Les idées neuves, vraiment neuves, ne sortent pas des livres, ni des discours. Elles germent sans qu’on sache où l’on a pris la graine. Et on porte en soi la sève.
Les jeunes n’écoutent pas les aînés ; les filles n’écoutent pas leur mère. On rejette notre sagesse qu’ils croient poussiéreuse. Mais non ! Pas de poussière : le rodage de la vie.
L’hérédité jouant doublement pour elle ; fille et petite-fille d’artiste, l’étude de l’arithmétique pose devant son esprit rêveur des obstacles rebutants. Alors qu’elle brille en d’autres matières – français et dessin surtout – elle dégringole invariablement jusqu’aux derniers rangs lorsqu’il s’agit de calcul.
La beauté des choses resplendit mieux. Et comme le dit un poète : « Une chose de beauté est une joie pour toujours »
Pour toujours… Ô joies successives d’une vie humaine normale. Je ne saurais compter celles qui me visitèrent depuis l’enfance : chacune a laissé en moi son soleil.
Elle regrette les bras d’un homme. Et les regrets se font plus déchirants en ce mois des floraisons Juin est une saison trop émouvante pour qu’une enfant de vingt ans supporte d’avoir vingt ans, d’être belle, et de renoncer à ce qu’elle imaginait être, sans en voir les ombres, un éblouissant amour.