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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre court et dense comme je les préfère . Un style sobre et très clair.
C'est le point de vue d'un enfant épris de poésie, il est heureux à Sarcelles, dans son CE2 et il va présenter ses poèmes à la classe mais tout va basculer lorsque ses parents français, récemment convertis, décident de partir en Syrie
Dans un premier temps, les parents se sentent au paradis mais pas Fabien, devenu Farid. Il se fait un ami grâce au foot où Abdel excelle et il continue d'écrire des poèmes.
Farid se fait un copain chien , il en parle et un bon musulman l'égorge pour endurcir l'enfant! (Dans terre Ceinte de Sarr, Goncourt 2021, on tue aussi tous les chiens, considérés comme impurs)Le père est choqué "Je crois qu'on n'a pas eu raison de venir ici. J'aurais pas dû écouter maman. C'est pas comme je pensais"
Le père a dû partir à la guerre, il supporte mal de tuer des gens.
Les bons résultats scolaires de l'enfant font qu'il est invité à rejoindre les "lionceaux": treillis et bandana avec des versets du Coran dessus; dessin, danse, musique, jeux vidéos, télé interdits: c'est mal.
Un jour, on leur a expliqué qu'ils pouvaient devenir enfants martyres en se faisant exploser avec une ceinture d'explosifs. La mère a dit" qu"est-ce qu'on fout là. Et dire que c'est moi qui ai convaincu ton père de partir"
Farid assiste de près à l'exécution d'un groupe de "traîtres à Daesh." Il s'évanouit comme quelques autres ils se vont virer des lionceaux et devront être des enfants-martyrs. On les emmène voir une femme pendue parce qu'elle voulait quitter Daesh. le père dit qu'il ne veut plus participer à cette boucherie: on était venus combattre un tyran et on sert des monstres.
Il meurt au combat. On oblige sa mère à se marier chaque fois que ses maris meurent à la guerre. Un petit Selim est né. On les change d'endroit sans arrêt. Ils sont victimes de bombardements. La mère adopte une petite Fatima de 5 ans dont toute la famille a été tuée. Ils meurent de faim et se rendent aux Kurdes avec l'espoir de rentrer en France; mais ils sont dans un camp. Fatima a pu rentrer en France chez ses grands parents parce qu'elle était orpheline.
Fabien se trouve un ami sympathique parmi les gardiens: Balagan, qui lui donne de quoi fabriquer des marionnettes de quoi faire rire un moment les enfants et les adultes.
Les conditions de vie ne cessent d'empirer" les malheurs des enfants, je crois que ça n'intéresse jamais vraiment les gens. Sinon, çà ferait longtemps qu'on les ferait plus souffrir. Et il y aurait depuis longtemps une Convention internationale des droits de l'enfant"
Cela a duré 4 ans pour Fabien.
Un livre bouleversant!
Un cri pour nous inciter à réagir contre ces agissements et pour qu'on permette à ces enfants qui n'ont rien choisi de rentrer au pays et dans leur famille.
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L'histoire est racontée par Fabien, un jeune garçon de CE2 qui adore la poésie et qui se fait une joie à l'idée de réciter ses créations devant sa classe et son instituteur monsieur Tannier. Seulement voilà, la veille de sa récitation, ses parents l'emmènent en voyage surprise sans lui laisser le choix.

Il arrivera ainsi à Raqqah en Syrie, ses parents convertis et devenus djihadistes ayant organisé leur voyage dans le plus grand secret afin de combattre dans l'armée des fanatiques de Daech. Fabien devenu Farid s'accommode comme il peut de cette nouvelle vie qu'il subit, joue au foot et va à l'école en comprenant bien quand même qu'il y a des choses qu'il ne doit surtout jamais dire, alors même que ses copains de Sarcelles et la poésie lui manquent.

Alors que ses parents commencent à regretter leur engagement aveugle, le père ayant été entraîné par la mère, il est désormais trop tard pour tenter de rentrer en France : tout le monde se surveille et ceux qui veulent fuir se retrouvent rapidement pendus.

Une fois son père mort et le groupe terroriste perdant du terrain face à la coalition, Fabien se retrouve contraint à l'exode avec sa mère. Il atterrira dans un camp de réfugiés géré par l'armée où il sera parqué à l'écart avec les autres djihadistes en attendant qu'on décide de leur sort. Dans ce marasme de vies humaines, la haine, les drames et le temps qui passe rendront inatteignable l'espoir d'un retour en France.

Petit roman mais grande tristesse avec ce Voyage au bout de l'enfance. Rachid Benzine parvient en quelques pages seulement à toucher juste et à frapper fort, à travers la voix de ce jeune garçon qui rêvait de poésie et se retrouve dans l'enfer de la guerre. Difficile de ne pas finir les larmes aux yeux !
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Ce livre est une gifle. Une gifle qui fait mal, qui remet les idées en place, qui fait réfléchir, qui fait sortir le lecteur de sa zone de confort et ses certitudes. Un récit d'une grande humanité aussi percutant que poignant avec des mots qui claquent, qui résonnent, qui heurtent et bousculent.

Le narrateur est Fabien, un enfant de dix ans, passionné de football et de poésie, obligé par ses parents à quitter Gennevilliers pour s'installer en Syrie et se convertir à l'islam. Écrit à la première personne, ce roman donne de la puissance à la voix du jeune garçon plus criante encore de vérité, de regret, de terreur, de colère refoulée. Et surtout d'abnégation.
Il y est question de manipulation, de pouvoir par la haine et la peur, d'enrôlement, d'humiliation. Les mots, ceux dits comme ceux tus, occupent une place prépondérante dans l'histoire. Ceux des regrets qu'on ne prononce pas de crainte d'être dénoncés puis tués, ceux qui sont crachés, hurlés pour obtenir obéissance, ceux qui appellent la pitié pour survivre et ceux exprimés par l'enfant à travers les poèmes qu'il écrit. Des mots si variés, ravageurs ou salvateurs.
C'est cet amour de la poésie qui permet à ce garçon de résister, de continuer à vivre dans des conditions abominables, de faire face à l'horreur qu'on le force à regarder droit dans les yeux. Ces mots sont sa propre liberté, sa force pour accompagner et soutenir sa mère.

Voici donc un livre qui dérange et qu'on n'oublie pas.

Lien : https://laparenthesedeceline..
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J'ai pleuré, mon dieu, j'ai pleuré.

Rachid Benzine donne voix à un petit garçon qui doit supporter les conséquences du choix des ses parents et il le fait grâce à la poésie, supporter l'horreur et l'innommable.

Bouleversant.
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