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J'ai écouté la terre en suivant les pas du géographe Augustin Berque. J'ai entendu quelques notes qui m'ont ouvert des sentiers intéressants.
Les entretiens de ce passeur et penseur, de ce géographe philosophe, avec Damien Deville, géographe et anthropologue de la nature, m'ont cependant parfois laissée sur le chemin. Je crois que j'en attendais autre chose, un autre voyage, plus simple, moins pointilleux.

"Penser" par le milieu, raviver et entretenir les liens entre les humains et la nature, habiter autrement la terre, écouter le passé, regarder comment "l'être se crée en créant son milieu", tenter de forger un futur plus respectueux... tout cela est pourtant passionnant.
Peut-être que l'actualité m'accapare trop en ce moment ou que la mésologie et la théorie du paysage, ainsi expliquée, est trop intellectuelle pour mes oreilles. Je conseille néanmoins cette lecture aux curieux qui ont une approche de l'écoute des milieux humains plus savante que la mienne ;)

Je remercie Babelio et les Éditions le Pommier pour cette suite d'entretiens qui ouvrent de nombreux paysages, tant culturels, philosophiques que géographiques, à la manière d'un accordéon.


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Il ne faut pas se laisser décourager par les nombreux néologismes ou mots peu courants, spécialisés ou savants. Soit Augustin Berque les explique, soit ils s'éclairent par le contexte, la progression du discours et l'exposé des concepts (je les regrouperai en notes, voir anne.vacquant.free.fr).

Ceci étant dit, les références aux précédents ouvrages ou à d'illustres prédécesseurs formant une érudition qui est loin d'être commune ne doit pas empêcher non plus de focaliser son attention sur ce qui est important. Et ce qui est crucial de comprendre est que préserver la diversité est un gage d'avenir. Changer l'avenir, c'est repenser nos intérêts.
Lire plus (et notes) sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2023/04/25/augustin-berque-entendre-la-terre-a-lecoute-des-milieux-humains/
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Ce livre aura eu pour effet de modifier mon regard sur la géographie. Il permet de connaitre davantage le parcours, les études, les recherches du géographe Augustin Berque.

Sa vie de recherche a été riche mais son regard nous interpelle de part ses liens qu'il a entre l'orient et l'occident. Son enfance au Maroc, qu'il l'a profondément marqué, ses longs séjours au Japon a forgé ses analyses. On comprend mieux la science de mésologie ayant pour objet l'étude des réactions réciproques de l'organisme et du milieu. Elle est également liée à l'écologie et à la physiologie. Grâce à Augustin Berque, la mésologie a acquis une autre dimension en dépassant le dualisme sujet/objet. Il n'en fait pas une discipline, mais une perspective qui traverse aussi bien les sciences humaines que les sciences de la nature.Ce livre permet aussi de mettre une mise en lumière des interdépendances de la Terre. Il apporte un nouveau souffle dans la manière d'appréhender les domaines liés à la nature, la Terre, l'écologie en y intégrant en son centre, l'Homme.

Le format de ce livre nous aide à y voir plus clair pour comprendre cette science, mais aussi les perspectives qu'elle propose. Grâce à ce jeu de questions réponses entre Augustin Berque et Damien Deville le lecteur n'est pas perdu malgré la complexité de certaines explications.
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Entendre la terre est construit autour d'un entretien que mène Damien Deville geo-anthropologue auprès d'Augustin Berque géographe philosophe.

Un géographe, ça pense avec ses pieds.

Augustin Berque nous dévoile ses travaux et ses voyages. Il ouvre un champ de réflexions dont le maître mot s'il en est un est la relation. Relation dynamique entre les êtres vivants et leur milieu mais aussi le singulier (son petit moi) et l'universel. Imprégné par la culture-nature japonaise dont il nous livre quelques jolis fragments, Augustin Berque fait voler en éclat le concept de dualité cher à l'Occident. Tout est lien, équilibre et ancrage. 

Je crois avoir entendu le murmure de la terre. Lecture parfois un peu abrupte mais cela en vaut la peine. Au nombre de post-it que j'ai semés ici et là, j'y reviendrai ! 

Merci à Babelio de m'avoir permis de penser avec mes pieds le temps de cette mémorable lecture. 
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Augustin Berque est surement l'un des plus grands géographes français. L'un des principaux théoriciens des sciences du milieux, et par extension l'un des défenseurs d'une géographie qui renoue avec la rencontre, avec "le goût de l'autre" (titre du premier chapitre de ce livre d'entretien).

Mais ses livres sont souvent ardus et difficilement appropriables par le grand public.
Ce livre d'entretien comble le gouffre. Il opère une entrée, bien que relativement complète, dans l'oeuvre d'Augustin Berque.
J'ai particulièrement apprécié le Chapitre sur le Japon. Celui sur la mésologie est un peu ardu également, mais les questions proposées par Damien Deville permettent tout de même de nous faire respirer et rend cette pensée appropriable.

C'est un livre à faire lire à toutes les nouvelles générations de géographes. En espérant que ce bouquin donne envie à certaines et certains de continuer à creuser l'oeuvre d'Augustin Berque à travers la cinquantaine de livres qu'a écrit le géographe (rien que ça).
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Un livre qui revient sur l'oeuvre du grand penseur Augustin Berque, dont la pensée du milieu pourrait guider bien des sciences et bien des projets en société.
Le penseur, connu dans les mondes universitaires, a une écriture souvent théorique. Grâce à ce livre d'entretien, sa pensée devient enfin accessible au plus grand nombre.
C'est aussi un beau voyage de l'Atlas à la France, en passant par le Japon.
Le tout est parsemé par de beaux moments de poésie.
Un livre qui donne au fond envie de devenir géographe.
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Augustin Berque a fait du goût de l'autre la ligne directrice de ses travaux. Sur les chemins d'Orient et d'Occident, la diversité a guidé ce géographe et lui a fourni sa thèse centrale : l'être se crée en créant son milieu.
Par cet adage et fil conducteur, « Entendre la Terre » paru en 2022, propose de repenser nos manières d'agir avec l'autre, d'habiter les territoires et de là, notre planète. Face aux enjeux écologiques, la « mésologie » d'AB étudie les relations qui unissent tous les vivants à leur milieu. Elle permet de renouer avec nature et culture, pour la prise en compte des (non-)humains et de la diversité des paysages.
Du grain à moudre face à ce que nous subissons : l'urbanisation des esprits et de l'habitat tout comme la concentration des richesses. Tout en décrédibilisant pensées et actions alternatives, le modèle économique dominant orchestre profit, compétition et accumulation. Il s'affranchit pour cela des conditions environnementales de notre planète, nécessaires à notre vie. Conséquences visibles : abandon, désertification et pillage de territoires, pollution des airs et des eaux, bétonisation des terres arables, monocultures agricoles, sécheresses, fonte des glaces, érosion de la biodiversité, rareté de l'eau potable, concentration de la précarité, ressentiment et haine de l'autre.
Par des entretiens entre AB et Damien Deville, autre géographe, ce livre nous offre des alternatives. D'une grande richesse d'analyse, ces échanges développent ce que de manière surprenante, nous savons déjà mais si confusément. Grâce à ces « passeurs », notre conscience singulière-collective, peut se (re)mettre à fonctionner et remâcher ce que rappelle AB : c'est en habitant vraiment un lieu qu'on habite vraiment la Terre. Parmi les exemples encourageants qui participent déjà à la construction d'une société en devenir, les néoruraux : ils s'impliquent dans un terroir et (re)créent du collectif tout en cultivant leur liberté de pensée et d'agir. Une belle illustration de l'adage ! elisapbastille
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