Voyage au bout de l'enfance

Voyage au bout de l'enfance, voyage au bout de l'innocence, voyage au bout de la souffrance. Fabien, 10 ans, entraîné par ses parents dans une cause qui le dépasse, ne peut conserver un regard d'enfant bien longtemps malgré un optimisme et une imagination exceptionnels. Cependant même Jacques Prévert n'aurait pu en composer un "joli" poème.

Voilà un livre qui mérite absolument d'être lu. Non seulement parce qu'il est très court (moins de 80 pages), mais surtout parce qu'il est extrêmement puissant pour suggérer l'indicible horreur de la guerre.
A travers les yeux de Fabien, rebaptisé Farid à l'occasion de leur départ en voyage vers le « paradis », on prend pleinement conscience du désenchantement et de la descente aux enfers que vont vivre les familles qui partent en Syrie. Personnellement je ne me rendais pas compte de ce qui pouvait vraiment se passer là-bas. le récit très poignant de Rachid Benzine m'a ouvert les yeux sur la cruauté, la tyrannie, la violence physique et la manipulation psychologique qui ne laissent aucune chance de s'en sortir. En contraste avec la candeur, la lucidité et l'amour de Fabien pour le football, la poésie, ses copains et ses parents.
C'est bouleversant, percutant.

La couverture du livre est tendre mais l'enfant baisse la tête !

Ce roman de RAchid Benzine est une claque, un choc, un coup dans le ventre du lecteur. Il faut lire ce court roman absolument. Il est écrit à hauteur d'enfant, celle de Fabien qui vit à Sarcelles et se plaît dans sa cité, aime ses copains, le foot. Plus encore, Fabien est fou de poésie, il en connaît plein, par coeur, et surtout il en écrit ce qui fait sa fierté car son maître de CE2, monsieur Tannier le félicite et l'encourage à les lire à ses camarades de classe.

Mais un jour il doit tout quitter, Fabien, son entourage, sa famille, son pays, car ses parents se sont radicalisés et l'emmènent avec eux en Syrie, le paradis comme ils disent, dans le califat de Daesh. du jour au lendemain l'enfance de Fabien, qui devient Farid, est bouleversée, et commence la longue descente aux enfers, tout le contraire de ce que ses parents eux-mêmes avaient cru si fort. Alors oui, c'est un voyage au bout de la nuit de cette enfance, que va vivre Fabien – Farid, et nous, lecteurs, l'accompagnons, incrédules, effondrés, terrifiés, tout au long de ces quatre années qui le verront lui et ses parents aux prises avec la barbarie la plus féroce.

La poésie est le seul moyen que Fabien a trouvé pour supporter un tel cauchemar, il en “écrit” dans sa tête faute de papier, pour aider son père et sa mère, pour maintenir de l'humanité dans ce monde de terreur et de mort. Rachid Benzine réussit le tour de force de nous faire lire d'un seul tenant cette histoire déchirant,e grâce à l'innocence de Fabien-Farid, à son courage. Un roman comme un conte oui, un conte d'une cruauté très humaine.
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Le jour de gloire de Fabien était pour demain, il devait réviser ses poèmes devant tout ses camarades.
Un jour. Il a juste demandé un jour à ses parents,
Mais ceux si refuse pour le paradis que peut leur offrir Daesh en Syrie....

Rachid Benzine , nous fait découvrir le jihad, au travers des yeux d'un enfant. Témoignage fictif, certes, mais poignant.
On peut prendre conscience que les victimes de tout ça, sont des deux cotés de la barrière.
Roman qui aurait pu être un peu plus poussé dans le développement par son thème. Insuffisant en pages, mais généreux en émotions.
Je recommande

Voyage au bout de l'enfance : un titre qui résume bien le court roman de Rachid Benzine.

Fabien, élève de CE1, devient Farid, depuis que ses parents ont rejoint la Syrie pour faire le djihad.
Adieu grands-parents, copains de foot, instit et poésie. Adieu Sarcelles et la France !

Maintenant Farid nous raconte sa nouvelle vie qui est bien loin du paradis sur terre que ses parents avaient imaginé.
Les anecdotes à hauteur d'enfant sonnent justes (très certainement inspirées de faits réels). le roman, en 80 pages, peine à donner un peu d'épaisseur à cette famille sur plusieurs années.

Farid a de l'humour et se réfugie dans la poésie.
Comme beaucoup d'enfants emprisonnés dans des camps de réfugiés, il paie très cher les erreurs de ses parents !

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J'ai lu Coeur Serré :
VOYAGE AU BOUT DE L'ENFANCE .
de Rachid Benzine
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Comme un drôle de voyage . Direction Raqqah . Je ne m'appelle plus Fabien mais Farid . Il paraît que c'est une chance de vivre dans l'état islamique . Moi j'étais heureux à Sarcelles .
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Comme une chance qui vire au cauchemar . Je crois qu'on a pas bien fait de venir ici dit papa . D'ailleurs, papa a dû partir à la guerre, triste au djihâd. Et moi j'entre chez les lionceaux du Califat , mon éducation commence !. le paradis de Daesh est un enfer en fait . Et je suis pris dans un effroyable piège !.
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Je ne peux pas vous partager toutes les émotions qui m'ont traversées . Je vous invite à découvrir le destin de Fabien par vous même , ce livre est court et intense .
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Une lecture douloureuse, bouleversante, odieuse et révoltante . Comme le combat d'un enfant courageux face à l'horreur . Qui se réfugie tant qu'il peut dans la poésie pour survivre . Un livre à lire d'urgence . Qui déchire le coeur . le piège du fanatisme religieux !.
Ce livre aurait pû se nommer :
VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER .
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Vous l'avez lu ? Envie de le lire ?

Ouch.. J'ai reçu un uppercut en plein dans le bide en lisant ce livre. Je l'ai lu très vite pour essayer que ça fasse moins mal mais ce récit nous broye lle coeur. Fabien, petit gamin de Sarcelle, si tendre et intelligent, si curieux, qui aime la poésie par pour la Syrie en suivant ses parents enrôlé par Daesh..

L'incompréhension sur le choix difficile de faire revenir de Syrie des enfants français qui n'ont rien demandé m'a rendu cette lecture indispensable. L'avis des enfants souvent considéré comme futile n'est jamais pris au sérieux. Leur vision des choses est pourtant la plus réaliste et leur parole la plus honnête. Ils disent les choses telles qu'ils les voient et telles qu'ils les ressentent. Fabien est un poète. C'est avec le coeur qu'il nous parle de son départ difficile, des horreurs de la guerre, de la survie dans un camp, de la peur et de la mort. Un enfant dans un camp, ça rappelle de mauvais souvenirs. Et quand son corps et son coeur sont brisés, il n'arrive plus à nous écrire. J'ai lu d'une traite cette histoire. Je n'arrivais pas à quitter ce petit poète qui m'a profondément émue. Je voulais le garder près de moi et le protéger. Un petit livre par son nombre de pages, poétique et triste, pour un très grand coup de coeur et au coeur.

Extraordinaire ! Rachid Benzine a réussi à nous faire parvenir de façon plus que convaincante la voix, le ton, l'âme d'un petit garçon face à l'horreur. Son outil pour vivre ? La poésie, qu'il décline sur ce tout petit roman en pages, mais tellement grand en portée. Prenez une heure et lisez le, vous ne le regretterez pas !

Il m'a fallu un peu de temps pour m'extirper de ce livre. Je veux dire par là qu'on ne sort pas indemne de ce récit.

Je ne trahirai de l'histoire que j'ai trouvé dense et chargée
émotionnellement.

Le pari est courageux : comment embarquer le lecteur dans une zone de guerre traitée habituellement par la presse et les récits de reporters de guerre. Autrement dit, comment puiser dans l'actualité la plus brûlante au point de vue géopolitique un sujet de fiction. le pari est tenu car ce récit colle à la réalité.
A travers les yeux d'un enfant, les sujets les plus horribles prennent une autre allure. le contexte ne perd rien de son horreur. Mais vu à hauteur d'enfant, tout paraît plus révulsant pour nos yeux d'adultes blasés par l'actualité dont nous savons tout mais dont nous détournons les yeux. A croire qu'en détournant le regard, la réalité s'en verra modifiée. Et bien, ce sont nous les enfants.
Car, ce que décrit ce bonhomme est bouleversant de vérité. Il croit qu'avec la magie des mots et des rêves, les hommes peuvent infléchir la réalité et faire que leurs rêves adviennent malgré la barbarie totalitaire que représente Daesh. Ce cauchemar éveillé qu'il vit et qui a pris dans sa nébuleuse bon nombre d'idéalistes comme ses parents fait froid dans le dos.

Rachid Benzine rend hommage à l'enfance outragée par notre monde désenchanté et barbare. Nous sommes adultes et nous pensons être en mesure d'expliquer le monde aux enfants. Ce livre est une claque, il parle à l'enfant en nous. D'ici ou d'ailleurs, un enfant est un enfant. Il doit être respecter pour cela, pour la dignité du monde adulte.

Ce récit nous fait réaliser que tout ce que nous parvenons à faire en tant qu'adultes, c'est rendre les enfants dociles afin qu'ils abdiquent et qu'ils soient désenchantés à leur tour. le rôle des artistes à ce point de vue est essentiel et salvateur. Car les artistes, par leur liberté, leur irrévérence par rapport à l'ordre établi, leur lucidité et leur rapport à la beauté et aux émotions permettent à nos aspirations de se matérialiser. Ils nous autorisent à rêver d'un autre monde, d'autres possibles et ils martèlent dans chacune de leurs créations qu'il n'y a pas de limite à nos rêves.
C'est de tout cela qu'il est question dans le "Voyage au bout de l'enfance" de Rachid Benzine.