Il y a quelques années, je ne me serais pas imaginée lire cette ouvrage. Après avoir traversé les années collège, lycée, la licence et le Master d'histoire, la Seconde Guerre Mondiale j'en avais assez entendu parler. Auschwitz, Bergen-Belsen, Birkenau, Buchenwald... Les millions de morts. Assez, à en avoir la nausée.
Pourtant, j'ai été attirée par cette Carte postale et l'enquête menée par l'autrice pour en découvrir sa provenance. À la manière d'un corbeau, son auteur a décidé de rappeler aux descendants de cette famille détruite son triste passé.
La première partie de l'ouvrage s'étend jusqu'à l'année 1943. Les événements vécus par Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques et Myriam nous sont contés grâce aux recherches menées par Lélia, la mère d'
Anne Berest. Après 1943, c'est A. Berest qui mène l'enquête, alliant lectures et visites aux personnes ayant connu cette famille. À ce passé s'ajoute le présent, car l'autrice intègre à son texte ses questionnements sur sa religion et sur son appartenance à la communauté juive, sources de toutes les horreurs vécues par ses ancêtres.
Anne Berest nous invite dans ce voyage intime et douloureux. Retrouver son passé pour comprendre son présent, l'antisémitisme n'est évidemment pas mort avec Hitler, devient une nécessité pour elle, puis pour ses lecteurs.
Embarquée dès les premières pages, je n'ai pas pu lâcher cette ouvrage jusqu'à connaître le fin mot de cette histoire, de l'histoire de la famille Rabinovitch.
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