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sur 1523 notes
God saves the Queen, the books, ou The books save the Queen, ou The Queen saves the books???….
On ne peut savoir les dégâts que peuvent causer sur la royauté britannique de sales cabots royaux aboyant devant …. Un bibliobus. Pour la première fois de sa vie, Sa Majesté monte dans un antre livresque mobile !! de paroles en paroles, elle lie connaissance avec Norman Seakins et repart avec un LIVRE d'Ivy Compton-Burnett !!! Ne serait-ce point ce que l'on nomme « l'effet papillon » ? Car la suite pourrait être dévastatrice pour la royauté britannique. L'horrible piège se referme sur la reine……….. Elle devient une lectrice assidue et, avec Seakins qu'elle sort des cuisines pour en faire son tabellion particulier, elle va dévorer bouquins sur bouquins et en discuter.
Qu'il y a-t-il de grave me direz-vous ? Rien……. Sauf que le protocole s'en trouve bouleversé. Sa Majesté ne posent pour la même sempiternelle question aux personnes qu'elle reçoit « Il n'est pas impossible que Sa Majesté vous demande si vous avez fait un long trajet pour venir jusqu'ici. Préparez-vous donc à lui répondre que vous êtes venus en voiture ou en train, selon le cas. » Mais : « Que lisez-vous en ce moment ». My god !!!!.
Ainsi, lorsque le premier ministre et son épouse viennent passer, comme l'exige l'étiquette, quelques jours de vacances à Balmoral…. Pas de problème, la reine ne change rien à son habitude et s'enferme dans ses appartements pour lire !!! Et tout est à l'avenant ; les visites protocolaires, les voyages deviennent autant obstacles à sa boulimie de lecture. Astucieuse, elle trouve toutes les ruses possibles pour pouvoir continuer de lire tout en saluant ses sujets de son carrosse.

Puis vient le moment où, après le brusque départ de Norman Seakins, elle se rend compte que lire ne lui suffit plus « Ne pouvant plus discuter avec Norman, la reine s'aperçut qu'elle s'entretenait désormais davantage avec elle-même et notait de plus en plus souvent ses réflexions, de sorte que le nombre de ses carnets ne tarda pas à se multiplier, comme celui des sujets qu'elle y abordait. « L'une des recettes du bonheur consiste à se moquer des prérogatives. » Après avoir inscrit cette phrase, elle adjoignit un astérisque et ajouta en bas de page : « Précepte que ma position ne m'a guère permis d'exercer. » »
Ainsi elle nota une nuit : « on n'écrit pas pour rapporter sa vie dans les livres, mais pour la découvrir » jolie réflexion.

Un jour, elle décide d'organiser une soirée où seraient invités des auteurs ; quel désastre, elle se retrouve au milieu d'une cour bruyante, volubile et cancanière à déambuler seule, entre des groupes, mais 50 années d'aplomb et de maîtrise de soi, ne lui ont pas permis de briser la glace.« Elle en tira la conclusion qu'il valait mieux rencontrer les auteurs dans les pages de leurs livres, puisqu'ils vivaient sans doute autant dans l'imagination de leurs lecteurs que leurs personnages. La plupart n'avaient d'ailleurs pas l'air de trouver qu'on leur faisait une faveur particulière en lisant leurs ouvrages, estimant au contraire que c'étaient eux qui en faisaient une au public, en les écrivant ».


La reine philosophe sur son statut lors d'une rencontre qu'elle organisa avec tous ses collaborateurs, actuels et anciens et cela donne une analyse sur la royauté teintée d'ironie.

« Il a fallu tendre une main gantée de blanc pour en serrer d'autres qui étaient couvertes de sang et soutenir d'aimables conversations avec des individus qui avaient participé à des massacres d'enfants. Il a fallu patauger dans les tripes et les excréments. Je me suis souvent dit que pour une reine, le seul équipement vraiment indispensable serait une paire de cuissardes »
« On me crédite généralement d'uns solide bon sens, ce qui est une autre façon de dire que je n'ai guère d'atouts. En conséquence de quoi, je me suis vue contrainte, sur les instances de mes divers gouvernements, d'entériner –ne serait-ce que de manière passive- des décisions que je considérais comme mauvaises et souvent même indignes. Ce qui m'a parfois donné le sentiment de tenir le même rôle qu'une bougie parfumée, destinée à chasser les relents de la politique –La monarchie n'étant pour de nos jours qu'un vague déodorant, au service du gouvernement ».

Oui vraiment Monsieur Bennett, vous m'avez enchantée, amusée avec votre bouquin, avec votre réflexion sur le pouvoir de la lecture et des livres. J'espère qu'en des temps futurs votre livre ne sera pas voué aux gémonies pour cause d'incitation à la liberté… de lire !!! Car le livre est une porte ouverte sur la réflexion, la culture et l'intelligence, donc sur l'indépendance.

J'ai aimé le ton badin et sérieux de ce livre. L'humour anglais dans ce que je préfère ; la dérision, l'absurde, la subversion et une dose d'amour. Et puis….. Sa Majesté est une femme comme les autres dans sa passion de la lecture. Merci Mimi pour ce délicieux moment de lecture, mais pas que.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Je crois bien avoir eu le sourire d'un bout à l'autre de cette jolie fable qui ose prendre des tours de farces à la mode british...
Nous voilà plongés dans l'intimité de la reine d'Angleterre, qui semble en manquer cruellement... Ses chiens l'amènent sans ménagement jusqu'au bibliobus qui stationne dans une des cours reculée du Palais...
Par convenance, elle va saluer le bibliothécaire et se sent obligée d'emprunter un livre... C'est là qu'elle rencontre son mentor en littérature, un employé des cuisines à qui elle demande conseil pour ses premiers pas de lectrice...
Ce dernier va jouer si bien le jeu que petit à petit, il devient son Tabellion particulier ( "Officier chargé de conserver les actes notariés. Par extension : celui qui écrit sous la dictée ou recopie des manuscrits; assistant littéraire."), pendant que la reine est toute à sa joie de se découvrir Opsimath : ("Qui apprend sur le tard, à la fin de sa vie").
Ce nouveau couple insolite et charmant nous mène par le bout du nez, de livres en livres, tout le long d'un parcours initiatique royal qui se termine par une vraie révolution sans manquer de chambouler la cour et son protocole....
De la découverte de la littérature à la pratique intensive de la lecture en passant par la prise de notes pour arriver au désir d'écrire... Voilà le chemin semé d'embûches qu'emprunte notre très haut personnage, avec voracité, plaisir, et opiniâtreté.
des liens sur le blog
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Après avoir emprunté un livre un peu par hasard au bibliobus, la Reine se découvre une nouvelle passion : la lecture !  Enchaînant les ouvrages, elle est prise d'une boulimie de lecture et ne peut plus s'arrêter. Elle crée même une nouvelle fonction au sein du palais pour qu'on l'aide à choisir ses prochaines lectures. Cette passion prennant de plus en plus de place, elle se désintéresse peu à peu de ses engagements royaux...

C'est un court roman dans lequel nous prennons plaisir à retrouver l'entourage et l'univers de la reine Élisabeth II. Nous y retrouvons également de nombreuses références aux classiques de la littérature anglaise. A force de se plonger corps et âme dans ses livres, la reine ne prend plus plaisir à faire quoique ce soit d'autre. Partant de ce postulat, l'auteur aborde l'importance de la littérature et la place que peut prendre une passion dans une vie. Comment ne pas laisser une passion prendre le dessus et nous isoler du reste du monde ? Cette nouvelle lubie n'est pas du goût de l'entourage de la reine ce qui va déclencher quelques manigances pour la faire revenir à la raison. Je n'ai pas trouvé cela vraiment hilarant mais cela reste rafraîchissant, j'ai passé un bon moment c'est léger, un peu loufoque et surtout ça parle de la reine et de livres :-)
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Petit livre d'environ 170 pages qui se lit facilement: il est comme une pause dans la vie rigide et codifiée de la Reine d'Angleterre, Elizabeth II,pendant laquelle le personnage royal devient une personne en devenant une lectrice, une lectrice ordinaire malgré le titre anglais "The Uncommon Reader". Il a été une pause pour moi aussi, entre Noël et la Saint -Sylvestre, un petit chocolat littéraire et plein d'humour à grignoter avant de passer à un pavé.
Elizabeth, en effet, découvre la lecture sur le tard et va en être transformée: plus "humaine", plus sensible; cela va la conduire d'une part à ne plus trouver beaucoup d'intérêt à sa fonction royale, mais aussi à vouloir écrire à son tour, ce qui me semble un cheminement plausible voire normal.
Mais, bien entendu, vu qu'Elizabeth est reine, elle n'a guère le droit de se comporter comme un citoyen ordinaire; sa nouvelle passion va déranger, non pas sa famille qui la trouve plus heureuse, mais ses conseillers politiques et son Premier Ministre. Je vous laisse découvrir quelle suite sera donnée à cette passion tardive et peu digne d'une reine......
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Ce roman est facile à lire, et on se plonge rapidement dans l'histoire de la reine d'Angleterre qui se prend de passion pour la lecture.
En soi, rien de dérangeant... sauf quand ça prend le pas sur ses obligations de reine !

Cette fiction est très réussie, je ne suis pas une grande amatrice de l'humour anglais au départ, mais là je dois avouer que j'ai adorée.

J'ai dévorée ce roman, il est bien écrit, l'histoire se tient de la première à la dernière page et je ne peux que vous inviter à le découvrir à votre tour :)
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Anarchy in the UK ! Sa Majesté la Reine s'est découvert une passion pour les livres… et elle en raffole ! Au point de négliger quelque peu ses obligations protocolaires. So shocking !
Ce (court) roman part sur les chapeaux de roue, avec une introduction particulièrement réussie (l'embarras de notre Président de la République face aux interrogations de la Reine sur Jean Genet). J'ai néanmoins trouvé que le rythme avait quelque peu tendance à s'essouffler par la suite, au fil des réflexions de Sa Majesté sur la littérature (mais aussi l'écriture), et des réactions (de l'inquiétude, plutôt) des membres et proches de la Cour quant à cette nouvelle lubie royale… avant une conclusion inattendue et relativement audacieuse. Un roman au final léger et plutôt divertissant.
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Un livre très court qui se lit très facilement et nous procure un moment très agréable avec beaucoup d'humour et d'ironie. Ne connaissant pas tous les auteurs anglo saxons, je n'ai sans doute pas pu apprécier tous les jeux de mots de l'auteur mais l'ensemble m'a bien plu. Quel plaisir de voir la reine d'Angleterre fana de lecture comme je le suis.
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J'ai beaucoup aimé ce petit livre dévoré en une après-midi pluvieuse! La reine d'Angleterre découvrant la littérature, se passionnant pour la littérature, oubliant tout pour la littérature! Génial pour ceux qui s'y perdent aussi! Ce livre est plein d'humour anglais un peu piquant et cynique, l'écriture est drôle et élégante et la fin correspond tout à fait à la légèreté de l'oeuvre.
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L'auteur nous offre ici de façon subtile et délicate une véritable réflexion sur le pouvoir de la lecture, le plaisir, mais aussi l'isolement qui peut en découler. Un sujet tout aussi banal, voir peu attrayant qui change totalement de dimension dans cette nouvelle grâce à son personnage principal.


En effet, le principal atout de ce livre étant de mettre le Reine Élisabeth II dans la peau d'une jeune lectrice avide de découverte littéraire. Transposé l'histoire sur une personne "ordinaire" et celle-ci perd tout de suite son attrait.
Aaaah... le pouvoir insidieux des "fantasmes" sur la monarchie anglaise !!!


Mais bon, ces 122 petites pages nous dévoilent son parcours initiatique dans le monde feutré de la lecture, ainsi que les réactions de son entourage inquiet, souvent dubitatif face à sa nouvelle passion.


Au final Alain Bennet nous offre un récit frais, plaisant à lire, rempli de petits moments typiquement anglais, qui ne manquera pas de nous faire sourire. Au point de regretter l'apparition du point final clôturant ce récit.
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Ouf, mon destin n'a pas été d'être reine !
Dans ce roman parti d'une idée un peu loufoque,"si Elizabeth II devenait complètement accroc à la lecture, que se passerait-il ?" En arriverait-elle à négliger ses obligations royales ?
Alan Bennett développe cette idée et nous assistons à la panique croissante de l'entourage, des officiers du palais, du premier ministre...ou de la femme chargée de sa garde-robe. On la croit même atteinte d'Alzheimer tant elle change ses habitudes, est en retard à ses rendez-vous, bouscule le protocole.
Shocking ! Tous voudraient qu'elle reste dans le carcan défini par sa fonction.
Petit à petit, elle devient plus sensible, plus humaine, plus critique aussi. le pouvoir de la lecture !
Le début ne m'emballait pas mais j'ai été sensible au côté grinçant de l'humour.
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