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4,39

sur 4705 notes
Une lecture qui me faisait de l'oeil depuis un moment, une lecture qui a tenu ses promesses 💜

📖 L'HISTOIRE
La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de voeux. Elle n'était pas signée, l'auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l'opéra Garnier d'un côté, et de l'autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j'ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s'ouvraient à moi.
J'ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.

✍🏻 MON RESSENTI
J'ai une véritable passion pour les romans historiques et celui-ci est particulièrement prenant, bien documenté, touchant de par son sujet ainsi que par le fait que ce soit une histoire vraie.

On s'attache très vite à l'autrice et à sa famille, certainement parce que l'on vit en même temps, passé et présent. Les deux époques se mêlent tout naturellement, sans que le lecteur ne se sente perdu.

Ce roman regroupe tout ce que j'aime, un contexte historique, une histoire de famille, une enquête …

Vous n'avez pas encore lu « La carte postale » ? Et bien il est temps de le faire 😉
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En 2003, Lélia reçoit une carte postale comportant uniquement 4 prénoms, ceux de ses grands-parents de sa tante et de son oncle, tous morts en déportation.
Myriam, la mère de Lélia était la seule survivante de la famille.

20 ans plus tard c'est Anne, la fille de Myriam, qui piquée par une remarque faite à sa fille dans la cour de récré m, décide de se lancer à la recherche de l'auteur de cette carte et de façon plus globale de fouiller et comprendre l'histoire de cette famille juive assignée pendant la guerre.

J'ai beaucoup aimé ce livre, au delà de se lire très facilement grâce à l'enchaînement de chapitres courts, il tient en haleine et donne envie de connaître l'histoire de cette famille !
Un petit bijou que je vous recommande !
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Quelque chose m'a dérangé tout au long de ma lecture. Je n'ai pas parfaitement mis le doigt dessus. Peut-être un certain parti pris politique ou bien une rancoeur sourde et tenace qui semble perdurer à l'encontre de la France d'aujourd'hui, je ne sais toujours pas exactement.

J'ai beaucoup aimé la première partie où l'on suit le long exode de la famille Rabinovitch. J'ai une culture historique assez médiocre et j'ai beau savoir que cette période est synonyme d'horreur absolue, lire ce qui s'est réellement passé repousse immanquablement les limites de ce qu'on envisageait comme étant "l'horreur absolue". Comment des êtres humains ont-ils pu faire celà à d'autres êtres humains pour une question de religion... Ça me dépasse.

En revanche la suite a été beaucoup plus poussive et j'ai dû me forcer à terminer, je l'avoue, par curiosité, pour connaître l'auteur de la carte postale.

La 2eme partie m'a probablement le plus dérangée avec ce dîner où l'on parle de politique en se demandant si l'on doit craindre l'arrivée au pouvoir du RN tout en se rassurant qu'aujourd'hui il en a plus après les immigrés africains et maghrébins. Et puis on s'indigne que Mein Kampf soit réédité. Alors qu'il ne faut surtout pas que ce genre d'ouvrage tombe dans l'oubli puisqu'il permet de comprendre le cheminement suivi pour en arriver aux atrocités de la guerre. Enterrer Mein kampf c'est comme dire que les nazis étaient des "monstres", c'est mettre celà loin de nous et oublier que tout ceci a réellement existé par la main d'êtres humains comme vous et moi, que l'horreur existe dans la nature profonde de l'Homme et qu'il suffit parfois de peu, ou en tout cas d'un certain enchaînement d'événements pour qu'elle ressurgisse de sous le vernis léger de l'éducation et de la société.
Et toujours dans cette partie, l'épisode de l'école parisienne où le petit Assan originaire du Maroc et fils d'une femme de ménage (on n'est pas à un cliché près...) déclare que chez lui on n'aime pas les juifs.

Les parties suivantes sont peu développées (le passage sur l'entrée en résistance de Myriam aurait gagné à être approfondi) et perdent en intérêt.
Quant au dénouement, il est totalement capillotracté.
Bref, je reste sur ma faim.
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Waouh ! Magistral ! Quel talent !

J'ai craint une redite sur ce thème, mais absolument pas !
C'est un roman intelligent, sensible et autobiographique, ce qui explique peut-être ce sentiment de proximité et de compréhension des personnages, réels, de ce récit.

Cette fameuse carte postale, énigmatique, voire inquiétante, permet le retour dans l'histoire familiale d'Anne, qu'elle ne connaît pas !

C'est une véritable enquête, un retour sur les destins de vie, d'une famille juive, ballottée d'un pays à l'autre pour survivre et qui se termine mal, pendant la seconde guerre mondiale.
On comprend chacun, à la fois l'inquiétude ressentie au fur et à mesure que les répressions s'accentuent, mais, aussi la confiance naïve vis à vis d'une justice pour des citoyens qui font tout pour être intégrés, l'envie de profiter de la vie et de légèreté des adolescents ... La peur que l'afflux massif de migrants juifs des pays de l'Est n'exacerbe l'antisémitisme primaire... Puis le poids de la vie pour les survivants.

Impossible à lâcher, fluide, émouvant !
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Il y a déjà eu tellement de critiques très justes et tellement bien développées que je ne vais ici que dire quelques mots sur mon ressenti.
Pour moi, un grand livre. Quelle histoire! Extraordinaire. Émouvant. le style importe peu. le devoir de mémoire des descendants, des proches, de tous, cela prime.
Ce qui m'attriste le plus: l'humanité n'a pas appris grand chose depuis...
Continuer à informer, à rappeler, remuer la vase, je crois que c'est indispensable.
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J'ai adoré ce livre, un très beau roman inspirant et émouvant avec pointe de suspens.
Tout part d'une carte postale reçue parmi le courrier de la mère d'Anne.
Anne va donc enquêter pour savoir d'où elle provient , c'est ainsi qu'elle va retracer toute l'histoire de sa famille juive.
On va alors suivre l'évolution de ses proches jusqu'à leur disparition lors de l'invasion allemande.
Le roman traite de sujets sensibles mais importants et surtout passionnants.

Je recommande grandement cet oeuvre que j'ai dévoré en quelques jours.
Il m'a littéralement foutu une claque et fait partie des meilleurs livres que j'ai pu lire.
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Voilà un roman que j'ai lu encore après tout le monde ! Tout ce battage médiatique autour à l'époque m'avait détourné de ce bouquin mais qu'elle ne fût pas ma surprise quand je me suis mis à le dévorer ! Quel savant mélange d'opinions tout en offrant un travail de mémoire intime et touchant. C'est fascinant la façon dont Anne Berest à construit un roman qui est à la fois, un hommage à ses ancêtres, mais aussi à sa foi, ses origines et comment elle a su apporter autant avec une écriture impeccable qu'avec un travail de recherche impressionnant de par sa mère. Et comment l'autrice a réussi à façonner tout ça en donnant un soupçon de suspens sur des situations bien particulières. Anne Berest se confirme avec ce roman, une autrice à suivre ? Peut-être, en tout cas, joli coup de maître.
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On croit avoir tout lu sur la guerre, la déportation, l'Holocauste mais ce roman vient nous bousculer, nous transporter, nous éclairer.
On y lit l'histoire des survivants, ceux qui savent sans savoir, ceux qui vivent sans avoir vécu.
Ce roman est bouleversant.
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Dans ces moments difficiles où l'antisémitisme remonte en France et dans le monde, où la haine est de plus en plus présente, il n'était pas inutile de relire les moments pénibles traversés par les Juifs et la place importante des réseaux de la Résistance au travers de ce livre très émouvant d'Anne Berest.

La première partie :
lundi 6 janvier 2005, Anne est enceinte et elle est en repos chez ses parents. Une carte postale arrive au milieu du reste du courrier. Au dos de celle-ci 4 prénoms.

C'est le déclencheur qui va permettre à Lélia de raconter l'histoire de la famille à sa fille.

L'histoire commence en avril 1919 en Russie où l'arrière-grand-père annonce à tous ses enfants qu'il faut partir car le regard sur les Juifs changent.
A partir de là nous suivons le parcours d'Ephraim, d'Emma et de leurs enfants dans une France qui s'enfonce de plus en plus dans l'antisémitisme sous le régime de Vichy.
Lelia raconte les ghettos en Pologne, la rafle du Vel d'hiv, les déportations dans les camps de travail…

La deuxième partie :
La fille d'Anne a 6 ans.
Elle dit : « On n'aime pas trop les juifs à l'école ».
Cette phrase déclenche une volonté farouche chez Anne à retrouver l'expéditeur de la carte postale
La quête commence et ne nous laisse pas sans surprise quant à l'accueil qui est réservé à Anne et sa mère.

La troisième partie :
Un échange épistolaire dont le sujet concerne les prénoms. Ne sont-ils pas le miroir de l'âme.

La quatrième partie :
Myriam entre en résistance. Nous vivons la fin de la guerre, le retour des déportés…

La lecture de ce livre n'est pas simple, les émotions font le yoyo :
L'agacement devant les refus de quitter l'Europe (bien sûr maintenant on sait ce qui s'est passé), la peur et la tristesse lors des transferts dans les camps, l'espoir lorsque les passages en zone libre réussissent. Et puis, la colère et la honte de voir qu'encore actuellement les gens sont toujours capables de dénonciation et de propos haineux.

Ce livre est un témoignage poignant. Un de plus me direz-vous. Mais c'est en répétant les choses qu'on finit par les entendre.

Je vous recommande ce livre
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J'avais hâte de lire ce livre car j'en avais entendu parler en termes élogieux.
La réception d'une mystérieuse carte postale est le point de départ d'une histoire très intéressante où la narratrice (on comprend que c'est l'autrice en fait) cherche à savoir sa provenance. C'est cette quête que nous allons suivre tout au long de ces 500 pages qui vont nous faire voyager à travers la France, la Palestine, La Pologne et l'Allemagne, en accompagnant ces personnages qui composent la famille de la narratrice au cours d'une centaine d'années marquées principalement par les horreurs de la guerre 39-45 et son impact sur les protagonistes.
Le danger avec ce type de sujet qui a été maintes fois traité à travers la littérature et le cinéma, c'est que ce soit redondant, du réchauffé, du déjà vu ... Heureusement pour ma part, j'ai été passionné par cette histoire, surtout dans la première moitié, qui déboule à un rythme rapide, porté par une écriture limpide, facile à lire en même temps que très émouvante, parce qu'il y a plusieurs personnages, qu'on a hâte de connaître leur destin et surtout, c'est ce m'a peut-être impressionné le plus, l'immense travail de recherche que Mme Berest a dû accomplir pour écrire ce livre. C'est plein de détails historiques, on apprend beaucoup sur l'occupation.
En résumé, une histoire riche, enrichissante à plusieurs égards, je recommande !
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