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Le livre de Rachid Benzine est une déchirure.
80 pages. Courtes comme l'enfance qui se fait fauchée en un instant.
Une déchirure poétique et difficile.
Fabien, petit bonhomme de 10 ans éblouissant, qui écrit des poèmes, part le matin même de son jour de gloire, celui de réciter ses poèmes fièrement devant toute la classe.
Mais... ce matin là, ses parents ont décidé de rejoindre le paradis... les voilà en route pour la Syrie.
Fabien, devenu Farid, raconte le manque des copains, des voisins, du professeur, cette vie d'enfant qu'il a laissé derrière lui à Sarcelles pour se retrouver à Rakkah, pour apprendre à devenir un martyr d'Allah, à tuer du koufar (mécréants).
Oui c'est court 80 pages mais c'est violent, incisif, suffisant pour y marquer l'horreur de Daesh, l'horreur des camps, l'enfance bousillée.
La dernière phrase du livre m'a fait fermer les yeux...
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Le texte décrit l'histoire de Fabien.
C'est un enfant en CE2 passionné par la poésie, le football et Kylian Mbappé.
Du jour au lendemain, le jour où il aurait dû lire sa poésie à son instituteur, son jour de gloire, il quitte Sarcelles pour la Syrie avec ses parents. Ces derniers sont convaincus de servir une cause religieuse et de partir pour ce qu'ils pensent être la vie idéale et le Paradis.
Ce jour-là, il quitte ses proches, ses amis, son école, son maître et devient Farid.
L'auteur, Rachid Benzine, réussit en quelques pages à nous communiquer avec les mots d'un enfant la violence, la précarité, la terreur mais aussi la perte d'identité, l'isolement, l'endoctrinement et la radicalisation d'une famille de la banlieue parisienne. le récit est dur, émouvant et percutant.
Au milieu de la tragédie de cette guerre qu'il ne comprend pas, de sa conversion forcée, Fabien/Farid lutte pour préserver son humanité avec des vers et se réfugie dans la poésie de Jacques Prévert.

Ce roman est très court. Moins de 100 pages. Il n'en reste pas moins percutant, puissant, bouleversant. le fait qu'il soit raconté avec des mots d'enfant, sa résilience face à l'horreur, j'en suis sortie encore plus bouleversée. En larmes +++.

Peace 🕊️☮️
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📚 Fabien a des rêves plein la tête, heureux à l'école comme à la vie il écrit des poèmes,il est très doué même son instituteur de CM2 monsieur Tannier le lui a dit.
Aujourd'hui est un grand jour pour lui car il lira devant toute sa classe les poèmes qu'il a écrits.
Mais aujourd'hui c'est le grand jour pour ses parents aussi et pas des moindres, ils quittent Sarcelles pour Raqqah en Syrie.
Désormais Fabien s'appelle Farid et c'est à l'école coranique qu'il va.
Difficile pour lui d'oublier son rêve et de croire que l'islam est celui de ses parents.

📚 Un tout petit roman puisqu'il ne fait que quatre vingt pages mais qu'elle intensité dans le récit de Fabien.
Sans trop en dire, l'enfant raconte son changement radical de vie et surtout son refus de croire en ce Dieu qui prône la violence.
Un petit garçon qui tient bon grâce à son rêve et pourtant....
L'on passe du rêve au cauchemar, de la joie à la peur.
Impossible de vous en dire plus sans spoiler donc je vous dirai juste de lire cet essaie et de découvrir par vous même l'histoire bouleversante de Fabien.





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Rachid Benzine nous met à hauteur d'enfant pour raconter l'horreur qui suivra la décision de ses parents : un vrai choc.

Pas besoin d'un pavé pour raconter l'horreur en détail. 70 pages suffisent à l'auteur pour raconter l'histoire vécue par le jeune Fabien, 10 ans. Un roman court, comme une histoire furtive parmi des milliers d'autres… On aimerait pouvoir en apprendre davantage sur les personnages mais la brièveté du roman est sans doute un moyen de montrer au lecteur qu'il n'y a plus le temps de vivre une fois là-bas.

A travers sa fiction inspirée de faits réels, Rachid Benzine nous donne à comprendre et vivre en détails ce qu'on fait que survoler en écoutant la radio ou la télé. Un récit douloureux qui sait aussi interroger sur les enfants dans la guerre, et notamment sur leur statut une fois sauvé. Rachid Benzine construit un témoignage solide et bouleversant qui vient rendre compte de ce que nous ne connaissons pas, ou trop peu.
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Lecture un peu perturbante pour moi. Cette histoire nous parle d'une famille convertie à l'islam qui part faire le djihad en Syrie. J'ai apprécié le sujet abordé: doit-on rapatrier ces femmes et ces enfants en France, c'est une vraie problématique de notre société actuelle. Mais ce qu'il m'a laissé dubitative c'est la vraisemblance de ce récit et les réactions des protagonistes.
À chacun de se faire sa propre opinion sur le fond et la forme de ce livre, moi je ne suis pas convaincu à 100% sur la forme. Après sur le fond, c'est vrai que j'ai beaucoup d'appréhension au fait que ces personnes rentrent en France même les enfants( à partir d'un certain âge) car je pense qu'ils sont tellement endoctrinés que je me demande si on peut vraiment les déradicaliser. Ce qui m'énerve le plus c'est que les parents embarquent leurs enfants dans leur délire, ils n'ont rien demandé. Je sais qu'ils n'y sont pour rien dans tout cela mais cela n'empêche pas de se demander s'ils ne sont pas des bombes à retardement. de plus je suis tellement hermétique et allergique à tout ce qui touche aux religions que j'ai du mal à comprendre qu'on puisse devenir un pantin au nom d'une doctrine. Ceci n'est que mon avis.
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Ce livre trace l'histoire d'un petit garçon contraint de quitter son monde en paix, parce que ses parents ont décidé de faire le djihad. L'auteur Rachid Benzine, va pour se faire, employer tout ce qui peut être utile pour faire vibrer la corde sensible chez le lecteur qui aurait laissé ses neurones de côté. Poésie, mort, guerre, foot, rêve, l'innocence de l'enfance, etc., tous les lieux communs sont là pour prendre le lecteur pour un con. Car en effet, de mémoire, je crois que je n'ai jamais lu un livre qui cherche à décrire une réalité de manière aussi peu réelle. Je m'explique.

Pour commencer, faut dire que ce petit garçon de huit ans qui semble rester imperméable à l'idéologie islamiste de ses parents, c'est difficile à croire. En effet, un enfant possède pour premier modèle la cellule familiale, et comme dans le sketch des Inconnus Les gosses, nous savons tous qu'un enfant répète ce qu'il entend à la maison et que cela forge son opinion du moment voire du futur. Donc le meilleur ami juif (évidemment) on oublie ! La chose est belle, mais la chose est irréaliste… surtout quand on possède pour parents des musulmans rigoristes. Même si ces derniers font, parait-il, semblant pour ne pas se faire repérer. (Sans grande efficacité visiblement, puisque les grands-parents du petit garçon tentent d'empêcher leur départ en Syrie. Comme quoi ils se sont déjà pas mal trahis sur beaucoup de points…)
De plus, comment croire qu'un enfant reste imperméable à ce qu'il entoure comme ce petit garçon, quand dans la réalité, les témoignages d'instituteurs et institutrices sur le comportement problématique des jeunes élèves musulmans ne manquent pas ?
Enfin, soulignons encore un exploit, ce petit garçon semble également bien lutter contre l'idéologie islamiste prônée au sein du califat, notamment dans leur école. A part peut-être un petit passage où il traite sa mère de mécréante qui met ma thèse à mal (mais montre donc la contamination islamiste dans son jeune cerveau !), l'idéologie islamiste semble lui passer au-dessus de la tête. Ce qui est bizarre, on ne va pas se mentir.

Après le petit garçon qui se nomme Fabien et que l'on renomme Farid, parlons des parents qui semblent encore plus irréalistes que leur rejeton. Oui. Quand tu vois que les parents partis faire le djihad en Syrie, disent à leur fils que tuer des gens ce n'est pas bien et qu'il vaut mieux l'éviter, en tant que lecteur tu as du mal à avaler la couleuvre. C'est connu les groupes djihadistes sont réputés pour leur magnanimité… de là à nous faire croire qu'ils ne savaient pas à quoi s'attendre en allant en Syrie, il y a un pas que l'auteur n'hésite pas à franchir. Oui, Rachid Benzine va tenter de nous faire croire que les parents ne savaient pas ce qu'était le djihad ! (WTF ?!) Et le plus drôle c'est la femme (décidément Eve est partout) qui a poussé le mari à franchir le pas du départ. Elles sont écoutées ces « femmes » ? (Moi j'aime bien appeler ces sacs poubelles « des choses », mais bon.)

Et en parlant de femme, car le père et mari meurt dans le bouquin. Je dois avouer que le rôle passif que la mère de Fabien tient dans ce livre me dérange quelque peu. Ici, elle n'est apparemment qu'un bout de viande que l'on marie. Or, les femmes de djihadistes savent fabriquer des ceintures explosives, elles sont également souvent fières de pouvoir envoyer leurs enfants jouer les bombes humaines et savent aussi très bien réduire en esclavage ou maltraiter d'autres peuples. Alors que l'on ne me fasse pas croire, qu'une personne fortement endoctrinée comme cette fille et écervelée de surcroît, a gardé un peu de bon sens en refusant tout cela et ne reste qu'un bout de viande à marier à la maison. C'est vrai que ce silence autour de la mère, est inquiétant de la part de l'auteur. Que cache-t-il sur cette femme ? Et sur la vie à la maison ?
A la fin, elle semble regretter son petit confort, sa vie d'avant voire ses positions, mais de là à en faire une personne qui rejette le djihad et l'islam rigoriste ou dit modéré, non je n'adhère pas.

Bref. Ce livre truffé d'incohérence a pour mission d'attendrir l'opinion française sur le sort des enfants dont les parents sont djihadistes, voire d'attendrir sur le sort des parents. Ceci, afin d'en faciliter le retour. Avec moi la mission de ce bouquin est ratée. Tant pis la mort, la maladie, les conditions d'habitation, les parents qui ont rejeté leur pays d'origine et massacrés des innocents - qu'ils soient français, britanniques ou autre -, ne doivent pas pouvoir revenir dans un pays qui fut chez eux. Pourrir dans le désert, me semble être un moindre mal, pour le mal qu'ils ont fait.
Quant aux enfants, quoi qu'en dise l'auteur et même si la situation est dramatique, ce sont des bombes à retardement et déjà à l'âge de huit ans. Ce petit garçon hermétique à toutes influences intégristes n'existe pas en réalité. Passé un âge, ces enfants ne sont plus des innocents et à huit ans déjà depuis quelques temps… (Et la déradicalisation, c'est comme les camps communistes de rééducation, ça ne fonctionne pas.)
Enfin voyons aussi la question du retour dans des pays où le collaborationnisme islamiste est décomplexé et a pignon sur rue, et ou les lâchetés politiques et autres clientélismes ont fait déjà tant de dégât. Qui peut croire à la sécurité, à notre sécurité, devant tant de lâcheté et de parti pris si retour il y a ?

En résumé, c'est un livre qui soulève une problématique mais pas de manière fiable.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Un livre bien mince pour un sujet bien énorme.
Point de vue d'enfant arraché à sa Sarcelles chérie pour partir faire le djihad en Syrie. de là une effroyable dégringolade dans l'horreur, toujours plus d'horreur. Non criticable. Peut-être salutaire ? Très vite lu car une seule voix, un seul point de vue et 79 petites pages. Presque mauvaise conscience d'expédier si "légèrement" un sujet aussi lourd. La "naïveté" de la couv (dessin d'enfant des années 60 semble-t-il, couv de livre scolaire de lecture ?) illustre bien le contenu et le résume en qq sorte. BPT Bret.
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Je n'ai pas les mots justes pour décrire cette lecture. Un récit bouleversant, qui vous prend aux tripes.
Raconter les horreurs de la Syrie, de DAESH, et des camps de réfugiés à travers la voix d'un enfant, ça remet tout en perspective. On retrouve l'innocence de Fabien / Farid dans chaque mot qu'il raconte. Et pourtant, il vit des moments qu'aucun enfant ne devrait vivre et dont l'innocence a totalement disparu.
Ce livre a travers les yeux d'un enfant, d'un petit être qui ne sait mentir et ne voit les choses que telles qu'elles sont, sans chercher à interpréter, c'est aussi montrer que tout n'est pas noir ou blanc.

Ces quelques pages suffisent à nous faire tous réfléchir et à nous bouleverser.
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De Sarcelles au camp de al Hol, en Syrie kurde, de ses récitations de poésie pour son instituteur M. Tannier à celles du Coran pour un émir du califat de Daesh, de ses rêves d'enfant aux épreuves qui les fracassent : c'est là le voyage de Fabien, l'enfant qui nous prend la main pour nous ouvrir les yeux sur cette terrible réalité face à laquelle nous sommes au mieux impuissants, au pire indifférents. Celle des familles parties rejoindre les rangs de l'Etat Islamique, et qui sont aujourd'hui retenues, enfants compris, dans des camps où la violence le dispute à l'insalubrité. Un livre dont on ne ressort pas indemne, et qui invite, avec urgence, à redéployer notre humanité et à renouer avec notre responsabilité.
Lien : https://marenostrum.pm/voyag..
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Une écriture de qualité, si agréable à lire et un récit sur fond tellement triste, tellement horrible et bouleversant. Ce livre m'a complètement plombée le moral. Sa lecture m'a fait mal et rappelé à quel point chaque individu est impuissant face à la cruauté de certains.
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