fait rien comme il faut, elle est agaçante. Mais, paradoxalement, c'est parfois elle qui pose un regard d'enfant sur le monde, comme quand elle s'indigne que l'on puisse laisser un homme à la rue. Lui, déjà cynique, lui répond que les choses sont comme ça, et même qu'il boit ! Les rôles sont inversés.
Elle, elle croit encore un peu trop à l'illusion référentielle, elle se lève au cinéma pour bénir Moïse comme les enfants qui ne comprennent pas les subterfuges, mais aussi comme les vieux qui sont dépassés par la technologie (qu'est-ce qu'elle connaît au cinéma?). C'est bien connu, à partir d'un certain âge, les vieilles personnes deviennent de grands enfants… Elle est anachronique, Étoile, un vestige du passé qui ne parvient pas à s'adapter à cette société nouvelle : elle critique la minijupe d'une jeune fille, elle dit que c'est vulgaire. Chez elle, les femmes ne s'habillent pas comme ça. Elle est têtue, elle n'écoute pas ce que lui dit son petit-fils. Ses valeurs lui sont dictées par Dieu, et le plus important, c'est la famille. Elle ne peut pas comprendre une société laïque occidentale dans une capitale de plusieurs millions d'habitants.
Elle incarne néanmoins (mais pas toujours, l'auteur moque aussi beaucoup ses travers) une forme de sagesse. On peut ainsi penser au personnage de Jean de Lery par exemple, qui rapporte un dialogue qu'il avait eu avec un vieux sage local dans son livre L'histoire d'un Voyage fait en la Terre du Brésil. Ce dernier s'effraie de la folie des colons européens, qui veulent tout conquérir, tout posséder, qui ne pensent qu'à thésauriser. Que faites-vous de tout cet argent ? demande-t-il. Eux ne lèguent que la terre à leurs petits enfants, et cette terre-là peut tout leur donner et tout leur prodiguer. C'est un même dispositif : un personnage non européen, vieux et donc sage, critique des codes, des valeurs, des pratiques que nous ne questionnons pas, ou peu. Son appartenance à une autre culture lui donne un regard neuf, son âge, un droit de parole.
Mémé questionne l'absurdité et parfois, l'inhumanité de nos pratiques : laisser un homme seul à la rue, c'est mal, mettre de l'eau en bouteille et la vendre, cela semble erroné en effet, mais nous n'interrogeons pas ces choses qui font partie intégrante de nos vies, nous autres occidentaux.
La religion est une question centrale qui revient à plusieurs reprises : d'abord, où est Dieu ? Mémé est incapable d'apporter une réponse satisfaisante au petit garçon qui lui demande pourquoi le cousin Moïse ce n'est pas aussi Moïse le prophète. Puis ensuite, elle blâme les catholiques pour la guerre d'Algérie, parce qu'ils les ont forcé à fuir. C'est un beau passage, quand elle parle de la double mort métaphorique des ancêtres : la première, la vraie, et l'autre parce qu'ils ne peuvent plus venir se recueillir sur leurs tombes, comme ils le faisaient toujours avant…
Toutefois, elle-même est incapable de remettre en question les valeurs et les coutumes qui lui ont été inculquées : c'est là toute l'ambiguïté du personnage. Elle accepte ainsi entièrement la domination patriarcale qu'elle a connue, et remercie son père de lui avoir choisi un mari sans lui demander son avis, arguant qu'il a fait pour elle le meilleur choix. Elle dit que les femmes qui fument et boivent du vin (les françaises) sont l'engeance du Diable. Chez elle, les femmes n'avaient pas le droit d'aller à l'école ou d'étudier ; mais cela lui semble normal, naturel.

Cette nouvelle très théâtrale raconte donc ce choc des cultures et des générations, au travers de personnages que l'on pourrait qualifier de diamétralement opposés, et d'une épopée parisienne pleine de rebondissements. Cependant, l'auteur parvient à éviter les manichéismes : les deux personnages sont clichés, mais tout à fait vraisemblables ( puisqu'il s'agit de lui même et de sa grand-mère, comme il l'écrit dans sa postface) et ni l'un ni l'autre ne dit toujours entièrement le vrai ou le faux. Chacun saisit des parts de (sa) vérité dans sa Weltanschauung - sa vision du monde. Il est peut-être à déplorer qu'ils ne se soient pas plus écoutés.
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Dans un texte classé par son auteur dans un cadre de littérature jeunesse, ce dernier vient agiter les marionnettes d'un enfant et de sa grand-mère marchant, avançant en confrontant leurs visions radicalement différentes dans des dialogues teintés d'humour.
Si le texte est d'une simplicité certaine, certains pourront certainement dénicher, dans les certitudes de l'ancienne et dans le paternalisme enfantin du jeune, matière à penser.
Dans une déambulation et un dialogue pouvant rappeler d'autres marches en d'autres lieux (troquer Paris à Athènes plaira à certains), soyez invité à explorer ce que vous offre le maïeuticien des mots, Gil Ben Aych.
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