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Le conflit Israélo-Arabe : sujet hautement conflictuel. Discussions hautement polarisées, débat difficile.

Un rappel des origines historiques de ce conflit est indispensable pour ceux qui veulent débattre (ou découdre) - la plupart de ceux qui en parlent ignorent l'historique ou, pire, font semblant de l'ignorer ou, encore pire, le relativisent.

Je connaissais déjà une partie de l'histoire mais j'ai beaucoup appris. Pour un ouvrage "Que sais-je ?", c'est un contenu très dense : 120 pages en petites lettres. A mon avis, il manque quelques informations difficile de les ajouter dans un si petit espace, ce qui a sûrement fait que la période concernée s'arrête en 1950. D'un autre côté, celle limitation à ce qui s'est passé avant 1950, juste après la création de l'État de Israël, est intéressante puisque c'est un tournant dans le conflit.

Des avis neutres n'existent pas et l'auteur est d'origine juive. Inutile de le cacher. Malgré cela, sauf omissions que je ne connais pas, le contenu est très factuel et chiffré. difficilement contestable. Voici l'image très simplifiée que je me fais.

Donc, au début du XXème siècle la Palestine, sous la tutelle de l'Angleterre, était habitée en par des Palestiniens, majoritaires, et des Juifs. Les Juifs ont toujours été en Palestine, même avant l'avenue du Prophète Mahomet.

Une cause de conflit pour les palestiniens, au début du siècle 20, était l'immigration juive, donc le sionisme. Les palestiniens ne souhaitaient courir le risque de devenir minoritaires. Pour les juifs, au delà du souhait de reconstituer leur leur nation, il y avait le souhait de proposer une solution pour les juifs victimes d'antisémitisme et des pogroms surtout dans les pays de l'Est.

Un point qui me semble manquer ou pas assez traité est la création du mouvement Frères Musulmans en 1928 par Hassan Al-Bannah (arrière grand ongle de Tariq Ramadan). Un des buts de ce mouvement est la islamisation complète des territoires où les musulmans sont majoritaires. Ceci impliquait, en ce qui concerne la Palestine, l'expulsion de tous les juifs. L'importance de ceci est que, au moins en partie, ça a changé l'attitude des palestiniens par rapport aux Juifs.

Les années 30 et 40 ont été marqués par des attentats, des massacres et des violences. le ex-grand mufti de la Palestine, u début des années 40, s'est réfugié en Allemagne et s'est mis d'accord avec Hitler pour que la solution de la question juive en Palestine soit la même qu'en Europe (voir citation). Les Juifs ne l'ont pas oublié et même récemment le premier ministre israélien l'a rappelé.

Ce qui m'a aussi étonné, mais pas tellement, est que quand l'Angleterre a quitté la Palestine, en 1948, l'idée était de partager la Palestine entre les palestiniens et les juifs. Les palestiniens n'ont pas accepté puisque cela reviendrait à reconnaître le droit à Israël de devenir un État. La guerre israélo-arabe de 1948 a été une conséquence de ce refus. Israël est devenu en État et les palestiniens toujours pas.

Il est aussi probablement vrai qu'il fallait trouver une solution à tous les juifs déplacés en Europe, à la fin de la guerre, et qui ne pouvaient pas retourner chez eux, soit parce qu'ils n'avaient plus rien, soit à cause de l'antisémitisme qui existait toujours malgré la fin de la guerre.

On connaît la suite, au moins partiellement. Actuellement il y a le conflit surtout entre Israël et le Hamas du côté palestinien. le Hamas est un mouvement considéré terroriste créé en 1987 par des membres des Frères Musulmans. Il prône la destruction de l'État d'Israël et l'instauration d'un État islamique palestinien sur tout le territoire de l'ancienne Palestine mandataire, avant de demander « l'établissement d'un État palestinien entièrement souverain et indépendant dans les frontières du 4 juin 1967 (Ligne verte (Israël)), avec Jérusalem pour capitale ». (voir page du Hamas sur Wikipédia).

Personnellement, deux points attirent mon attention. Tout d'abord, si les palestiniens avaient accepté le partage en 1947 la situation aujourd'hui serait peut-être encore conflictuelle mais pas autant. le deuxième point est que quoi que l'on puisse dire de Israël, tant que le Hamas aura l'objectif de détruire Israël, aucun accord de paix ne sera envisageable. C'est dommage, surtout pour le peuple palestinien.

L'écriture de cette critique a été assez difficile, mais elle représente plus ou moins mon point de vue. C'est un sujet très conflictuel et sensible pour beaucoup. Et, personnellement, je ne généralise pas les objectifs du Hamas à l'ensemble des palestiniens. Je suis convaincu que beaucoup, aussi bien de Palestiniens comme des Juifs, souhaitent voir une cohabitation pacifique dans la région.
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Que de frustrations chez ceux qui, devant les atrocités du 7 octobre dernier, et les tragédies qui les ont suivies, cherchent à se forger leur propres visions de ce qui a pu conduire à de tels drames humains et à développer leurs propres analyses de ce qui peut susciter de telles haines au point que des individus et des groupes puissent, à nouveau, comme le siècle dernier nous en avait hélas livré quelques exemples, se retrancher avec enthousiasme de l'humanité même !
Car il faut bien reconnaître, tristement, que les média sont d'une aide limitée dans ces efforts de compréhension d'une situation tragique et susceptible d'être peut-être porteuse de davantage encore de tragédies futures, non seulement dans des mondes éloignés, mais éventuellement plus près de nous. Car la dictature de l'immédiat, associée à la culture de l'émotion, certes légitime, conduit tellement d'observateurs, dont on attendrait pourtant davantage, à s'en tenir à des poncifs (colonialisme,..), à des généralités (respect du droit international..), sans en sonder les fondations, la part de vérité, la complexité, les limites.
C'est là où un livre comme celui de Monsieur Bensoussan, paru au début de l'année 2023, donc sans rapport avec ce que nous venons de vivre avec désespoir, apporte des lumières bienvenues, historiques, civilisationnelles, humaines, même si, au fond, les réponses aux questions qui nous taraudent, ne peuvent venir ensuite, sur la base de ces riches informations, que de nous-mêmes.
On y découvre toute la complexité de cette situation où la recherche par le peuple juif d'un foyer national dans une terre qui l'a vu naître et où il n'a cessé de se maintenir au cours des siècles, revenant inlassablement après des massacres et expulsions, dans des endroits aussi étonnants que Gaza, Hébron, ou d'autres endroits où on a parfois l'impression qu'ils ont été toujours absents, se heurte à un refus de sa présence par une partie de la population, souvent manipulée, radicalisée, voire terrorisée par ses extrémistes. On y découvre le rôle joué par des fanatiques, souvent religieux, comme le grand mufti de Jérusalem, leur politique d'anéantissement par l'assassinat des modérés conciliateurs, et de toute solution de compromis, les hésitations parfois criminelles des autorités mandataires britanniques, et la complexité de la situation militaire, mais aussi humaine, durant la guerre qui a anticipé et suivi le départ des anglais et la création de l'État d'Israël, et qui a généré le drame de ces centaines de milliers de réfugiés, maintenus ensuite dans ce statut de misère pendant des décennies par ceux là même qui prétendent soutenir leur cause.
S'appuyant sur des sources nombreuses, émanant de chercheurs de tous horizons (et notamment les premiers tomes de la somme en 6 volumes "la question de Palestine" du grand spécialiste qu'est le professeur au collège de France Henry Laurens), Georges Bensoussan nous introduit dans l'histoire et la complexité des évènements qui ont conduit, du développement de l'amorce d'un foyer national pour les juifs en Palestine, et de la réaction de refus arabe dont il démonte les ressorts, à la création de l'État d'Israël.
Un miracle de clarté, si l'on considère à la fois la complexité de cette historie, et les contraintes du format des 125 pages de la collection "Que sais-je".
Un chef d'oeuvre d'honnêteté scientifique et une oeuvre de salut public.
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Pour essayer de s'y retrouver un peu dans cette guerre qui dure finalement depuis plus d'un siècle entre Arabes et Juifs, il fallait passer par le petit opus de Georges Bensoussan qui met les événements dans la perspective historique.
Ici, il ne s'agit pas de prendre parti pour un camp ou l'autre mais bien d'essayer de comprendre ce qu'il se passe. Sous domination de l'empire ottoman lorsque l'on ne distingue pas encore la Palestine de la Jordanie, de la Syrie ou du Liban, les Juifs et Chrétiens représentent une minorité. La fin de l'empire ottoman, donc de la domination turque et le début de la Première Guerre Mondiale, après une fragile cohabitation, va favoriser l'existence d'un « foyer juif » et la naissance du sionisme au gré des vagues d'immigration juives successives. La déclaration Balfour affirme et soutient l'existence du « foyer juif » et protègent le droit des Juifs. L'Angleterre met ainsi un pied en Palestine et favorise le« Foyer National Juif » car le pays offre un point stratégique et pense-t-on peut retenir la Russie dans la guerre. C'est ensuite une lutte de territoires à partager où les Anglais font des propositions refusées par les uns ou les autres jusqu'à la création de l'état d'Israël en 1948. Rien ne se règle entre les deux peuples soumis quelque part entre des nationalismes exacerbés, une religion souvent rigoriste et le colonialisme occidental qui, loin d'apaiser les conflits, semble les attiser.
Georges Bensoussan, dates, textes de loi et cartes à l'appui présente les différents découpages proposés et jamais réellement acceptés. Les Arabes se sont sentis d'une certaine façon envahis par les vagues d'immigration et humiliés par l'occident colonial tandis que les Juifs - notamment après la Shoah – se sentaient étrangers dans un pays qui était le leur et celui de leurs ancêtres. Nos yeux d'occidents ne comprennent pas cette constante animosité, ces conflits d'intérêts dus probablement à une ignorance de l'autre dans chacun des deux camps.
Un ouvrage assez difficile à lire. Les deux guerres mondiales ont relancé les conflits internes au lieu de les apaiser. Pourtant on aimerait que ces peuples, sur cette terre où presque toutes les religions historiques sont représentées puissent vivre en bonne intelligence. Mais la solution de paix, malgré les efforts de certains dirigeants, est loin d'être trouvée.
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Pour essayer de comprendre comment toute cette somme de malheurs a commencé … Voici un livre court mais dense, factuel et équilibré, édité dans une collection de référence (N°4099 !), écrit par un historien spécialiste des mondes juifs, Georges Bensoussan (né en 1952) et sorti de presse en janvier 2023, donc écrit avant le 7 octobre dernier.

Pour moi, une foule de découvertes. J'en étais restée à la déclaration Balfour (1917) et aux ouvrages d'Henri Laurens. le grand intérêt de ce livre, c'est de revenir à la situation ex-ante : ce qu'était la Palestine sous l'empire Ottoman à la fin du XIXème siècle, avant l'éclosion du mouvement sioniste.

Dès le premier chapitre, l'auteur décrit la situation désolée de la Palestine à cette époque : un tiers des terres n'est pas cultivé, 3% environ de la population sait lire et écrire, sur environ 470000 habitants dont environ 25000 Juifs résidant essentiellement en ville, 800 villages. L'organisation palestinienne est dominée par des clans : une oligarchie de quelques grandes familles comme les Husseini et les Nashashibi, qui se combattent.

La méthode de culture repose sur un système collectif de rotation des terres afin que chacun puisse profiter des meilleurs parcelles. Mais en 1858 le code foncier ottoman liquide les usages collectifs et fait triompher l'exploitation individuelle. Cette nouvelle donne foncière provoque l'appauvrissement de la paysannerie, bientôt contrainte de revendre son lopin pour éponger ses dettes. Des terres qui, petit à petit, sont vendues à de grandes familles ou à des immigrants juifs.

Au départ, ces émigrants proviennent principalement d'Europe orientale. le développement du mouvement sioniste et l'appui de la diaspora américaine permet le financement de vagues successives de peuplement, malgré la réticence acharnée des Britanniques auxquels la Société des Nations a donné mandat sur la Palestine en 1919.

Le Congrès islamique tenu à Jérusalem en 1931 constitue une étape importante : celle de l'islamisation de la cause palestinienne, l'Islam étant considéré comme un facteur d'unification plus puissant que le nationalisme. L'intensification de l'immigration juive à partir de 1932, puis l'arrivée des rescapés de la Shoah radicalise la position arabe.

La suite est celle d'une guerre toujours en cours, les deux parties refusant absolument tout compromis. Assassinats des personnalités enclines à une négociation, attentats, torpillage de toute tentative de coopération entre les communautés, refus successifs de tout plan de partage … L'horreur et la cruauté ostentatoire que l'on croit découvrir aujourd'hui émaillent toute la période. le nombre des victimes, des deux côtés, est impressionnant.

Pendant la guerre qui accompagne l'établissement de l'Etat d'Israël, la population palestinienne fuit devant les combats ou est expulsée par les Israéliens qui redoutent une « 5ème colonne » à l'arrière du front. C'est pour cette raison que le retour des réfugiés est impossible, tandis que les pays arabes considèrent que les intégrer signifierait la reconnaissance de l'Etat d'Israël qu'ils souhaitent repousser à la mer. Ils sont donc regroupés dans des camps, financés par les organisations internationales.

Entre l'attitude de la puissance mandataire, les ambitions du roi Abdallah et les intentions d'expansion au Neguev de l'Egypte, toutes les parties rejettent toutes formes d'accord, tandis que les Palestiniens sont mis à l'écart des pourparlers entre les grandes puissances comme à l'ONU.

Ainsi se fige un conflit qui s'éternise : ni réinstallation, ni compensation financière des expulsés, ni frontières reconnues mais deux nationalismes se disputant une même terre, deux sociétés séparées qui s'ignorent et se haïssent, animées par des logiques également légitimes … Et les horreurs d'une guerre sans pitié, qui ne finit pas.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Sur le sujet le plus sensible et clivant du moment, pour s'informer correctement en une lecture, la question du choix se pose avec acuité. Finalement il est bon de pouvoir se tourner vers un Que sais-je ? cette collection ayant toujours garanti un haut niveau scientifique dans ses publications par des ouvrages accessibles à l'ignorant.

En matière d'Histoire ou de Sciences sociales en général, il est bien évident que chaque auteur a sa subjectivité. Georges Bensoussan étant juif pouvait être suspect de favoriser la vision israélienne, d'autant que sur ce sujet la neutralité ne semble pas possible. En l'occurrence pour un lecteur novice il est difficile de détecter une preuve de partialité pour un camp ou un autre.
L'auteur se livre à une revue des faits historiques qui ont amené à la terrible situation que nous connaissons, c'est de fait un ouvrage assez sec, parfaitement chronologique avec un minimum de commentaires non factuels. Évidemment il est toujours possible de douter en se demandant si l'auteur ne fait pas l'impasse sur des faits majeurs, ne pondère pas en bien ou en mal des évènements qui mériteraient une autre valeur, ne tronque pas des citations…etc. N'étant pas historien je me contenterai de lui faire confiance en trouvant que le livre « sonne juste ».

Sur le contenu il est d'un grand pessimisme, il est clair que la création d'un foyer puis d'un état juif n'a jamais été admise par les arabes et qu'elle ne semble pas prête de l'être. Quant aux juifs ils n'accepteront jamais de revenir sous un régime de dhimmi musulmane qui en ferait des citoyens inférieurs.
La solution à deux états dont on parle beaucoup comme étant la solution à tous les maux est, tour à tour, rejetée par les deux camps. Il semble parfois que l'Histoire repasse les plats, le déchainement de violences abjectes depuis le 7 octobre a connu bien des précédents en particulier en 48 à la création d'Israël, avec le même scénario : atrocités côté arabe et riposte aveugle côté juif. de quoi être bien pessimiste.

Ouvrage à conseiller si l'on veut avoir quelques repères sur une triste affaire qui remonte à loin. Un seul regret il me semble que le poids de la religion est peu mis en avant mais peut-être était-il moindre avant.
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Après l'attentat du 7 octobre 2023, j'ai voulu essayer de mieux comprendre les origines du conflit.
J'ai choisi d'acquérir un « que sais-je » car lorsque j'étais étudiante, il s'agissait d'un gage de sérieux. Cette collection expose l'essentiel sur un sujet donné qu'elle vulgarise et qu'elle rend accessible à tous.
Après avoir lu celui-ci, j'ai découvert la genèse particulièrement complexe et méconnue de ce conflit qui remonte à la nuit des temps.
Cet ouvrage, très documenté, est basé sur des faits et nous permet d'avoir une perspective historique sur ce conflit interminable et brûlant.
Une fois la dernière page fermée, j'ai l'impression que je ne connaissais rien et qu'il est impossible d'avoir une opinion vraiment tranchée sur le sujet. Bon nombre de journalistes et de politiciens devraient l'avoir lu avant de prendre position pour comprendre pourquoi deux peuples, manipulés par des puissances étrangères peu soucieuse de l'humain, se battent pour une même terre.
Ce livre est très instructif. A mon humble avis, il y aurait même trop de détails (certes passionnants) qui m'ont amenée à relire plusieurs fois certains passages pour ne pas perdre le fil conducteur.
N'étant pas une spécialiste de la géopolitique, je vais même devoir relire avec un stabilo pour surligner et retenir l'essentiel.
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Un excellent travail d'historien bien documenté et en même temps succinct.
A la lumière de ce livre, je comprends le tragique de la situation d'aujourd'hui même si ce livre s'arrête en 1950 (il y a près de 75 ans). Les acteurs ne sont plus les mêmes, l'environnement a pas mal changé et pourtant certains traits demeurent : les occasions ratées, les arrières pensées stratégiques de chacun au détriment des Israéliens - vive le pétrole- et des Palestiniens - on décide sans eux-, ...

Cette lecture fait suite à celle du livre d'H. Kissinger sur l'ordre du monde. Dans ce livre, H. Kissinger souligne les USA raisonne en pensant que l'instauration de la démocratie permet de tout résoudre. Effectivement elle a permis l'arrivée au pouvoir du Hamas à Gaza en 2005. Les Européens raisonnent en pensée « westphalienne » : un accord et des relations diplomatiques et tout ira bien. Les Arabes séparent le monde en terre d'Islam et terre de guerre. Pour eux, la Palestine est terre d'Islam et donc doit être reconquise à tout prix. H. Kissinguer explique la démocratie n'a pas de sens pour eux. le but est l'établissement de l'Islam partout, et le pouvoir n'est qu'une lutte entre partis.

Si je pars de ce constat, rien n'a vraiment changé depuis 1950. Les Américains et Européens veulent se débarrasser de ce problème pour continuer leur business. Les Arabes veulent se débarrasser d'Israël et la solution deux états n'est qu'une phase transitoire. Et Israël ne croit plus en personne et se déchire sur la solution pour en sortir.

Pas gai tout cela.
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Précieux petit ouvrage historique qui nous replonge dans les débuts du projet sioniste, qui date de bien avant 1945, contrairement à ce qu'on croit souvent. En effet, des juifs ont commencé à s'installer dans la région de la Palestine dès la fin du XIXème siècle. C'est un ouvrage précis, sans parti pris apparent et qui permet de mettre en place de bonnes bases pour pouvoir commencer à parler sérieusement du sujet. Cette lecture en vaut la peine. Elle est amplement sourcée pour ceux qui souhaitent approfondir la matière.
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Petit mais dense, très documenté, très instructif.

Il en ressort que hysterisation des positions, manipulations de la population palestinienne, instrumentalisation par des dirigeants locaux incompétents en mal de thème mobilisateur, manipulation des opinions occidentales dans la veine tiers-mondiste (jusqu'à Greta Thunberg, c'est dire !), sanctification du combat par un mélange nationalisme-religion… font qu'il n'y a pas de solution en vue. Et ne parlons pas de l'évolution démographique ni de l'évolution du climat, qui ne vont pas arranger les choses.

Une seule remarque : le titre parle à tort des origines du conflit. le livre présente en fait une tranche d'histoire de ce conflit. Les origines me semblent être bien antérieures.
La haine et le mépris pour les Juifs existaient dans les pays arabes depuis…. ? Ce qui rend d'autant plus facile la mobilisation des foules que l'on constate fin 2023, de Londres à Istamboul.
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