AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 25 notes
5
5 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un album à ne rater sous aucun prétexte !
On nous a coupé les ailes, c'est le témoignage de René Nicolas : une enfance insouciante, pleine de rêves et de jeux avec ses frères et son cousin mais surtout une entrée dans l'âge adulte en tant que soldat de la Première Guerre Mondiale, avec toujours, en fil conducteur, sa passion pour l'aviation...
C'est aussi un magnifique travail d'illustrations : des couleurs éclatantes pour les souvenirs heureux, des couleurs sombres pour l'enfer des tranchées.
Mais c'est surtout l'histoire d'un jeune homme, comme il y en eut tant d'autres, plein d'espoir en l'avenir et qui dû vivre la perte de ses proches et de ses amis dans l'horreur d'une guerre qu'on surnommait La der des der...
Un album émouvant à lire et faire lire comme un devoir de mémoire !
A partir de 9/10 ans.
Commenter  J’apprécie          220
Août 1899, la nature, la liberté, les bêtises de l'enfance.. Les rires. Trois frères et leur cousin.
Octobre 1914, le cadet René, écrit à sa mère. Il est dans une tranchée, non loin de Paris. Il a faim. le paysage a changé " A perte de vue, de la boue et des cadavres..."
Juillet 1903. René, grandit. C'est encore l'insouciance et les jeux. L'enfance qui ne sait pas ce qui se prépare...
Cet album ce sont ces années qui se croisent. La voix de cet enfant qui rêve d'avions, en 1903 c'est le début des exploits des frères Wright.
On passe d'une année à l'autre dans ces courts chapitres et c'en est que plus poignant.
On joue à la guerre, et puis on y meurt à la guerre comme Eugène et Paul....Plus tard. Sans savoir pourquoi....
"Maman, je pense à ta douceur, ta chaleur, ta confiance : comme j'en aurai besoin ici."
Dans cette histoire il y a cette guerre " Tous dans le même panier de crabes. Tous dans le même enfer", il y les débuts de l'aviation qui aident l'enfant espiègle qu'il était à devenir un adulte qui se bat, qui tue, qui a peur et qui ne comprend pas...
Les avions sont devenus des machines de guerre.." L'industrie de la mort" ( cela se vérifiera en 39/45...)

Superbe album par sa construction qui mêle le rire aux larmes. Qui raconte cette guerre d'une façon différente mais qui n'omet pas la terreur et l'horreur qu'elle a engendré.
J'ai aimé la voix du narrateur qui m'a bouleversée. Ce René Nicolas qui faisait des maquettes d'aéroplanes dans les tranchées et qui en est revenu de cette guerre.
Très beau travail d'illustration qui comme le texte nous fait passer de l'insouciance à la tragédie.
A découvrir absolument. A lire à haute voix. A partager.

Commenter  J’apprécie          160
René raconte la Première Guerre Mondiale à laquelle il participe. Il alterne les récits de tranchées, de combats, avec des scènes d'insouciance lorsqu'il était enfant. Il était heureux avec ses frères et soeurs, ses cousins quand tous gambadaient dans la nature, observant les insectes voler. Il aime tout ce qui vole et notamment les avions. Il est passionné d'aviation. René raconte l'histoire de l'aviation : les premiers vols des frères Wright, la traversée de la Manche par Blériot, le premier combat aérien, le prestige des chevaliers du ciel...
Nombreux sont ceux, autour de René, qui périssent lors de ce conflit de quatre ans. Lui en réchappe. Après la guerre, il poursuit sa carrière de joaillier mais il ne volera jamais. On lui a coupé les ailes.
J'ai eu beaucoup d'émotion à lire cet album. Les dessins restituent l'horreur de la guerre sans pour autant que ce soit dur à regarder. Ce livre est parfait pour un public de CM.
Cet album me fait penser à la BD "La guerre des Lulus" car on y trouve la dureté de la guerre et la naïveté enfantine.
Ce livre a reçu le prix des jeunes lecteurs de l'Oise 2014-2015.
Commenter  J’apprécie          50
Voici un album, poignant, qui oscille entre deux époques de la vie. Celle de l'enfance, insouciante et fascinée, où tout est prétexte au jeu. Surtout lorsque le cousin Firmin est là ! Et celui, adulte, où ces mêmes jeux d'enfant prennent une tout autre tonalité.

Au-travers des lettres que René envoie à sa mère du fond de sa tranchée, il en dresse le douloureux parallèle Il se souvient de ces jeux apparemment innocents où l'on se jouait de la vie d'un crapaud, où l'on admirait le sabre du grand-père, ancien combattant, où l'on se concentrait pour viser au lance-pierres ou à la carabine. Ce sont aussi les premiers avions. René les voit évoluer, les admire et les reproduit en maquettes.

Du rêve éveillé au cauchemar enduré, seulement quinze années ont passé.

Toute la guerre est décrite, dans les mots ou les illustrations : les tranchées, ce paysage constant de boue qui anéantit toute saison, les soldats coloniaux, la Mort, la faim et les souvenirs qu'elle suscite, les attaques, la Mort sous toutes ses formes, anonyme et intime (Firmin, ses frères…), le quotidien, les coquelicots, l'artisanat des tranchées.

L'avion est devenu une arme, et René les transforme en petits avions grâce aux balles ou douilles d'obus.

Mais la guerre a perverti le rêve, et jamais René n'ira dans un avion…

Cette histoire est réelle. René Nicolas, après la guerre, est devenu le chef d'atelier joaillier place Vendôme à Paris pour van Cleef & Arples, comme nous les rapportent les pré et postfaces de l'album.

http://vivrelivre19.over-blog.com/2014/11/voir-differemment-la-premiere-guerre-mondiale.html
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
Commenter  J’apprécie          20
Le texte de l'auteur est simple, tout en pudeur et alterne les souvenirs d'enfance et les lettres du jeune soldat à sa maman. Les couleurs correspondent bien au texte et à l'époque narrée : des tons colorés et chauds pour l'avant-guerre et l'insouciance des enfants, des tons froids et et sombres pour la période de la guerre et la dure réalité du quotidien. le champ lexical est tourné vers le monde volant (avions, oiseaux, ailes). le plus, c'est le fait que cette histoire est tirée d'une histoire vraie, ce qui permet d'être confronté à la réalité. Sans trop détailler les horreurs de la guerre, le jeune public saura néanmoins comprendre ce qui oppose l'insouciance des jeux d'enfants et la réalité de la guerre avec les vrais morts. le bémol dans cet album est l'évocation nombreuse de noms d'avions (Fokker D.VII, Sopwith 7F.1 Snipe...) qui pourrait lasser certains.
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (47) Voir plus



Quiz Voir plus

L'homme bonsai

Où l'arbre a-t-il été trouvé?

sur un bateau
sur une plage
sur une île

10 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : L'Homme Bonsaï de Fred BernardCréer un quiz sur ce livre

{* *}