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4,3

sur 2581 notes
Bouleversant

Un livre sur la violence intrfamilialle qui nous parle des mecanismes, des signes que nous ne voulons pas voir, des silences qui nous sont imposés et ceux que l'on s'impose. Surtout il nous parle des enfants, des parents de la victime et leur reconstruction difficile voire impossible. Un livre bouleversant qui rappelle une.évidence: ce fléau detruit plusieurs vies à chaque fois.
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« J'ai appris qu'il faut plonger dans les profondeurs pour comprendre ce qui se passe à la surface. J'ai compris aussi que l'invisible est plus parlant que le visible. Et que des bribes ne deviennent des indices que si on les relie à quelque chose d'autre, ou entre elles. »

La mort de la mère est le point de départ du roman qui raconte l'après, vu par le fils ainé. Celui qui n'était pas présent au moment du drame. Celui qui se sent coupable de ne pas avoir détecté les signaux d'alarme. Il a besoin de comprendre comment son père a pu tuer sa mère.
Peu à peu, le narrateur, le fils mène son enquête pour voir ce qu'il ne voulait pas voir, ce que sa mère a cherché à minimiser.

« Nous ne devions pas juger seulement un fait divers mais un fait social. Nous ne devions pas parler d'une dispute conjugale qui aurait mal tourné, mais bien de l'aboutissement d'un continuum de violence et de terreur. Nous ne devions pas parler d'un meurtre mais de la volonté d'un homme d'affirmer son pouvoir, d'asseoir sa domination. Et de l'aveuglement de la société. Et de la peur de nommer. »

Philippe Besson décrit méticuleusement l'après drame, les conséquences pour les enfants, la réalité sordide.
Les scellés posés sur la maison et l'interdiction d'entrer dans la maison pour y récupérer des vêtements, des souvenirs. le père qui conserve tous ses droits paternels. La mère coupable de ne pas avoir été plus explicite lors d'une main courante. le père transformé en victime par son avocat.
Mais surtout les conséquences psychologiques, les vies détruites et la difficulté de se reconstruire.
Glacant et terrifiant

Pour rappel, en France en 2022, il y a eut 111 féminicides et 144 orphelins
Déjà 11 en 2023.



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Ceci n'est pas un fait divers est l'histoire de deux enfants qui suite au féminicide de leur mère tente de survivre. Comment mener une vie normale quand notre père a tué notre mère. Comment comprendre cet acte ? Doit on pardonner ?
Quand ta vie bascule du jour au lendemain et que tu perds ton repere, en l'occurrence ta mere, qu'es tu censé faire?

Peux tu continuer à vivre normalement alors que tu dois te constituer partie civile au procès de ton propre père ?

Comment garder la tête hors de l'eau quand ta soeur a assisté à toute la scène ?

On parle peu des enfants qui subissent un féminicide et pourtant ils existent bel et bien.
En perte de repères total..

Si le sujet est d'actualité et humain, il est traité en surface et ne m'a pas permise de me sentir concernée.
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Dans ce dernier roman, Philippe Besson parle d'un sujet sensible : les violences conjugales. Et il ne le fait pas de n'importe quelle manière, puisque c'est du point de vue des victimes collatérales que l'on va suivre ce récit très sombre : les enfants.
La plus jeune (13 ans) a assisté au meurtre de sa mère et vu son père prendre la fuite. le plus âgé, notre narrateur, qui avait quitté le domicile familial depuis quelques années, doit renoncer à son rêve pour essayer de reconstruire une famille en petits morceaux.

Un beau texte.
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Malheureusement oui… cette histoire est tirée d'un fait divers… un horrible drame dont on ne sait si on se relèverait, nous-mêmes. « Papa a tué maman » : quelle situation plus terrifiante peut-on imaginer pour ces deux jeunes enfants (treize ans et dix-neuf ans) ?

Philippe BESSON nous livre une réalité pour laquelle on pourrait rougir de honte. Il décortique un couple, ausculte une famille dans ses plus sombres retranchements, observe une société inerte et impuissante.

Cette histoire m'a mise à terre : uppercut en plein coeur. J'ai du mal à écrire que j'ai apprécié ma lecture et que je l'évalue comme un coup de coeur. C'est une véritable réussite. L'auteur m'a conduite là où était son point de chute. Bravo à son talent.

Les personnages sont forts et bouleversants. le bourreau est diaboliquement commun : on peut le rencontrer d'une manière intime. C'est inquiétant.

Philippe BESSON est tellement dans la sincérité et l'intimité du ressenti que j'ai un doute : est-il un auteur qui a atteint un degré élevé de perfection ou a-t-il lui-même approché de très près ces faits ?

Plus les descriptions s'approfondissent, plus le monde noircit jusqu'à devenir inextricable et inenvisageable. La tension monte d'un cran à chaque chapitre : je croyais que le meurtre d'une épouse par son mari était l'ultime acte mais il y a pire encore dans cet enchevêtrements des vies. La destruction de leurs enfants jusqu'à l'anéantissement.

Ceci n'est pas un fait divers (sous entendu un évènement d'importance secondaire)… certes pas : j'étais prévenue.
Lien : https://alapagedeslivres.wor..
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J'ai choisi de livre ce livre traitant du féminicide parce qu'il parle du point de vue des enfants de la victime, victimes également mais victimes invisibles. J'ai choisi de lire ce livre parce que ce sujet est mal connu et maltraité dans l'actualité. J'ai apprécié qu'il soit très bien documenté et raconte de façon crue et factuelle ce qui se passe pour ceux qui restent après l'impensable. Je le recommande pour prendre conscience de la sordide réalité qui tombe sur les épaules de ces enfants au moment du drame car l'auteur est très précis et n'oublie rien. Pourtant il reste trop distant à mon goût, choix littéraire ou protection de l'auteur ?
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Quel thème difficile et sombre que voilà.
Une famille déjà fissurée qui se brise complètement après un acte de folie, un acte meurtrier du père.
Pour une fois, ce n'est pas le coupable, ce ne sont pas les enquêteurs que le lecteur suit. Ce sont les enfants, les "dommages collatéraux" que nous rencontrons. Qui sont autorisés à souffrir, mais qui doivent répondre aux questions, écouter les condoléances, les aveux, les regrets de tous.
Un roman qui aborde le deuil, la culpabilité, les oeillères que l'ont se met, que l'on pense enlever, alors qu'on se contente simplement d'en mettre de nouvelles...
Ce n'est pas le roman de l'année, mais c'est un roman qui bouleverse et qui mérite d'être lu, pour mieux prendre en compte toutes les victimes d'un seul drame.
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« Il s'est passé quelque chose ».
Léa, 13 ans, a murmuré ces mots au bout du fil avant d'annoncer, d'une voix un peu plus assurée, à son frère, le jeune narrateur de 19 ans, que… « papa vient de tuer maman ».
Pour les journaux, ce sera un féminicide qui viendra s'ajouter à la trop longue liste des femmes tuées par leur mari ; le coupable est identifié, rapidement retrouvé, l'affaire ne constituera donc pas le feuilleton à rebondissements que les médias et les gens chérissent tant. Ce sera un fait divers qui demain cèdera sa place à un autre fait divers, une affliction qui aura duré le temps de quelques mots avant la pub. Ce sera triste, ce sera dommage…
C'est surtout le début d'un véritable calvaire pour le narrateur et sa soeur. Ceci n'est pas un fait divers.
Sans lyrisme, sans larmoiement, les mots que Philippe Besson donne à la voix de ce narrateur anonyme, jeune danseur à l'Opéra de Paris, ont la puissance de leur simplicité. Ils racontent, de l'intérieur, l'après. du meurtre auquel Léa a assisté au procès du père, le narrateur fait part du tourbillon dans lequel sa soeur et lui se trouvent aspirés. Il faut non seulement que les enfants supportent l'enquête et tout ce qu'elle implique (reconnaissance du corps, scellées, interrogatoires), la préparation des obsèques, le procès, mais encore qu'ils affrontent intérieurement la colère, le déni, et tous ces « si » qui vous obligent à regarder le passé avec l'oeil meurtri du présent et qui éveillent ce putain de sentiment de culpabilité quand bien même on sait qu'il n'y a qu'un seul coupable : un père possessif, jaloux, un père avec lequel vous avez vécu quelques moments heureux dont les souvenirs vous collent aujourd'hui la gerbe, un père qui, en lardant votre mère de 17 coups de couteau, a fait de vous une victime qu'on affublera d'un « collatérale » aussi invisibilisant qu'insupportable. Et le procès, censé clore l'affaire, ne sera ni une fin, ni un début, mais seulement une étape dans la lente et douloureuse réparation des âmes et des corps blessés, si tant est qu'elle soit possible.
On oublie Besson, on oublie roman, on pense témoignage, on pense à ces enfants, victimes discrètes que le « féminicide » efface, ces enfants un peu moins victimes parce que vivants, ces enfants en pleine construction dont on explose les fondations et qui doivent, dans le silence de l'ombre d'une mère et d'un père érigés en symbole des femmes battues, pour l'une, des hommes bourreaux, pour l'autre, se re-construire tant bien que mal. Il fallait la plume de Besson pour porter ces voix-là avec force et sobriété.
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Au vue des nombreux commentaires élogieux, j'ai ouvert mon Premier philippe Besson et force est de constater que ce fut une bonne décision!

En effet, ce roman dont je salue le choix du titre, est une très bonne lecture qui ne laisse pas indifférent.
Il explore le sujet (souvent traité, mais jamais trop) des violences conjugales sous un biais que je n'avais encore jamais vu, rendant la lecture plus effroyable encore.

En bref, telle une claque, un roman qui se lit extrêmement vite mais qui raisonne longtemps.

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Premier gros coup de coeur de l'année avec "Ceci n'est pas un fait divers". le sujet: un féminicide. A première vue, rien d'original, hélas, sauf que là, Philippe Besson adopte le point de vue des enfants, du jour de la mort de leur mère à plusieurs années après pour en raconter les conséquences sur leur vie. Il décrit avec justesse et sensibilité leurs sentiments, sans tomber ni dans le pathos ni dans la sensiblerie.
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