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4,04

sur 903 notes
Ce livre m'a plu au plus profond de moi, son écriture a la fous vice et poétique et profonde, et ses personnages tous plus attachants les uns que les autres.... et le vieil homme..... un livre qu'on n'oublie pas, un livre de chevet....
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Au crépuscule de sa vie, un vieil homme se penche sur sa vie, sur une ombre. La mort de sa fille qui l'a plongé dans la nuit.

Dans sa grande maison vide, il a le désir d'y faire entrer un peu de vie en invitant 4 personnes à partager ses pas sur le chemin qui va bientôt prendre fin. Ces derniers pas sont les plus précieux.
Il faut les embellir.
Quoi de mieux pour cela que de partager.
Partager ses blessures pour en faire de l'espoir.
Trouver les liens pour en faire un bouquet qui affrontera la vie.
Des regards, des gestes, des mots délicats, des silences.
Des pas de danse, des coups de crayon, la beauté d'un jardin, l'envol du coeur, la poésie. Tout cela s'emmêle pour apaiser, donner de l'élan, sans faire de bruit.

Cet homme, autrefois chirurgien, a su choisir les bonnes personnes pour soigner les coeurs, là où il avait échoué une fois dans sa vie.
Il croit en l'homme, en ce qu'il a de plus beau.

Quand le doute s'installe en lui, quand la nuit prend ses pensées au piège, il les laisse venir à lui. Chacun a droit aux errements. Il fait confiance à son instinct, et de sa bienveillance, de son attention aux autres naît le miracle. de l'ombre naît la lumière.

Une histoire presque fantastique qui rend l'homme plus beau.
Des mots silencieux, comme des pieds nus qui dansent sur un parquet, ou dans un jardin après la rosée du matin, comme un coup de pinceau délicat qui dit tout d'un seul trait, comme un haïku de neige, comme un regard de plume qui ose la confiance.
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Les livres de Jeanne Benameur entraînent toujours le lecteur, dans des interrogations, des réflexions, des pensées souvent philosophiques, psychologiques, métaphysiques, tout cela avec une écriture merveilleuse ou l'amour des mots est toujours présent. " Profanes " ne dément pas cette règle, bien au contraire. Elle excelle à nous faire pénétrer dans les sentiments, les pensées, les tourments de ses personnages. On peut se demander si les profanes se sont nous les lecteurs qui restons à la porte d'un lieu dans lequel sont réunis des personnages qui recherchent leur équilibre, ou bien, eux les personnages qui a la lisière de la religion, du sacré, simplement par leur réunion, vont trouver des bonheurs qui les avaient abandonnés. Jeanne Benameur nous rappelle, où nous apprend, l'existence des portraits du Fayoum, (portraits découverts en Egypte, réalisés du vivant de personnages illustres, uniquement dans le but d'être déposés dans leur tombeau). Elle en profite également pour mettre en valeur l'existence des courts poèmes japonais, les haïkus, elle rend à nouveau dans " Profanes " un hommage aux livres, aux libraires, aux mots qui sauvent, et à " l'humanité de ceux qui lisent " . Un homme de 90 ans, Octave Lassalle, ancien chirurgien, qui vit avec une grave blessure sentimentale, s'entoure de quatre personnes, qui vont se succéder tous les jours dans sa maison pour l'accompagner dans sa solitude. Ils vont l'aider à retrouver la sérénité, mais chacun d'eux, a également, une souffrance renfermée, qui va s'apaiser à son contact et aux contacts qu'ils auront entre eux. Avec la poésie de son écriture, Jeanne Benameur nous fait partager, les bruits, les odeurs, les conversations de la grande maison, mais également du jardin avec sa petite maison, qui sont le théâtre, des échanges entre ces personnages écorchés. Elle écrit que les mots sont un abri et un refuge pour le vieil homme, ses mots sont assurément au fil des livres, un refuge pour moi.
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À 90 ans, Octave Lassalle, pour le temps qui lui reste à vivre, un temps évidemment précieux, tient à s'entourer de personnes qui sauront l'accompagner jusqu'au bout. Lui, cet ancien chirurgien, qui a toujours eu une équipe autour de lui mais qui, aujourd'hui, vit seul, reclus dans sa grande maison au jardin arboré. Après une annonce pour le moins étrange et quelques entretiens, il a retenu Hélène, Yolande, Béatrice et Marc. Des personnes au profil différent dont il connaît peu de chose. Chacun aura une tâche particulière et disposera d'une chambre et des clés de la maison. Ainsi, en dehors de leur temps de présence, décalé, ils pourront aller et venir à leur guise. Chacun arrive avec son lot de blessures et de fêlures. Cinq personnalités qui se côtoieront ou se croiseront, des liens qui se tisseront, immanquablement, au fil des jours...

C'est dans cette maison, autrefois emplie d'amour et de rires d'enfant, qu'Octave réunit autour de lui Hélène, Yolande, Béatrice et Marc. Quatre personnes, choisies pour l'escorter, qui vont rythmer ses jours. L'auteur dévoile, par petites touches, quelques pans de leur passé, tout en gardant des zones d'ombre. Hélène, peintre de l'âme et du coeur, Yolande en mal d'amour, Béatrice et ses blessures enfantines, Marc et ses souvenirs d'Afrique. Elle tisse autour d'Octave des liens, parfois subtils, parfois invisibles. Elle donne ainsi la parole à chacun d'eux, passe du "il" au "je", apportant ainsi une certaine touche d'intimité. Ce roman, à fleur de peau, empli d'émotions rares et fortes, est d'une incroyable délicatesse. Jeanne Benameur, de sa plume juste, subtile et poétique, capte magnifiquement les ressentis et sentiments de chacun. Un roman profond, pudique, intime et lumineux. Des personnages écorchés, sensibles et envoûtants. Une réflexion sur les souvenirs, le sacré, l'amitié.
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J'ai aime, j'ai été bercé par les personnages dont on apprend des brides de vie Tout est important dans le livre , les 5 protagonistes et la maison et son jardin également. Je suis ressortie apaisée de la lecture de ce livre avec un sourire aux lévres. Une balade quelque peu intemporelle.
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Brisé par le décès de sa fille dont il se sent responsable, Octave -un grand chirurgien à la retraite- vit seul dans son immense demeure. Afin de surmonter ce drame qui a eu raison de son mariage et de sa vie sociale, il embauche quatre personnes qui devront veiller sur lui à tour de rôle en suivant un planning bien organisé.
Successivement Hélène -meurtrie par une histoire d'amour passée, Marc -hanté par des souvenirs traumatisants de guerres en Afrique, Béatrice -une jeune infirmière trop sensible pour pouvoir faire face à la disparition de son frère aîné et Yolande -merveilleuse femme dont la générosité la pousse à accueillir chez elle une future mère- vont par leur comportement et leur humanité redonner à Octave le goût de vivre. "J'ai besoin d'autres êtres humains, comme moi, doutant, s'égarant, pour m'approcher de ce que c'est que la vie". Progressivement, la vaste maison devient pour chacun des protagonistes un havre de paix tout autant qu'un lieu de reconstruction. Jeanne Benameur nous livre un portrait d'hommes et de femmes qui -bien que blessés- vont se redonner mutuellement goût à la vie.

Lien : http://lebruitdeslivres.blog..
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«La peur du désastre fait partie de l'aventure. On peut sauver ou ruiner toute une vie quand on prend le risque.
[...] Est-ce que la vie n'est pas la seule louve à faire entrer dans la bergerie ?»

Un roman profane, profondément humain, touchant. Une immersion dans un monde chérissable, humble où l'humain redevient le coeur des considérations, où les doutes, les désespoirs, les petites bombes qui entravent parfois le chemin de la vie ... s'effacent peu à peu, pour laisser place à la sérénité, à la confiance, à l'amour aussi.

«Toutes les années de solitude l'ont laissé sur la route blanche et ils ne sont pas trop de quatre pour avancer avec lui. Il pense à l'étymologie du mot profane : celui qui est devant le temple. Il est ce profane. Ils sont ces profanes. Au coeur de chacune de leurs vies, le temple. Vif. le seul sacré qu'il connaisse. Cette vie qui vibre et échappe à chaque pas.»

Une écriture poétique, concise, précise. Une lecture revigorante, chaleureuse, subtile.
Un très bon moment de lecture, une petite douceur, qui pousse à la réflexion...
à vivre ...passionnément.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Un roman sur la (re)création de la vie… Concilier le mort et le vivant, voilà ce à quoi Octave Lassalle a consacré toute sa vie. du haut de ses 90 ans, cet ancien chirurgien du coeur vit seul dans sa grande maison depuis la mort de sa fille et le départ de sa femme. N'y retrouvant plus la Vie à laquelle il a voué sa carrière, il décide de faire venir quatre inconnus qui se partageront la demeure et la journée. Derrière les séances de lecture, l'entretien du jardin, les regards, les repas ou même le grincement des vieilles marches, c'est la vie qui se recrée autour d'Octave Lassalle, mais aussi chez Hélène, Yolande, Marc et Béatrice. Avec beaucoup de douceur et de fulgurances mêlées, l'écriture de Jeanne Benameur parvient à illustrer la vie des hommes à la fois simples et complexes que nous sommes. Tout comme dans Les insurrections singulières, le rythme du texte est celui de la vie, de l'accomplissement discret mais inévitable qui a lieu en chacun de nous. J'adore.
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Lassale, chirurgien en retraite a déjà 90 ans lorsqu'il organise un casting pour choisir les quatre personnes qui vont l'entourer pendant ses dernières années d'existence.
« Les quatre que j'ai choisis sont des humains comme moi. le frottement de nos vies les unes contre les autres, c'est à ça que je crois. »
Il y aura Marc qui arrivé le premier s'occupera de ‘réveiller' la maison puis prendra soin du jardin. Hélène prendra la suite elle aura une mission particulière, répondant à ses dons spécifiques : elle peindra un portrait. Yolande aura la charge du tri dans le linge de maison et enfin Béatrice terminera la journée et restera dormir dans la grande maison.
Un livre tout en contrastes où chacun se révélant peu à peu, dévoile ses failles, sa part d'ombre. Lassale aura le pouvoir de réunir et de fédérer cette petite société autour de lui et dans son histoire familiale. « Alors quoi, j'attends de ces quatre que j'ai réunis, qu'ils me tiennent bien cloué au sol ou qu'ils réussissent à aller jusqu'où moi je n'ai pas osé »
Le bonheur de lecture est dans l'évolution de ces personnages individualistes en une communauté mais aussi dans l'art de l'écrivaine à tisser ses mots avec délicatesse, à les insérer et les tailler pour qu'ils trouvent leur juste place dans ce texte intimiste.



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Une belle lecture empreinte de sensibles sentiments.

Octave réunit auprès de lui dans sa grande maison dépeuplée des personnes qui vont s'occuper de lui qui n'est plus tout jeune.

Il réunit 4 personnes :

Yolande Grange
Marc Mazetti
Béatrice Benoit
Hélène Avèle

Ces 4 personnes portent toutes en elles des blessures profondes.

Octave lui aussi a en lui une blessure indélébile, il a perdu son enfant sa fille unique, sa petite Claire lors d'un accident en pleine adolescence. Il a aussi perdu sa femme dans la douleur de la perte de leur enfant unique.

On s'intègre dans cette maison où chacun va aller à petits pas vers Octave mais aussi vers les autres.

Les vies se mêlent et s'entremêlent.

Il y a beaucoup de poésie dans ce livre, tout d'abord grâce à l'écriture de Jeanne Benameur.

La poésie entre par le jardin de cette maison, par la maison elle même et par les haïkus qu'Octave invente pour ses Profanes.

Premier levé de soleil
Il y a un nuage
comme un nuage dans le tableau

L'art est aussi au coeur de l'histoire car le vieux monsieur a demander à Hélène Avèle de lui faire le portrait de sa fille à partir d'un cliché photographique qu'il a conservé après que sa femme ait tout emmené.

Cette histoire est l'occasion d'interroger les uns et les autres sur leurs croyances. On s'interroge sur l'amour et la vie et la mort aussi.

On va avancer avec chacun de ces personnes, on va avancer malgré les deuils, les blessures, les fêlures.

Octave avait besoin d'eux et leur relation avec le vieil homme va les aider eux dans leur vie.

Une livre sur la luminosité des ombres.
Un livre qui restera en moi avec de belles résonances
Une lecture qui m'a beaucoup plu
et une auteure à la sensible écriture qui me ravit.

J'ai pris plaisir à accompagner ses profanes au seuil de la grande maison
et dans leurs coeurs intérieurs.
Un livre où la paix intérieure s'installe
comme une belle lumière dans un tableau.
Où l'humain arrive à puiser dans ses ressources de coeur
une sérénité apaisante.
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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