Un ouvrage qui relève bien moins du roman de fiction que d'un véritable chant d'amour pour une terre, une ville, Alger et ses hauteurs, un quartier, un environnement, une enfance «hors du temps», une famille, l'amour maternel, les copains, les jeux innocents
bref, tout un pays, avec son soleil et sa générosité
que l'auteur, ami de Camus, fils de l'Algérie «pied-noir» profonde, celle des gens simples et non celle des colons exploiteurs et des ultras racistes, n'a d'ailleurs jamais voulu quitter.
Du soleil plein les pages. Et, le soleil d'Algérie, raconté par un vieil homme, toujours enfant, c'est un peu triste, mais c'est beau. Comme des tableaux de peinture.
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La gitane était devant moi, souriante. Le corsage qu'elle avait dégrafé m'accordait un sein petit que la jeunesse avait arrondi.
- Touche, me dit-elle, il est à toi. Caresse le avec une pièce de monnaie qui te portera bonheur.
Je tendis un Napoléon d'argent qui disparut dans des profondeurs où je n'osais le poursuivre.
- La plume du geai est moins bleue que la chevelure de celle qui sera ta femme, murmurait-elle tout près de moi tandis qu'elle refermait son corsage.