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Août 1899. René, avec ses frères, Eugène et Paul, et son cousin Firmin, rient comme des tordus à voir cette grenouille à qui ils ont fait fumer une cigarette. Des boyaux et de la boue sur le visage, ils se précipitent, dès que quatre heures sonnent au clocher, vers la maison. Maman les sermonne un peu. Mais qu'importe, c'est l'âge de l'insouciance, des bêtises, d'autant que le cousin Firmin fourmille d'idées plus ou moins débiles. René, fasciné par les oiseaux, les papillons, les libellules ou les lucanes, rêve, lui aussi de voler...
Octobre 1914. La guerre fait rage. La boue, les cadavres, les villages rasés, les explosions. L'on parle de milliers de morts. René ne peut pas le croire... Il se rassure comme il peut... Heureusement que les avions passent au-dessus de sa tête, le jeune homme s'enivre de ces vrombissements et vibrations...

Fred Bernard nous plonge en pleine guerre en compagnie de René Nicolas, matricule 1264 dans le 43è régiment d'artillerie. Il évoque, à travers les lettres que le jeune homme envoie à sa maman, la guerre et ses horreurs, le sort de ses compagnons et les avions qui, tout du long, lui auront donné espoir. L'auteur alterne habilement deux périodes, celle de l'enfance et celle de la guerre. Des souvenirs lumineux, poétiques et tendres qui s'opposent aux horreurs de la guerres et aux drames. Un album d'autant plus touchant que l'auteur s'est inspiré de l'histoire de l'arrière grand-père de sa compagne. Graphiquement, Émile Bravo sert à merveille ce texte émouvant et saisissant : une palette de couleurs allant du tendre au plus sombre.
Petits témoins de cette guerre : les aéroplanes fabriqués dans les tranchées.
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Un album à ne rater sous aucun prétexte !
On nous a coupé les ailes, c'est le témoignage de René Nicolas : une enfance insouciante, pleine de rêves et de jeux avec ses frères et son cousin mais surtout une entrée dans l'âge adulte en tant que soldat de la Première Guerre Mondiale, avec toujours, en fil conducteur, sa passion pour l'aviation...
C'est aussi un magnifique travail d'illustrations : des couleurs éclatantes pour les souvenirs heureux, des couleurs sombres pour l'enfer des tranchées.
Mais c'est surtout l'histoire d'un jeune homme, comme il y en eut tant d'autres, plein d'espoir en l'avenir et qui dû vivre la perte de ses proches et de ses amis dans l'horreur d'une guerre qu'on surnommait La der des der...
Un album émouvant à lire et faire lire comme un devoir de mémoire !
A partir de 9/10 ans.
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Un sujet d'actualité, au traitement pas forcément original : la première guerre mondiale vue à travers le témoignage d'un simple jeune soldat français, alternant avec des flash-back sur son enfance.
Le contraste est cependant saisissant entre la période heureuse et insouciante de l'enfance et les horreurs que connait le jeune homme. Avec pour fil conducteur : sa passion pour tout ce qui vole (les animaux d'abord, puis les avions qui vont naître et se développer). Une passion qui le poussera, pour « s'évader» de l'horreur à fabriquer de petits modèles réduits à partir de balles ou d'obus…
le récit en question est d'ailleurs inspiré de l'expérience d'un jeune homme dont les petits avions sont présentés en fin d'ouvrage. Ce qui rend le livre d'autant plus touchant.
Un livre fort et intéressant de Fred Bernard pour le texte et brillamment illustré par Emile Bravo dans son style bien caractéristique.

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Août 1899, la nature, la liberté, les bêtises de l'enfance.. Les rires. Trois frères et leur cousin.
Octobre 1914, le cadet René, écrit à sa mère. Il est dans une tranchée, non loin de Paris. Il a faim. le paysage a changé " A perte de vue, de la boue et des cadavres..."
Juillet 1903. René, grandit. C'est encore l'insouciance et les jeux. L'enfance qui ne sait pas ce qui se prépare...
Cet album ce sont ces années qui se croisent. La voix de cet enfant qui rêve d'avions, en 1903 c'est le début des exploits des frères Wright.
On passe d'une année à l'autre dans ces courts chapitres et c'en est que plus poignant.
On joue à la guerre, et puis on y meurt à la guerre comme Eugène et Paul....Plus tard. Sans savoir pourquoi....
"Maman, je pense à ta douceur, ta chaleur, ta confiance : comme j'en aurai besoin ici."
Dans cette histoire il y a cette guerre " Tous dans le même panier de crabes. Tous dans le même enfer", il y les débuts de l'aviation qui aident l'enfant espiègle qu'il était à devenir un adulte qui se bat, qui tue, qui a peur et qui ne comprend pas...
Les avions sont devenus des machines de guerre.." L'industrie de la mort" ( cela se vérifiera en 39/45...)

Superbe album par sa construction qui mêle le rire aux larmes. Qui raconte cette guerre d'une façon différente mais qui n'omet pas la terreur et l'horreur qu'elle a engendré.
J'ai aimé la voix du narrateur qui m'a bouleversée. Ce René Nicolas qui faisait des maquettes d'aéroplanes dans les tranchées et qui en est revenu de cette guerre.
Très beau travail d'illustration qui comme le texte nous fait passer de l'insouciance à la tragédie.
A découvrir absolument. A lire à haute voix. A partager.

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Il était une fois un gamin de 8 ans qui, au tournant du 20ème siècle, passait de merveilleux étés avec ses frères et son cousin Firmin à faire les quatre cents coups dans une parfaite insouciance. Un gamin prénommé René, rêveur patenté, fasciné par l'apparition des premiers avions. Un gamin persuadé que quand il serait grand, il volerait lui aussi et pourrait caresser les nuages. Un gamin heureux, conscient de la magie de l'enfance et confiant en l'avenir.


Il était une fois ce même gamin, en octobre 1914, écrivant à sa mère : « J'ignore ce que l'on sert à nos officiers, Maman, mais mon ventre crie souvent famine ici. […] Voila maintenant des semaines que l'armée allemande est bloquée à 40 kilomètres de Paris, mais il s'en est fallu de peu pour qu'elle nous déborde… Alors elle se venge et nous pilonne au canon, nous déchiquette à la mitraillette. Nous on creuse, on s'enterre et on s'enfonce dans la Marne. A perte de vue, de la boue et des cadavres, des chevaux gonflés par la putréfaction, […] des villages rasés et des arbres noirs ébranchés. »


Le gamin devenu un jeune adulte découvre l'horreur du front. Il apprend la mort du cousin Firmin et de son frère Eugène, il s'évade en repensant aux instants joyeux partagés avec eux par le passé et en regardant les avions tournoyer dans le ciel, toujours plus rapides et plus flamboyants…


J'avais peur que le propos insiste trop sur l'histoire de l'aéronautique. Il y a certes quelques termes techniques et la présentation d'incontournables pionniers de la conquête de l'air mais le coeur de l'album ne se focalise pas sur ce sujet. A travers l'histoire de René, les auteurs parlent avec finesse de ses hommes auxquels la guerre a coupé les ailes. L'alternance entre l'enfer des tranchées et le paradis de l'enfance montre à quel point ce monstrueux conflit a brisé des millions de vies et autant de rêves d'avenir.


Un texte sobre et touchant, des illustrations parfaites d'Émile Bravo, cet album est un petit bijou absolument tout public, à lire dès dix ans selon moi.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Vivre, c'est tout…


Quand les jeux de l'enfance se transposent dans les réalités de la guerre : fini les plombs dans les fesses de sa cousine pour jouer, terminé les modèles réduits qui jamais ne voleront et les rêves de partir derrière les pionniers de l'aviation. Les balles tuent les copains et les avions sont devenus des machines de mort. Quant à la vie du jeune caporal dans les tranchées, elle est plus proche de celle des rats que de celle des oiseaux dont il voulait comprendre le vol en s'élançant à flanc de colline.

Inspiré par les modèles réduits d'avions de la Grande Guerre dont sa compagne a hérité d'un arrière-grand-père revenu du front, Fred Bernard raconte l'histoire de René. Il alterne deux récits : celui de l'enfance heureuse et rêveuse puis celui de la vie dans les tranchées tragique et absurde. On retrouve cette alternance dans les dessins d'Emile Bravo qui passe de la lumière de la campagne à l'ombre menaçante de la guerre.

Un très beau livre sur la Première Guerre Mondiale, pour petits et grands.
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Le titre exprime à lui seul l'essence de ce docu-fiction. Un enfant optimiste, joyeux dans une famille aimante, rattrapé par la réalité de la guerre, qui « nous a coupé les ailes ». L'innocence et la chaleur de l'enfance face à la cruauté et la froideur du front. Un récit vibrant tiré d'une histoire vraie, merveilleusement contée par Fred Bernard. Les illustrations d'Émile Bravo collent à la couleur des sentiments. Un livre ampli d'humanité qui parle à tous. A.A.
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René raconte la Première Guerre Mondiale à laquelle il participe. Il alterne les récits de tranchées, de combats, avec des scènes d'insouciance lorsqu'il était enfant. Il était heureux avec ses frères et soeurs, ses cousins quand tous gambadaient dans la nature, observant les insectes voler. Il aime tout ce qui vole et notamment les avions. Il est passionné d'aviation. René raconte l'histoire de l'aviation : les premiers vols des frères Wright, la traversée de la Manche par Blériot, le premier combat aérien, le prestige des chevaliers du ciel...
Nombreux sont ceux, autour de René, qui périssent lors de ce conflit de quatre ans. Lui en réchappe. Après la guerre, il poursuit sa carrière de joaillier mais il ne volera jamais. On lui a coupé les ailes.
J'ai eu beaucoup d'émotion à lire cet album. Les dessins restituent l'horreur de la guerre sans pour autant que ce soit dur à regarder. Ce livre est parfait pour un public de CM.
Cet album me fait penser à la BD "La guerre des Lulus" car on y trouve la dureté de la guerre et la naïveté enfantine.
Ce livre a reçu le prix des jeunes lecteurs de l'Oise 2014-2015.
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En 1914, alors que René est à peine adulte, la guerre éclate. Dans les tranchées, il se remémore son enfance, quand il jouait avec sa famille et rêvait de devenir aviateur… Cette histoire touchante est tirée d'une histoire vraie : il s'agit du brigadier René Nicolas qui, même s'il a survécu, n'est pas devenu pilote comme il en rêvait enfant.
Les illustrations d'Emile Bravo sont superbes et apportent une véritable ambiance à l'album. Alternant entre souvenirs et lettres, le texte traitera de la guerre avec justesse et poésie. Cette alternance entre l'horreur des tranchées et l'oisiveté de l'enfance montre comment la guerre a brisé des vies, des foyers, mais aussi des passions ou des rêves... Un petit bijou qui révèle l'enfer de la guerre et qui peut être aussi bien lu par un adulte que par un enfant (7/8 ans). E. C.
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Comment aborder la terrible période de la première guerre mondiale avec les enfants, j'ai trouvé que ce petit livre était très bien fait, bien illustré, très bien écrit, très émouvant quand on voit d'abord l'insouciance des enfants puis les bombes, les avions et les conséquences. Un très bon livre documentaire.
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