Les villas des gens riches de Barbacena, d’un style déplorablement américain – de ce style que Hollywood a rendu populaire -, monteront bientôt à l’assaut de ma colline et viendront étaler au soleil leurs vérandas de ciment, leurs mosaïques de couleurs tendres… Une fois de plus le monde moderne aura triomphé non de la misère, mais des misérables, en les refoulant un peu plus loin, loin de sa vue, loin de sa portée.
Ce n’est pas dans la mémoire des hommes qu’un écrivain français aspire à survivre, c’est dans leur conscience.
La disgrâce du monde moderne n’est pas de souffrir – qu’importe ! – mais c’est de souffrir en vain.
Ce n’est pas la servitude qui fait les esclaves, c’est l’acceptation de la servitude, c’est d’y conformer sa vie au point d’y trouver ses aises, et, finalement, de l’ignorer.
C’est toujours au nom de l’égalité qu’on a étranglé la liberté ; il ne peut y avoir d’égalité absolue que sous un maître absolu. Car la liberté se contrôle seulement, elle est à surveiller, à contrôler, tandis que l’égalité doit être rétablie à chaque instant par une discipline inexorable.