Livre d'une soixantaine de pages, concises et travaillées, comme un petit joyau précieux.
Il est des livres qui n'ont pas besoin de centaines et de centaines de pages pour s'établir, des histoires qui n'ont pas besoin de s'étaler sur une vingtaine de tomes pour vous emballer. Il leur suffit quelques mots, bien placés, bien coordonnés, percutants et précis qui referment leur main parfaite sur la vôtre, sans brusquerie ni force, mais fermement, et alors vous sentez que vous ne pourrez vous en extirper, et que vous ne le voulez même pas, de toute façon. La magie opère dès les premières lignes, pour ne plus vous lâcher. Vous enchaînez les pages en pouffant, en souriant béatement par cette facilité avec laquelle les mots viennent et entraînent les phrases, les lignes, les pages. Avant même de crier gare, c'est la fin et l'on se sent heureux d'avoir pu goûter à ce fruit exquis, succulent.
J'adore le ton et les tournures, la langue finement travaillée et percutante tout à la fois. Cela fait écho, encore une fois, à mon petit monde et l'on se sent compris, on aime partager un peu de cette manière pompeusement drôle qu'on a de s'exprimer. Bravo à l'auteur,
Karim Berrouka, que je n'oublierai pas.