Ce n'est pas un fossé qu'il y a entre ceux qui croient donner et ceux qui ne peuvent recevoir, c'est une fosse. (p.63)
Ils écoutent, certains la bouche entrouverte, les sourcils froncés. Ce n'est plus le collège. Ce n'est plus le prof. Ce n'est plus la salle de classe et les copains, pour une fois, on s' en fout. On est loin. La lecture les sépare et les réunit. Chacun est seul avec les mots. C'est la solitude précieuse de la lecture. Celle qui rend à soi-même. En même temps, ils sont ensemble comme jamais, chacun avec tous, embarqués dans le même récit. La voix du professeur délivre l'histoire commune où chacun peut prendre place.
Ils sont captivés et ils n'ont jamais été aussi libres.
Quand les élèves croient à ce qu'ils font, ils ne s'arrêtent plus. Ils travaillent. Ne rien faire n'est pas ce qu'ils recherchent. Il faut du sens à ce qu'on leur demande, c'est tout
Chacun est seul avec les mots. C'est la solitude précieuse de la lecture. Celle qui rend à soi-même.
La lecture les sépare et les réunit. Chacun est seul avec les mots. C'est la solitude précieuse de la lecture.
Les rêves respirent large.
Les jardins sont dehors. Tout est toujours dehors. Ailleurs. (Denoël, 2006, p.16)
Quand va t- on prendre le temps de réfléchir vraiment à ce qu' est l'école aujourd'hui? Quand va t- on cesser de balancer réforme sur réforme, à court terme et vive les élections?
Elle songe que les hommes sont naïfs. Le père comme le fils.
Depuis quelque temps, elle ramasse tout ce qu'elle peut trouver
quand elle fait la chambre.
Un crayon, un devoir, une brosse à dents qu'il faut changer.
Elle garde tout.
Elle fait ses provisions pour les jours qui viennent, sans lui.
Les mères s'arrangent comme elles peuvents des trahisons
des enfants.
Ce qui lui manquera le plus, c'est l'odeur. p 187
Il ne viendrait à l'esprit de personne de se dire qu'on va à l'école pour apprendre à danser, à chanter, à peindre. Pourtant.
Que fait Zorba quand son enfant meurt ? Que fait-il pour continuer à vivre ? Il tape son talon sur la terre, il lève les bras au ciel et il danse. Tout le désespoir du monde entraîne son corps, le soulève, le fait retomber dans la poussière, et recommencer. Il danse la mort de son enfant.
Sans l'art un être humain peut crever de douleur.
Pourquoi les matières artistiques alors ne sont-elles pas au coeur de tout lieu d'enseignement ?