Si j'étais là-bas ?

Titre :  Si J'ETAIS LA-BAS

Auteur : Noël BERTRAND

Editions : auto-édité

Genre : roman-témoignage

Nombre de pages : 105

Date : 2018

Prix : 





Présentation physique du livre :

Un livre de format moyen et qui comprend environ 100  pages

La couverture représente un endroit avec des arbres morts.



Résumé : 

Quand je relis ces lettres centenaires, elles m'entraînent dans les tragédies du passé et j'en reviens un peu moins citoyen, un peu plus vagabond. Alors me viennent des questionnements sur les notions de patrie et de nation, sur le sens de la vie et de la mort. Une guerre ne se raconte pas, elle se vit. Alors j'essaie de la vivre à travers quelques fusillés, des morts pour la patrie, des lettres de lamentations, et à travers ce que cela me dit …



Sur l'auteur et son univers :

"La vallée du Rhône, une ville moyenne, au bord du fleuve qui serpente entre les vallons. Il n'y a pas d'horizon. le soleil se lève au-dessus de la colline de gauche et se couche sur celle de droite. Au nord, encore une colline avec un vieux château en ruine, sombre. Au sud, le fleuve bute sur une autre colline, on ne sait pas où il va. 
Des maisons au crépi sale qui pèle comme une vieille peau, entre des rues sombres qui m'ont vu naître et que je parcourais chaque matin d'hiver pour aller m'ennuyer sur un banc froid.
J'ai rêvé toute mon enfance de départ, de voyage, d'horizons.
Alors je suis parti à l'autre bout de la terre ; et maintenant je regarde l'océan en compagnie d'une femme aux regards épicanthiques."


AVIS
Un grand merci à NOEL BERTRAND pour l'envi de ce livre.

Des anecdotes retraçant des bribes de la première guerre mondiale.

Des histoires centrées sur un ou deux personnages font la première partie.



Début du livre : 

Du haut de la colline on aperçoit la grève de K..., avec ses galets, certains gros comme des poings , d'autres comme des boulets. A chaque déferlante, un grondement sourd remontant la pente envahit ma somnolence.

L'auteur retrace le parcours de certains soldats fusillés, on ne sait plus pourquoi ou on ne comprend pas.

Par des affiches de propagandes, il résume certains instants de cette guerre.

Affiche de guerre : On les aura !

Les, c'est l'autre là-bas que je ne connais pas, qui ne me connaît pas.

L'absurdité de cette guerre, la réflexion, aujourd'hui de ce qui s'est réellement passé, et tout ça en s'appuyant sur des lettres de la famille de l'auteur... des lettres centenaires qui nous ouvrent les yeux sur les difficultés et notamment sur les pertes humaines.

Dans une autre partie, l'auteur relate certaines correspondances entre une mère, un père au front, deux fils au front et une fille.

Dans ces lettres, selon qu'elles émanent de la mère, qui se fait du souci pour ses hommes au front, ou qu'elles émanent des soldats, ont ce quelque chose d'indéfinissablement beau, touchant et émouvant.

C'est la première confidence que je te fais, la première fois que je t'écris vraiment comme à une mère avec la franchise et la confiance que mérite ce titre..

On y ressent un amour inconditionnel mais surtout un respect et une extériorisation des sentiments, de part la fatigue et le moral au plus bas des hommes. 

Et malheureusement, un décès.... et chacun le ressent à sa manière avec un certain dégagement provoqué par les risques plus que présents en période de guerre. Non pas que cela ne les touche pas, mais ils vivent tellement avec une crainte de chaque instant, que lorsque cela arrive, 



Enfin les sujets du récit sont les ressentis lors de la première guerre mondiale.

Le style de l'auteur est très particulier. On ressent, au-delà de l'écriture, que cette histoire le touche puisqu'elle touche ses aïeux.

Cela n'a pas dû être facile à poser des mots sur tout cela, en évitant de tomber dans le larmoiement, et dans la pitié.



Sur la forme de l'histoire :

Le livre est divisé en plusieurs parties.

Le texte est aéré, mais il faut vraiment lire tous les mots et des fois revenir en arrière pour bine comprendre. En effet, n'ayant pas vécu cette période, et ne connaissant de la guerre (avec chance) que l'enseignement lors de mes études, je n'étais pas familiariser avec certaines expressions, ou cette ambiance.

Le texte est à la portée de tous. 



Conclusion :

J'ai souvent du mal à accrocher avec des livres dans ce genre. Mais sincèrement, il vaut le détour et permet d'ouvrir les yeux et d'entrer dans le quotidien de ces femmes et ces hommes ayant vécu la guerre de trop près.

Tout d'abord merci a l'auteur pour l'envoi de son livre!
Le "résumé" paraissait intéressant, c'est un livre qui change donc je me suis dit pourquoi pas?

C'est un roman très court mais à la fois "lourd" au vu du sujet. Quoique le mot roman ne me plait pas, pour moi c'est plus un journal où l'auteur couche ses réflexions, ses recherches, ses interrogations...
On a tous déjà entendu, lu ou vu des choses sur la 1ére guerre mondiale, ne serait-ce qu'à l'école, mais ce livre est différent!
Grace à des lettres de ses aïeux retrouvées dans un grenier, l'auteur découvre la correspondance faite des deux cotés: celui du front et celui des femmes restées sur place... Et de ces lettres en ont découlées tout un tas de réflexion qu'il a couché sur papier!
Car oui des romans, reportages ect retraçant la guerre en elle même on est d'accord on en trouve partout, mais combien ce sont réellement penchés sur l'humain? combien nous parle réellement des soldats, de leurs ressentis?
C'est ce que nous allons retrouvés dans ce récit: des réflexions sur leurs sentiments, leurs peurs, leurs désillusions... Combien ce sont engagés dans la guerre pensant avoir un poste différent, une protection, et se sont retrouvés en première ligne du front armés risquant leurs vies a tout instant? Comment ce sont ils sentis quand ils ont compris ?Quand ont ils préparé leurs fuites? Ont ils pu l'annoncer a leurs familles, leurs expliquer la vérité avant d'être jugés "déserteur, désobéissant, honte pour leur unité" et d'être exécutés froidement en étant déshonorés auprès de leurs familles? ils ont sacrifiés leurs vies et on ne leurs laisse même pas l'honneur d'être reconnu ayant servi la France. Pourquoi les campagnes de propagandes vantent un honneur, un plaisir, une joie d'être sur place avec des soldats heureux, bien nourrit? Pourquoi ne pas préparer tous ces jeunes, dont beaucoup ne parlant pas français ou étant illettrés, a ce qui les attends réellement? Comment ses hommes ont ils pu tenir si longtemps dans ses tranchées sous la pluie, dans le froid, sous la chaleur, pendant les fêtes, dans la boue? Comment moralement peut on tenir alors qu'on apprends que son enfant, son frère, son cousin, son ami est mort sur le front et qu'il n'a pas pu lui dire au revoir, qu'il ne sera présent pour faire son deuil, pour épauler le reste de la famille? Comment peux t'on réussir a sympathiser avec les rangs ennemis la nuit et se livrer une lutte sans merci la journée? Comment réussir a garder espoir de retrouver l'être aimé? Et pourtant au fil des mots, des pages, des lettres retranscrites, on comprends un peu, on ressent autrement, on essai d'imaginer, et on veut rendre hommage différemment...

Bref un livre à l'opposé de ma zone de confort mais qui apporte un regard neuf, un questionnement, un ressenti différent, et finalement une certaine reconnaissance d'avoir pensé a eux en tant qu'homme, êtres humains et non juste soldats;

Merci à l'auteur de m'avoir envoyé son livre pour que je puisse aujourd'hui en parler.

Le livre est divisé en plusieurs parties. On commence par une introduction avec une réflexion sur la guerre. On a ensuite une première partie sur la mémoire des Hommes, ou l'auteur évoque les fusillés de France (pour désobéissance, ou moins que ça). L'auteur cherche un sens à ces morts, retrace le parcours de ces hommes qui sont mort pour peu de choses. La seconde partie évoque la guerre vue de l'arrière, avec des analyses d'affiches de propagande, des dessins de presse, ou des extraits de journaux sur la vie des soldats, ou de déclarations. Enfin, la troisième partie évoque les lettres échangées par les ancêtres de l'auteur durant la guerre (les soldats au front et la famille restée à l'arrière).

« Mourir à vingt ans c'est insupportable.
Envoyer un homme de vingt ans au massacre, c'est innommable ».


C'était un livre intéressant, la troisième partie particulièrement car nous montrant une expérience directe de la guerre, grâce aux lettres des aïeux de l'auteur, qui nous offre un témoignage sans filtre. C'était une vraie relation épistolaire qui s'était mise en place pour cette famille. C'est donc un thème triste qu'aborde l'auteur, et poignant, mais qui est traité avec justesse. On découvre des bribes de la Première Guerre mondiale. Il ouvre un questionnement autour du devoir de mémoire et offre une réflexion contemporaine sur la guerre.
J'ai eu un peu plus de mal avec l'écriture, parfois assez lourde, avec des envolées philosophiques. Par ailleurs, d'un point de vue purement éditorial, certaines choses m'ont dérangée, comme des paragraphes non justifiés, des pages de titre paginées, ou la couverture, avec une illustration de basse qualité.

En conclusion, c'était une bonne lecture, qui nous plonge dans les affres de la Grande Guerre.

Construit autour d'une belle correspondance relatant les drames vécus par la famille de l'auteur, ce texte va beaucoup plus loin à travers des réflexions contemporaines sur le thème de la guerre. le contenu témoigne d'une grande maturité et a le mérite de s'écarter du mode de pensée habituel sur le sujet. J'attends avec impatience d'autres livres de cet auteur qui m'a beaucoup plu. A recommander sans hésitation
Lien : https://www.amazon.fr/Si-jétai..