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sur 4765 notes
Le 6 janvier 2003, Lelia, la mère d'Anne Berest reçoit une carte postale anonyme. Dessus, quatre prénom sont inscrits sans aucune explication. Ephrahïm et Emma, les grands parents maternels de Lelia et Noémie et Jacques sa tante et son oncle. Ces quatre personnes ne sont jamais revenues des camps et sont morts à Auschwitz en 1942. Cette carte arrivée presque 60 ans après leur disparition, tombera dans les oubliettes et personne n'y prêtera attention. Mais lorsque Anne Berest est enceinte dix ans plus tard, elle repense à cette carte et interroge sa mère afin de retrouver l'auteur de cette mystérieuse carte et enfin connaître l'histoire de sa famille dont sa mère ne parlait pas trop. Au fil des pages, nous allons remonter le temps et découvrir l'histoire de cette famille juive, les Rabinovitch. Une famille dont le père n'a jamais cessé de croire en la Liberté et qui a fuit de pays en pays pour protéger sa famille. de la Russie en passant par la Lettonie et la Palestine, la famille a élu domicile en France, pays des droits de l'homme. Ephrahïm a tout fait pour s'intégrer et devenir un bon français. Il a offert une belle éducation à ses trois enfants et s'est toujours senti en sécurité en France. Jusqu'à ce jour où Eprahïm, Emma, resteront impuissants face à l'arrestation de Jacques et Noémie.Myriam échappera à cette rafle en se cachant. Cette culpabilité la poursuivra tout au long de sa vie. Puis, c'est au tour dEphrahïm et d'Emma de se faire arrêter. Anne avec l'aide de sa mère va recoller tous les morceaux et n'aura de cesse de retrouver l'auteur de cette carte. Elle ira jusqu'à embaucher un détective privé.
A travers ce livre, Anne Berest fait le lien entre le passé et le présent et prend de plus en plus conscience de ses origines et de leur importance. Elle prend conscience qu'elle n'a jamais vraiment donné d'importance au fait qu'elle soit juive ni à ses ancêtres. Mais elle va constater qu'être juif n'est pas toujours anodin à notre époque. Sa fille, va se faire traiter de juive dans la cour de récréation et Anne sera un peu désemparée. Quoi répondre à un enfant, comment lui expliquer, lui parler du passé avec des mots justes mais pas effrayants. Elle sera confrontée au fait que l'antisémitisme est toujours d'actualité. Cela la réconfortera dans sa quête.
A travers une écriture sensible, où chaque mot est choisi avec beaucoup de pudeur, Anne Berest va rendre hommage à ses ancêtres et dénouer le mystère de cette carte. Elle nous montrera à quel point être survivant de cette époque, de cette horreur est parfois difficile à vivre et que les survivants subissent leur vie. La culpabilité prend le dessus et les ronge à jamais. Cette fameuse carte nous tiendra en haleine du début à la fin, et la fin est juste sublime.
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Dans ce roman autobiographique, l'autrice retrace l'histoire de sa famille, d'abord à partir du récit que sa mère lui fait puis, par les recherches qu'elle entreprend, avec et sans sa mère.
Juive par sa famille maternelle mais confrontée au silence de Myriam, unique survivante de cette famille qui a traversé de multiples pays, appris de nombreuses langues, avant de s'installer en France en 1929, l'autrice s'immerge dans son histoire, sidérée des coïncidences avec sa propre vie...

C'est un livre qui m'a beaucoup remuée. J'ai beau beaucoup lire sur cette période, j'en apprend toujours plus. Et savoir que cette histoire n'est pas imaginée mais réelle ajoute terriblement à l'impact émotionnel !
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Prix Renaudot des lycéens 2021
Ce livre bouleversant nous conte l'histoire de la famille Rabinovitch dans le contexte de la seconde guerre mondiale et surtout de la Shoah.
Anne Berest et sa mère Lélia partent à la rencontre de l'histoire de leurs ancêtres.
Entre enquête et livre historique, j'en ai beaucoup appris sur la Shoah.
Je vous laisse une citation qui m'a énormément marquée :
"Déborah, je ne sais pas ce que veut dire" être vraiment juif " ou " ne l'être pas vraiment". Je peux simplement t'apprendre que je suis une enfant de survivant.
C'est-à-dire quelqu'un qui ne connais pas les gestes du Seder mais dont la famille est morte dans les chambres à gaz.
Quelqu'un qui fait les mêmes cauchemars que sa mère et cherche sa place parmi les vivants. Quelqu'un dont le corps est la tombe de ceux qui n'ont pas trouvé leur sépulture [...]
Alors voilà, cela m'arrangerait de ne pas penser à Auschwitz, tous les jours. Cela m'arrangerait que les choses soient autrement. Cela m'arrangerait de ne pas avoir peur de l'administration, peur du gaz, peur de perdre mes papiers, peur des endroits clos, peur de la morsure des chiens [...] Peur de dire que je suis juive. Et cela, tout le temps. Pas " quand ça m'arrange" . J'ai inscrit dans mes cellules, le souvenir d'une expérience de danger si violent, qu'il me semble parfois l'avoir vraiment vécu ou de voir la vivre. [...]
Je cherche dans les livres d'Histoire celle , qu'on ne m'a pas racontée. "
Pour que plus jamais ça n'arrive nous devons tous partager .
-post -scriptum : A dohl leben oune liebkheit .Dous ken gournicht gournicht zein. MAIS VIVRE SANS TENDRESSE , ON NE LE POURRAIT PAS.
( Écoutez la chanson de Bourvil pour un moment de tendresse )
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J'aimais déjà beaucoup ma lecture quand je me suis rendu compte qu'il s'agissait en fait d'une histoire vraie. Je ne l'en ai que davantage appréciée. Ces histoires me touchent beaucoup, mais Anne Berest relate avec beaucoup de talent et de précision cette enquête sur les traces de ses ancêtres. Ce livre est vraiment beau, touchant et un devoir de mémoire nécessaire. Vraiment, à ne pas manquer.
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Cela fait plus d'un an que je traine ce livre (mis de côté depuis des mois). Autant j'ai beaucoup aimé la 1ère partie, autant la 2ème m'a ennuyé, je ne voyais pas l'intérêt, Anne Berest m'a perdue. La 3ème partie est peut-être intéressante puisqu'on retourne avec ses ancêtres, mais je n'ai tout simplement pas la force d'y retourner, rien ne me pousse à le faire. Pourtant j'aime beaucoup les romans se passant à cette période de l'Histoire, mais ce livre ne passe vraiment pas.
Le côté bourgeois m'a plus qu'exaspéré.
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J'ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman ! J'y ai découvert la plume de l'autrice, que j'ai trouvé magnifique, c'est une merveilleuse conteuse. Suite à la réception d'une carte postale sur laquelle ne figure que quatre noms, Anne Berest décide de retracer le destin tragique de sa famille. C'est une quête personnelle, nécessaire, pour connaitre sa place, son histoire et réaliser ce que cela implique d'être une femme juive. C'est un roman bouleversant, très bien écrit, que je vous recommande absolument, car il ne faut pas oublier.
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Une histoire poignante.

Ce livre, entre roman et biographie familiale, est conçu comme une enquête, avec pour point de départ une carte postale, envoyée en 2003, sur laquelle figure uniquement quatre prénoms: Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques, les ancêtres d'Anne Berest, disparus en camps de concentration.
Qui l'a envoyée ? Dans quel but ?

L'autrice nous raconte ici l'histoire de sa famille marqué par la Shoah, en remontant le fil de leurs vies, en dénouant les intrigues et les zones d'ombre, en faisant parler le silence…
En enquêtant sur son passé, Anne Berest accomplit un parcours initiatique, une introspection personnelle, car en retrouvant les siens, on se retrouve soi-même.

Palpitant comme un thriller, ce livre nous plonge dans l'histoire bouleversante de cinq générations de juifs, avec justesse et sincérité. Un vrai coup de coeur, récompensé par le prix Renaudot des lycéens et par le grand prix des lectrices Elle.
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Un récit qui voyage de l'histoire familiale à la grande Histoire et qui réussit à nous toucher et à nous informer à la fois.

Un excellent livre, écrit par une excellente écrivaine. Elle sait très bien comment nous rendre sympathique chacun des membres de sa famille. Elle sait comment piquer notre curiosité au sujet d'une simple carte postale alors qu'il y à tellement d'horreur qui nous sont décrites. Un défi de taille, surtout lorsque le sujet est aussi grave que la Shoah.

Bref, tous les prix remportés par ce romans étaient justifiés!! C'était mon premier contact avec cette écrivaine que je relirai avec plaisir dans d'autres romans.
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Une carte venue d'outre-tombe porte les prénoms de 4 disparus de l'Holocauste. A la veille de perpétuer la vie, Anne ranime ces fantômes cachés dans le repli de son inconscient depuis l'enfance. Mosaïque tavelée d'ombre et de lumière suspendue dans le temps pour conjurer l'oubli.
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2003: une carte postale est adressée à Lélia et sa famille. Sur cette carte postale, pas de signature, juste 4 prénoms: Ephraîm, Emma, Jacques, Noémie.
2013: alors qu'"elle est sur le point d'accoucher, Anne, l'autrice demane à sa mère, Lélia de lui raconter l'histoire des 4 personnes dont le prénom est inscrit sur la carte postale.
Alors que sa fille a 6 ans, Ane décide de découvrir qui a pu envoyer cette carte postale.
le livre se décompose en trois parties: la 1ere relate le destin de Ephraïm et d'Emma, russes, parents de Myriam, Noémie et Jacques qui quittent leur pays pour s'installer dès 1929 en France. Ils vont être témoins de la montée en puissance du nazisme. Ephraïm n'a qu'un seule idée en tête c'est d'être naturalisé français.
Peu à peu des ordonnances vont venir limiter les droits des juifs comme le couvre-feu, l'impossibilité de circuler où ils veulent, l'interdiction de pratiquer certaines professions, d'étudier dans certaines grandes universités. Ils doivent se faire recenser en tant que juif et étranger.
La 2e partie parle de l'enquête menée par Anne et sa mère avec la découverte des lieux dans lesquels leur famille a vécu.
Dans la 3e partie, Anne se retrouve face au passé de Myriam, sa grand-mère entre 1942 et la naissance de Lélia.
L'histoire de cette famille est très prenante, j'ai eu le coeur serré à la lecture de la 1ere partie dans laquelle on découvre une manipulation de l'opinion publique tellement bien organisée.
les 2 autres parties sont moins oppressantes pour autant j'ai eu tellement envie de savoir qui est l'auteur de cette carte postale, que j'ai lu ce livre très très vite en imaginant la vie de Myriam qui a du faire face à une vie très traumatisante.
Pour les amateurs de cette période, je vous invite à lire ce roman qui est un témoignage fort, qui nous invite à ne pas oublier.
Lisez ce très très bon roman


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