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sur 62 notes
13 Novembre 2015.

Triste anniversaire aujourd'hui. de ces jours où nous avons le devoir de nous rappeler que rien n'est acquis. Et que la lecture, l'ouverture à l'autre repousse l'obscurantisme.

Catherine Bertrand était au Bataclan ce 13 novembre 2015.

Elle offre alors un roman graphique vrai et marquant que j'ai beaucoup aimé.

Criant de vérité, elle raconte l'après Bataclan. Ce stress post-traumatique dont on parle peu et qui pourtant empoisonne l'existence des victimes.

Avec beaucoup d'humour et sans se faire plaindre, Catherine Bertrand raconte son expérience et nous ouvre les yeux sur « sa blessure au cerveau », celle qui ne se voit pas et qui fait le plus mal au quotidien.

J'ai aimé cette façon de se raconter, simple et parfois hilarante. Cette manière de raconter des choses terriblement intimes de façon « drôle ».

Un aspect évoqué et dont peu de gens ont conscience, ce sont les déficiences manifestes pour aider ces personnes. Catherine explique, toujours avec humour, comment des administrations, des organismes ont très mal joué leur rôle pour aider les victimes des attentats.

Une lecture édifiante, mais pas donneuse de leçon. Un témoignage d'une vraie femme. Sans récupérations d'aucune sorte.

Ce livre est une lecture que nous devrions tous entreprendre. Pour mieux comprendre. Pour moins juger.
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Que faisiez-vous le soir du 13 novembre 2015 ? J'étais chez moi et j'ai vu passer un tweet puis un autre puis encore un autre.

Le Bataclan j'y suis allée voir des concerts, le quartier je le connais bien de mes années parisiennes et puis j ai des amis, de la famille à Paris alors je n ai plus lâché mon écran de la soirée même si je ne voulais pas y croire.

Des livres sur l après Bataclan il y en a eu plusieurs mais je n en ai pas lu., même le pourtant bouleversant Vous n'aurez pas ma haine ( voir notre critique de la pièce de théâtre joué récemment sur Paris), car javais l impression désagréable d'un voyeurisme de ma part.

Catherine Bertrand était au Bataclan, au balcon, elle passait un bon moment ce soir là et puis elle a entendu tac tac tac. Elle n'a pas compris tout de suite., est sortie de la salle comme sur pilotage automatique.

Et puis après comment vivre avec ça ? Elle s'est reconstruite avec le dessin inventant ce boulet qui représente ce qui l'a suivi, écrasé, pas lâché, pris plus ou moins de place à partir de ce 13 novembre.


Dans ce beau et puissant "Chroniques d'une survivante", elle montre toutes les étapes du syndrome post-traumatique en choisissant d'aborder la brutalité de ce qu'elle a vécu avec humour et une "fraîcheur" dans le trait.

En adoptant un ton léger, elle ne tombe jamais dans le pathos mais arrive à nous faire comprendre ce qui ne se voit pas extérieurement.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Des mots justes et des dessins épurés pour parler d'une réalité "qui ne passe pas". Un témoignage intéressant.
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Commençons tout d'abord par cette découverte faite grâce à Sylire qui m'a permis de gagner cette bande dessinée autobiographique. Catherine Bertrand était au Bataclan le 13 novembre 2015, et si elle s'en est sortie sans dommage physique, elle a très rapidement eu à affronter un sévère syndrome post-traumatique.
Ce fardeau qu'elle ressent comme un boulet à traîner partout, elle a l'idée de l'exprimer sous forme de journal dessiné. Elle dessine sa soirée dans la salle de concert, ses premières réactions comme celles de son entourage, ses entretiens avec une psy, ses galères administratives… Elle raconte aussi des épisodes au bureau, où il lui est difficile, voire impossible, de se concentrer, ou de trouver un intérêt aux petites histoires des collègues, elle retranscrit les petites phrases qui l'enfoncent un peu plus… le trait rond, le noir et blanc, l'utilisation de l'écriture comme partie intégrante du dessin, la manière très imagée de retranscrire les hauts et les bas par lesquels elle passe, tout cela concourt à en faire un récit sincère et touchant.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Catherine Bertrand est une survivantes de l'attentat du Bataclan, qui a fait plus de 130 morts le 13 novembre 2015. C'est sous un pseudo que cette femme se confie dans un livre, sorte d'exutoire à toutes les horreurs qu'elle a connue, pendant, mais surtout après ce terrible événement.

Pour celles et ceux qui l'auraient oublié, le vendredi 13 novembre 2015, dans la soirée, des terroristes se font exploser aux abords du Stade de France, où se joue un match de football France-Allemagne en présence de François Hollande, alors Président de la République française. Puis, d'autres attaques ont lieu dans plusieurs rues du 10 et 11ème arrondissement de Paris, où des individus mitrailles des terrasses de cafés. Enfin, la plus longue et meurtrière a lieu a Bataclan, où se déroule le concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal. Plus de 1 500 personnes assistent alors au spectacle. Plusieurs terroristes tirent dans la foule, tuant froidement des centaines de personnes.

Ces attaques ont choqués l'ensemble de la France. Ces attentats sont les plus meurtriers qu'est connue la France depuis la Seconde guerre mondiale. Depuis ce jour, subsiste peur, tristesse, colère, en chacun de nous, mais plus encore chez les survivants. Catherine Bertrand nous explique, par des mots percutants et des dessins simples mais explicites tout ce dont elle a du affronter après ces épisodes du Bataclan. le regard des autres, la compassion, la pitié. La peur, omniprésente, quotidiennement, mieux connue sous l'appellation de stress post-traumatique. Un témoignage intéressant sur ce trouble, causé par un événement traumatique. Grâce aux métaphores utilisées et aux illustrations dessinées, on comprend parfaitement ce que l'auteure, ainsi que des milliers d'autres personnes, peuvent bien vivre et ressentir. Beaucoup trouveront peut-être échos à leur mal-être grâce aux mots et aux situations décrites.

Un témoignage graphique original, puissant et bouleversant d'une survivante du Bataclan. Un livre pour ne pas oublier ce que beaucoup ont dû vivre et vivent encore quotidiennement.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Le Bataclan, les terrasses de Paris, ce 13 novembre 2015. On en parle, on s'en souvient. L'horreur, la stupéfaction, les visages des victimes que l'on a regardés dans les journaux, des vies envolées, maltraitées, abîmées. On se souvient des bougies, des hommages, des paroles, tous unis. Et puis …

Parle-t-on du après, nos vies happées par nos quotidiens ?

Nous avons eu de la chance, nous n'y étions pas, « Mauvais endroit, mauvais moment » Sale karma.

… et les autres ? Ceux qui ont vu, entendu, ceux dont les plaies ne sont pas visibles. Ceux qui vivent la peur au ventre, des images plein la tête, des morts, de la violence, du bruit. Ceux qui n'affrontent plus le noir, qui s'irritent, paniquent. Les nuits sans sommeil, les jours sans saveur. Ceux que nous abandonnons. Ben oui ! Ils ne sont ni blessés, ni morts ! Quelle chance !

Catherine Bertrand est une victime. Elle y était. Pas de blessure de peau, mais une plaie de l'esprit. Ça compte ?

Racontez-nous … Dites-nous comme le boulet gonfle et s'alourdit, comme la peine vous inonde, parlez-nous de la douleur, de vos peurs, de cette vie après. Dessinez-nous vos lendemains, vos jours, vos nuits, les autres, l'administration, les psy. La solitude. L'incompréhension. Il faut que l'on sache, que l'on comprenne.

Merci Catherine pour votre témoignage que tous devons lire.

Association Life for Paris pour toutes les victimes du 13 Novembre 2015

http://lifeforparis.org/
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Le Bataclan, nous en avons entendu parler, forcément, mais elle, Elle y était. Et de ça, bien sûr, on ne ressort pas intact. Pas intact ? Pourtant elle n'est pas blessée, rien d'apparent. Mais un ESPT (Etat de Stress post-Traumatique) cela ne se voit pas, rien de visible, tout est à l'intérieur, enfoui, caché aux yeux de tous, parfois même aux yeux de la victime elle-même. Car victime, elle l'est, réellement, mais qui s'en doute, qui le comprend, qui le voit ou veut bien l'entendre ?

Car être sortie physiquement indemne des attentats du Bataclan (Paris de novembre 2015) ne veut pas dire que l'on ne souffre pas, et le stress post-traumatique subi est un véritable boulet invisible mais prégnant, paralysant parfois.
Catherine Bertrand utilise le dessin comme exutoire, comme transmetteur de toutes ses peurs, ses angoisses, mais surtout pour aider les autres, qui comme elle, ont besoin de se reconstruire, ou ceux qui doivent essayer de comprendre les victimes. le trait est simplifié, les mots sont là, vibrants, éclatants, prenant toute la place parfois, avec cet ESPT matérialisé par un boulet. Par ce boulet bien visible et tellement énorme qu'elle traine derrière elle à la façon d'un pou qui s'agrippe à vous et ne vous lâche plus. Elle nous permet de visualiser la souffrance qu'elle endure, et permet à d'autres victimes de comprendre qu'elles ne sont pas seules, que d'autres souffrent comme elles et que cette souffrance est aussi réelle qu'une plaie ouverte. Victimes, oui, elles le sont, mais pas à vie, car il faut parvenir à se reconstruire pour avancer tant bien que mal dans une vie qui aujourd'hui leur fait peur.
Lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire : https://domiclire.wordpress.com/2019/03/13/chroniques-dune-survivante-catherine-bertrand/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Difficile de passer à côté du petit livre de Catherine Bertrand (un pseudonyme) Chroniques d'une survivante publié aux Editions de la Martinière. Interrogée dans de nombreux médias, l'aspirante dessinatrice sortie indemne physiquement du Bataclan délivre son message articulé autour du stress post-traumatique subi à la suite des attentats de Paris de novembre 2015. Lettres it be vous en dit quelques mots.

# La quatrième de couverture

Bon, ben j'étais au Bataclan...
Mais ça va, hein. Je suis vivante, j'vais pas me plaindre.
Le quoi ? le stress post-traumatique ?
Connais pas.
Si ça a bouleversé ma vie ? Non, pas du tout, pourquoi ?
J'ai fait quelques dessins pour raconter tout ça, une sorte de journal, quoi.
Peut-être bien que tu te retrouveras dans certaines pages.
Tu veux y jeter un oeil ? Ou les deux ?

# L'avis de Lettres it be

Difficile de parler d'un tel ouvrage. Difficile parce que l'émotion est de mise, parce qu'elle est à la fois son tenant et son aboutissant. L'émotion par le rire, et par les larmes. Difficile de tenter une véritable critique quand le message prend le pas sur tout le reste. On goûte volontiers à l'humour de Catherine Bertrand et à son trait particulier, mêlé, mais qui n'aurait peut-être pas retenu toute l'attention en-dehors d'un tel propos. Si l'on en reste sur cet humour qui habille les pages de Chroniques d'une survivante, là encore, il faut chercher à savoir sur quel pied danser. La causticité est-elle de mise de bout en bout ? Sur quel registre faut-il se placer pour bien aborder l'ouvrage ? Est-on face à un manuel de reconstruction de soi après avoir affronter un drame ou face à un témoignage pur d'une femme présente le soir des attentats du Bataclan ? Si le propos n'avait pas été celui que l'on connaît, comment accueillir une phrase comme « Et encore, en tant que Parisienne, j'estime avoir de la chance car le personnel médical est plus réceptif et plus sensible. » (page 82) ? Comment saisir ce guide de fin d'ouvrage pour savoir Comment parler à un(e) traumatisé(e) ? Pourquoi cette mention « Mon témoignage est brut de décoffrage, toutes ces histoires ont été vécues… » ? Eût-il fallu en douter ? Autant de questions qui ont habité notre lecture de cet ouvrage. Des questions que l'on pose ici.

Il reste plus que nécessaire de s'interroger sur ces textes qui paraissent mois après mois, faisant ressurgir sous des formes diverses l'indicible figure du Bataclan et plus largement des attentats. Il faut s'interroger, ne pas recevoir le message sous sa forme la plus brute, sans prise de recul, sans recherche de compréhension supplémentaire au-delà de l'émotion. le livre que je ne voulais pas écrire d'Erwan Larher, Une belle équipe de Grégory Reibenberg… Qu'est-ce qui pousse ces rescapés, blessés physiques ou psychiques, à se tourner vers la mise en avant d'un message diffusé largement, via un livre le plus souvent ? Qu'est-ce qui nous pousse, nous lecteurs, à aller vers ces textes, ces récits, ces témoignages, en quête d'une sensation supplémentaire, d'un élément en plus pour se rapprocher de l'Horreur ? Si on ne peut se départir de l'aspect mercantile qu'y voient les éditeurs, on comprend, humainement, le besoin de ces Femmes et de ces Hommes de coucher quelque part ces souvenirs, pour mieux tenter de se reconstruire. Et après ?

Assurément, on marche sur des oeufs en écrivant cette chronique. Non pas que le livre de Catherine Bertrand ne mérite pas toute l'attention qui lui est portée. Simplement que l'émotion ne doit pas prendre le pas sur un recul critique nécessaire, important parce que possible. Toutes les questions posées dans cet article tentent d'aller en ce sens. Aucune polémique inutile qui ne saurait nourrir le propos. Simplement le questionnement pour avancer encore un peu.

Découvrez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Il est intéressant de lire ce livre car il montre les différentes étapes que l'on rencontre lorsque l'on subit un traumatisme. Ici il s'agit d'un attentat, mais je pense que ce livre peut aider avec d'autres problèmes. Un témoignage touchant dédramatisé grâce aux dessins et à l'humour!

mon avis complet sur le blog
Lien : http://limaginationdevorante..
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Tout d'abord un grand bravo à Catherine Bertrand (pseudonyme), rescapée du Bataclan, puisqu'il faut savoir qu'avant d'être publié aux Éditions De La Martinière, elle a autoédité son ouvrage dont les 500 exemplaires se sont vendus en à peine 3 mois !

Dans ce carnet dessiné, l'autrice nous raconte son témoignage abrupt sur l'avant/après 13 Novembre 2015. le coeur de cet ouvrage résidant dans cette interrogation : pourquoi en tant que survivante, je n'arrive pas à passer à autre chose ?

Elle nous démontre à travers cette lecture que la vie est faite de petites contrariétés (qu'elle appelle « boulet » dans son histoire) et que même s'il est difficile de les affronter, il ne faut jamais oublier qu'à tout moment, on peut être amené à traîner des « boulets » encore plus gros.

Nous accompagnons l'autrice dans son parcours de reconstruction, dévoilant des sujets très forts et qui la touchent personnellement comme le déni, la tristesse, le sentiment de ne pas arriver à s'en sortir, l'énervement, la peur, les sauts d'humeur, etc. Pour finir par mettre un mot sur son état : le stress post-traumatique.

Elle nous explique par des illustrations très simples ce que cela représente dans son quotidien, pour les gens qui l'entourent, qui peut parfois alterner entre une multitude d'émotions diverses et variées intervenant d'un coup, et à l'inverse dans certains moments, une absence totale d'émotions, un vide à remplir.

Malgré le quotidien qui finit par reprendre le dessus, elle insiste sur le fait que le traumatisme est toujours présent en elle, et que toute la difficulté est de continuer à vivre à travers cet événement.

Cet ouvrage, elle le dédie à toutes les victimes d'attentats, et à ceux qui, comme elle, ont été touchés de près ou de loin par cette tragédie.
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