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EAN : 9782246852445
304 pages
Grasset (30/09/2015)
2.85/5   54 notes
Résumé :
Julie et Emilienne partagent le même palier. Julie est cadre supérieur, altruiste, perfectionniste, amoureuse de son mari et toujours de bonne humeur. Émilienne est photographe, dilettante, fille facile, adepte de l'humour noir et légèrement alcoolique.

Une nuit, Julie, la femme modèle, l'être idéal, sombre dans une crise de folie. Emilienne découvre que sa voisine souffre d'une dépression, cachée à son entourage. Elle décide alors de comprendre d'où... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Emilienne, trentenaire, divorcée,"mère approximative " d'un ado de 14 ans,est photographe dans la vie.Frustrée par les photos commerciales ,mariages,entreprises...,son gagne-pain, elle décide de participer à un concours de photos d'Art, en vue d'une expo à Arles.C'est ainsi qu'elle initie une quête de "femmes parfaites", sujet de ses photos pour le concours.
Elle débute avec Julie sa voisine, femme d'affaire, mariée, dernièrement un bébé,qui voulant trop adhérer à l'image de "femme parfaite", gise dans un lit d'hôpital.....
De fil en aiguille ,l'auteur nous brosse des portraits de femmes qui croiseront le chemin d'Emilienne, la femme contemporaine,occidentale, déclinée dans toutes ses nuances.De la femme parfaite à la femme delurée,il semble qu'il y a un pas,tout semble tellement aléatoire...
Avec humour et brio,elle nous fait réfléchir sur cette image de la perfection qui nous colle, dans tout les sens du terme, sous la pression d'un jugement imaginaire (??)de la société en général, ou de tel ou telle personne en particulier.Aussi des reflexions justes sur la complexité d'être femme,tout en devant endosser des rôles d'homme et d'avoir un physique implacable sans limite d'âge dans notre monde d'aujourd'hui.
Bref,un bon livre qui se lit facilement, juste un petit bémol,son obsession "en générale " à connotations sexuelles avec la dite Georgia,une des femmes de la galerie,m'a un peu lassée .
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Pour qui a découvert l'écriture alerte d'Anne Berest dans Sagan 1954, restait à voir comment elle se débrouillait dans un roman, disons plus personnel. Eh bien, Recherche femme parfait apporte une réponse sans détours : c'est bien à une romancière de talent que nous avons affaire, dont le style affiné et malicieux est des plus réjouissant. Recherche femme parfaite : le titre est évidemment ironique tant les portraits que nous propose la romancière au gré de ses rencontres présente la femme contemporaine dans tous ses états, qu'elle soit jeune, âgée, sérieuse, loufoque, égocentrique, altruiste, etc. Bref, irréductible à tout archétype comme voudraient nous le faire accroire la publicité ou certains magazines. Jolie randonnée que celle du livre, suite de rendez-vous plus ou moins marquants de la photographe, son personnage principal, avec différentes représentantes de son sexe. le roman est léger, grâce à une écriture pleine de fantaisie et de notations farfelues, mais moins futile qu'il n'y parait. Féministe, alors ? Sur le fond, sans doute, mais pas de façon revendicative ou militante, avec une grâce élégante et de l'esprit en toutes circonstances y compris celui de l'autodérision.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Photographe, Emilienne est admiratrice de Julie « qui, à quarante ans dirige une entreprise spécialisée dans la fidélisation à long terme des clients(…), une femme assez habile pour confectionner des gâteaux en forme de hamburgers, une femme capable, après voir présidé une réunion, d’enfiler une jupe crayon pour rejoindre son mari à l’opéra et pleurer en écoutant Madame Butterfly » sa voisine de palier devenue au fil du temps son amie. Emilienne décide de participer à un concours de photos sur le thème « portraits(s) de femme(s) » à Arles et elle a déjà son modèle : Julie. Sauf que cette dernière après son accouchement s’écroule et se retrouve hospitalisée à Sainte Anne pour cause d’épuisement.
Mais Emilienne a son idée « je prendrais en photographie des femmes admirables, des héroïnes du quotidien, des modèles pour leur entourage. Et à travers ces différents portraits, se dessinerait l’idée que la femme d’aujourd’hui veut donner d’elle-même –une femme parfaite ». Le tout est de commencer et que la première lui donne le nom d’une autre femme qu’elle admire et ainsi de suite pour refléter « un certain idéal contemporain ».
Dans ce roman sans temps mort et au ton relevé, on rencontre en compagnie d’Emilienne des femmes bien différentes qui racontent ou non leur parcours personnel et donnent leur vision de la femme parfaite. Et ça passe par des griefs contre la société (qui aurait engendré ce mythe en enfermant la femme dans un corps aux mensurations définies en lui refusant de vieillir) jusqu’à des rancœurs envers leurs aînées.
C’est enjoué, drôlement bien mené, on tourne les pages avec un sourire aux lèvres car Emilienne assume pleinement sa vie, sa personnalité, sa fantaisie et parce que derrière l’humour, il y a de vraies réflexions sur la condition de la femme. Un roman dévoré qui déborde d’une belle énergie contagieuse !
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Et si ce roman est une galerie d'art exposant 14 portraits de femmes ? Anne Berest nous livre ici une lecture burlesque, hilare, joyeuse et folle des rencontres fortuites du personnage principal, photographe professionnelle. Divorcée, mère d'un ado sympa, un peu ou totalement désordonnée et à la recherche de je ne sais pas trop quoi.. du travail, de liberté, d'amour, du plaisir ? Elle se nomme….. tiens, comment elle se nomme déjà ?

La recherche de « femmes parfaites » pour son expo photo nous fait vivre en directe 14 rencontres. Ces rencontres s'enchaînent dans un laps de temps de quelques jours, à part la première : c'est Julie, une voisine sympa et bien organisée, tout le contraire de notre protagoniste.
Ensuite Marie la femme du pasteur ; Alizée., skateboardeuse et autostoppeuse ; Francesca, rencontrée au bar ; Mademoiselle, jeune patronne d'une pâtisserie/lingerie rose bonbon ; Zelda, une tante experte dans les conseils bien avisés de femme à femme ; Jenane, femme coincée et employée de pharmacie chez Thiery, l'ex-mari de notre photographe ; Yuko, une japonaise rencontrée à l'hôpital ; Maryane, ancienne juriste et conseillère pour tout, vraiment tout ; Victoria, une collègue de la voisine Julie ; Maud, la femme d'un client du Harry's Bar ; Nana, une photo-femme qui n'en est pas ; Véronique, une cuisinière française à Venise ; et pour terminer en beauté, Georgia, objet de tous les désirs de notre photographe.

La plume d'Anne Berest est souvent drôle, un peu acide et hilare, parfois bête ou burlesque. Ici et là, on rit. Mais de quoi s'agit-il ici, au fond, dans ce livre ? L'insouciance, laisser venir le hasard, les rencontres, le sexe et l'amour quand il se présente ? Un panorama de femmes de tous horizons et tous âges ? On ne sait pas trop, en réalité. Est-ce réussi ? Par moment, oui.

Après ma première découverte bouleversante de l'écrivaine Anne Berest avec son magnifique livre La carte postale, je ne m'attendais pas à une certaine forme de futilité que j'ai ressentie dans Recherche femme parfaite. Mais une chose paraît claire, l'écrivaine aime décrire le monde féminin !

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Quelle belle galerie de personnages que ce roman!

Et quelle belle réflexion sur la place de la femme dans notre société, le rapport des femmes à leur corps aux apparences, les pressions sociales et familiales... et les combats qui restent à mener...
c'est aussi l'occasion de remettre en lumière quelques femmes injustement oubliées telles Catharina van Hemessen

A la recherche de la femme parfaite... de Paris à Venise, des rencontres, des générations qui se croisent, des milieux sociaux, des personnages qui resteront en mémoire... autour d'une belle amitié , bien plus forte qu'un simple voisinage.

Un premier abord tout léger, un rayon de sourire dans cette rentrée littéraire aux thèmes souvent sombres , et un vrai fond qui fait réfléchir!
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critiques presse (2)
Bibliobs
17 décembre 2015
Féminisme chic et bisexualité insolente chez l'auteur de “Sagan 1954”.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
19 octobre 2015
Une comédie haute en couleur, féministe et pleine de fantaisie.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
je peux jurer que j’ai fait de nombreux efforts pour tenter d’élever mon fils Sylvain le mieux possible, c’est-à-dire faisant en sorte que, très vite, il n’ait plus besoin de moi. Et je considère lui avoir rendu service en acceptant que la société pose sur moi le regard indigné d’une mère approximative .........Mon fils est devenu un être plutôt heureux et équilibré, grâce à la distance que j’ai réussi à mettre entre nous. Je n’ai fait de lui, ni un être pour me distraire, ni pour me rassurer, ni pour me survivre. D’ailleurs je n’ai rien fait de lui. Il existe. Tout seul. Et ce n’est pas donné à tout le monde une chose pareille. Je le regarde mener sa vie sans avoir de compte à me rendre. Il ne sait pas et ne saura jamais quel sacrifice j’ai fait toutes ces années, en cachant au plus profond de moi-même l’immense besoin que j’avais de lui.
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Peut-être que le remède à l’existence, au fond, c’était de ne s’attendre à rien.
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"Mais personne ne te juge car personne ne te regarde vivre. Combien de fois s'empêche-t-on de faire certaines choses, disait Nana, à cause du jugement imaginaire de telle ou telle personne." "C'est idiot, enchérissait Jacky, le plus important dans le ridicule c'est d'aller au bout. Pour qu'à son comble, il se transforme en audace. Et tous ces affreux qui nous empêchent de vivre, parce que nous anticipons leurs railleries, ils ne prendront pas notre place dans la tombe – ils ne seront même pas là à notre enterrement."
- Chérie, me disait Belinda, il est grotesque ton amour.
- Et ton obstination est déraisonnable, ajouta Jacky.
- Mais il faut croire à la beauté, à la vertu du ridicule, m'encourageait Nana.
- Car, conclut Cobra, les gens de bon goût sont d'un ennui mortel et contagieux.
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Tu sais ce que c'est la vraie marginalité ? Ne pas être référencé sur Google. Ne pas se montrer. Le vrai marginal, c'est un homme comme Michel, avec ses costumes en velours, sa collection de faïences et ses rêves de pharmacien. C'est lui l'antisocial. Il n'a pas de téléphone portable parce qu'il n'en a rien à foutre d'être joignable. La société d'aujourd'hui le rejette, le trouve ringard, mal habillé, pas connecté, pas baisable et pas admirable. Mais c'est lui le véritable héros de l'histoire contemporaine. Tu verras qu'un jour ce seront des hommes comme lui qu'on célébrera. Aujourd'hui tout le monde met en scène sa vie dans le seul but que cela soit "cool" sur les photos. Mais ce n'est pas plus intéressant que les générations précédentes qui voulaient que tout soit "joli" dans le cadre. On est passé d'une dictature du bon goût à une dictature du bon mauvais goût. Mais c'est exactement la même démarche. C'est pas ça, être libre. Etre libre, c'est faire des choses sans être regardé.
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les femmes doivent être modestes, elles doivent avancer timidement, réprimer tout mouvement d'orgueil, elles doivent être le porte-parole de leur propre faiblesse - pas de leur force. Il leur faut patiemment attendre que l'histoire daigne les reconnaître. Mais combien de peintres dont les peintures ne pourront jamais nous renverser ? Parce que leurs pères ont brûlé leurs tableaux. Combien de romans qui auraient pu changer nos vies ? Restés dans des tiroirs fermés à clé par des maris jaloux. Combien d'oeuvres empêchées, emportées dans la tombe, de romans cachés dans des caves sous des vieux journaux ? Combien de chefs-d'oeuvre de femmes, à jamais perdus ? Qui auraient pu bouleverser des vies entières....et même lorsqu'elles s'exposent, lorsqu'elles émergent, l'histoire de l'art omet souvent de parler d'elles.
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Vidéo de Anne Berest
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#AnneBerest #Deauville
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