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4.32/5 (sur 214 notes)

Nationalité : France
Biographie :

"Violette Banks vit dans une campagne française avec son chat (Alec) et ses deux poules (Amy et Rosa). Elle écrit des histoires depuis l'âge de neuf ans. Heureusement, son style s'est un peu amélioré depuis. Elle navigue entre magie et science-fiction mais son genre de prédilection reste les romances gays contemporaines avec une touche d'humour mordant. "


Website : www.violettebanks.com

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— Claire Darber. Présidente du fanclub et nutritionniste de Monsieur Bellwether.

Patrick contempla cet étrange énergumène avec un sourire amusé et accepta sa poignée de main. Quand ses yeux tombèrent sur la barre chocolatée à moitié mangée qu’elle tenait dans l’autre, il haussa les sourcils.

— Nutritionniste, hein.

— Nutritionniste pour le moral. Donc essentiellement à base de chocolat. Vous savez, pour être heureux. Sérotonine et tout.

— Je vois.

Le coach secoua la tête et se tourna vers Dominic.

— Cinquante pompes et c’est fini pour aujourd’hui. À la semaine prochaine, kiddo.

Le colosse s’exécuta immédiatement pendant que l’homme repartait pour aller contrôler les exercices d’un autre élève. Claire compta à voix haute et applaudit quand il eut terminé, malgré le regard noir qu’il lui lança. Comme elle avait ramassé ses affaires et qu’elle l’accompagnait jusqu’à la porte des vestiaires, elle reprit leur conversation :

— On la fait chez qui alors ?

— Chez qui quoi ?

— La pyjama party.

— À quel moment tu m’as entendu accepter ? soupira le Bellwether en roulant ses yeux noisette.

— Toi et moi, on sait très bien que j’aurais eu le dernier mot dans une joute verbale alors je me suis dit qu’on pouvait passer directement au moment où on fixe les détails.
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— Je t’en fabriquerai un. On piquera une cravate verte à mon père et je te coudrai au moins une cape noire. Ça a pas l’air super dur. Une fois, j’ai essayé de coudre une peluche d’ours pour ma p’tite cousine. Bon, tout le monde a cru que c’était E.T. l’extraterrestre parce que j’avais un peu raté les proportions. Et parce que j’avais pris le tissu que j’avais sous la main – qui était un vieux pull un peu délavé –, mais quoi qu’il en soit, ouais, je peux totalement te faire un costume.

Un silence circonspect suivit sa déclaration jusqu’à ce que Lukas tourne la tête vers Dominic pour promettre :

— Je la laisserai pas faire ton costume, t’inquiète pas. On se débrouillera.

Pendant que Claire protestait, faussement vexée par le manque de confiance qu’on plaçait en ses capacités de couturière débutante, Sam leva la main. Le colosse roula des yeux et l’obligea à la baisser.

— T’es pas en cours, Sam. Tu peux parler quand tu veux. C’est vrai que c’est dur d’en placer une avec cette bouche sur pattes, mais j’ai l’oreille sélective depuis le temps que je la fréquente alors je t’entendrais quand même.

Il se prit un coup de pied bien mérité dans le tibia.
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— Prends-moi, Damian.
Il n’eut pas à se répéter. Le conducteur détacha sa ceinture et il ouvrit brusquement sa portière. Il enroula un bras autour de la taille de Liam et il les fit sortir tous les deux de l’habitacle, puis il porta son partenaire jusqu’à l’avant de la voiture où il l’allongea sur le capot sans cérémonie. Leurs doigts se battirent pour défaire en vitesse les boutons et descendre les fermetures Éclair de leurs pantalons. Liam fit comprendre à son partenaire qu’il le voulait tout de suite, sans préparation, alors il fit de son mieux pour le satisfaire sans lui faire mal. Quand il introduisit enfin entièrement son sexe dans l’intimité de celui qui était à présent son époux, il grogna de plaisir, puis susurra contre son oreille :
— Comme tu m’as manqué…
Liam posa sa cheville gauche sur les fesses de son amoureux et le tira à lui pour l’inviter à bouger en soufflant :
— Montre-moi.
Damian lui asséna un coup de reins très sec qui le fit gémir, mais il lâcha avec tendresse :
— Oh, mon bel ange…
Les deux amants firent l’amour avec hardiesse, sans se soucier d’autre chose que de leurs deux corps qui s’épousaient à merveille. Heureusement pour la décence, il n’y avait personne sur cette route de campagne à cette heure avancée de la nuit. Ou reculée du matin, selon le point de vue. La perspective d’être découverts, toutefois, les fit frémir d’un plaisir accru.
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Dominic laissa très lentement reposer son dos contre le matelas et fixa le plafond. Il osait à peine respirer. Son cœur battait si fort. Il avait l’impression qu’il menaçait à tout moment de fracturer sa poitrine pour s’envoler. Comment pouvait-il ne pas réveiller le dormeur contre lui ? Ce ne fut que lorsqu’il sentit que Lukas s’était mis à sangloter qu’il glissa de nouveau une main dans ses cheveux pour les caresser. Le chagrin de Lukas lui était insupportable. Heureusement, son soutien paya bientôt. Il sentit le pianiste passer un bras en travers de son buste nu pour mieux s’accrocher à lui et il cessa de pleurer.
« Fais comme si c’était Jayden », se disait Dominic pour combattre le réflexe qui voulait qu’il repousse ce corps contre le sien. À l’endroit où Lukas avait posé sa main, sa peau était en feu. Ne pas y penser. Surtout ne pas y penser. Il avait déjà dormi avec un de ses frères dans ses bras. Si Lukas était son ami, c’était un peu comme un frère finalement. C’était la théorie qu’il adopta pour se rassurer. Ça ne voulait rien dire. C’était juste parce qu’il faisait un cauchemar. Il le lâcherait avant qu’il se réveille de toute façon. Personne ne le saurait. Persuadé qu’il faisait le bon choix, Dominic s’endormit, agréablement bercé par la chaleur de ce corps qui ne tremblait plus contre le sien.
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Même un grand baratineur comme lui devait réfléchir à la formulation qu’il voulait employer à l’heure de révéler à son meilleur ami ce qu’il avait sur le cœur.
— L’amour, c’est censé être quelque chose de joli. De noble. Ce que je ressens pour lui, c’est tout le contraire. J’ai envie de lui faire des choses qui te feraient regretter d’avoir posé cette question si je te les disais. J’ai envie qu’il soit à moi et que tout le monde le sache. J’ai envie de le voir en permanence. Quand il n’est pas là, je pense à lui. Je me demande s’il va bien. S’il est en sécurité. S’il se sent seul. S’il a envie de moi. Je voudrais qu’il ait envie de moi. Chaque seconde un peu plus. Tu vois, ce n’est pas de l’amour. C’est juste un genre de possession malsaine dont je devrais avoir honte, mais que je ne peux me résoudre à abandonner.
Ash avait écouté patiemment et il laissa un peu de temps à son ami pour se reprendre avant de déclarer :
— Si tu crois que, ça, ce n’est pas de l’amour, alors ça veut seulement dire que tu n’avais jamais été amoureux.
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Dominic arracha brusquement sa bouche de la sienne et il le regarda, les yeux grands ouverts, dans une expression qui rassemblait choc et émerveillement.
— Quoi ? finit par demander Lukas, les joues rosies par l’embarras.
Le colosse commença à desserrer son étreinte, avant de se raviser.
— C’est bizarre…
— Qu’est-ce qui est bizarre ?
— Bin, ça me plaît.
La franchise de son petit ami ne l’avait encore jamais autant déstabilisé. Et comme si son visage n’était pas déjà assez cramoisi, Dominic prit lentement une de ses mains pour la porter vers son visage. Il commença par déposer un baiser sur son index, puis il le mordit doucement, avant de le faire glisser dans sa bouche, contre sa langue râpeuse.
— Oh mon Dieu, souffla le pianiste aux jambes flageolantes.
Son fantasme devenait réalité.
— Ça veut dire que tu veux bien qu’on essaye de faire des… des trucs ? demanda-t-il timidement, alors qu’il sentait déjà distinctement une érection juvénile se bâtir dans son boxer.
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— Jayden, tu te rends compte que tu es extraordinairement intelligent ? demanda-t-il, moins pour changer de sujet que parce qu’il voulait honnêtement parler de cela avec lui depuis un bon moment.
— Oui, répondit son petit frère sans ciller, avec toute l’humilité du monde.
— Beaucoup plus que moi.
Jayden marqua une hésitation.
— Je ne suis pas sûr. Je comprends les choses quand je les étudie, c’est tout. Toi, tu as en plus de l’intuition. À l’école, les autres disent que je suis un robot. Je ne suis pas un robot, j’éprouve de la compassion. Je ne la montre pas si elle n’a aucune utilité, c’est tout.
Mallory ne put se retenir de serrer son petit frère dans ses bras. Ce dernier se laissa faire, posant simplement une main dans le dos du rouquin qui soufflait :
— Bon sang, j’aurais dû rester à Cardiff. Je ne t’ai pas vu grandir. Tu es devenu un jeune homme fascinant, mon petit Jayjay. On va rattraper le temps perdu, tu vas voir.
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Liam porta une main incertaine sur la veste de costume de Damian et en agrippa doucement un pan.
Damian le regarda faire avant de céder à la tentation de l’enlacer. Il mit beaucoup de précautions dans son geste, comme s’il avait peur de le briser. Le Danois n’avait jamais été très tactile. Même durant son enfance, il grimaçait quand sa mère voulait l’étreindre ou que ses sœurs voulaient l’attirer dans un de leurs câlins groupés. Ce n’était pas la même chose de tenir Liam contre lui. Il en avait envie. Il en retirait un certain plaisir, même si celui-ci n’était pas sexuel. S’en apercevoir l’intimidait un peu. Il ne croyait pas, à son âge, pouvoir encore découvrir des choses sur lui-même. Il pensait se connaître. Et peut-être qu’il avait raison en vérité. Peut-être était-ce juste Liam qui avait le pouvoir de le changer.
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— Je voudrais être réengagé. S’il vous plaît, monsieur.
Damian eut un mouvement de recul comme si on venait de le gifler – et il le méritait si souvent – puis il se pinça l’arête du nez.
— Pas de monsieur. Appelle-moi Damian. Qui t’a viré ?
Liam plissa les yeux. Ce type plaisantait ou quoi ?!
— Bin... C’est vous. Frankie a dit que vous aviez viré tous les employés de la supérette et que vous lui aviez demandé de faire un nouveau recrutement.
L’avocat eut l’air de chercher à se souvenir de ce moment, sans succès. Il avoua néanmoins :
— C’est possible. Il faut dire aussi qu’il m’avait caché la présence d’un ange dans son équipe. Tu es réengagé.
Le Gallois ne s’était pas attendu à ce que ce soit aussi facile.
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Exister, c’est facile. Ça ne demande aucun effort. Il suffit de respirer. De mettre un costume, d’aller travailler. Tout le monde peut exister.
Il reposa leurs doigts noués sur le couvre-lit et laissa aller son front contre la main de Liam.
— Vivre, en revanche, est beaucoup plus compliqué. Il faut le vouloir. Il faut de la motivation. Tu es ma motivation, Liam. Si tu pouvais voir dans mon cœur toute la place que tu prends. Tu es partout. Dans chaque pensée. Alors, ne m’abandonne pas. Je ne supporterai pas de me retrouver vide à nouveau.
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